Un illuminé en djellaba a décapité puis profané la sculpture de la Maternité allaitante, symbole sacré de la République, ce mercredi 11 décembre au rond-point de Nzeng-Ayong. Sous les yeux des passants et dans l’indifférence des forces de l’ordre, ce vandalisme à caractère religieux révèle l’inquiétante prolifération des malades mentaux dans les rues de Libreville.

Non content d’avoir cassé la tête du sceau de la République, le forcené a poussé l’outrage jusqu’à uriner sur les vestiges de la sculpture, tout en tenant des propos à caractère religieux © GabonReview (capture d’écran)

 

La scène défie l’entendement. Ce mercredi 11 décembre, Libreville a assisté, impuissante, à la profanation de l’un de ses symboles les plus sacrés. Au rond-point de Nzeng-Ayong, la «Maternité allaitante» a subi l’assaut d’un vandale aux allures de prédicateur.

© GabonReview (capture d’écran)

Les faits se sont déroulés «entre midi et deux», selon plusieurs témoins joints au téléphone. Dans un geste d’une violence inouïe, un homme vêtu d’une djellaba a escaladé la structure centrale du rond-point pour s’attaquer à la sculpture représentant la Maternité allaitante. Armé d’un marteau, il n’a pas hésité à décapiter cette représentation emblématique du contrat social national, l’essence même de la République gabonaise : la protection et la bienveillance de l’État envers ses citoyens.

Comme si cette profanation ne suffisait pas, l’individu a également décapité le bébé, puis a poussé l’outrage jusqu’à uriner sur les vestiges de la sculpture, tout en tenant des propos à caractère religieux sur un prétendu «diabolisme» ambiant. Un geste d’une rare indécence qui soulève de nombreuses questions sur la sécurité de nos monuments publics. Dire que lundi dernier, la municipalité a nettoyé et rafraichit le monument.

© GabonReview (capture d’écran)

Où étaient les forces de l’ordre censées surveiller ce carrefour stratégique ? Comment un tel acte a-t-il pu se produire en plein jour sans intervention ? Personne n’a pu indiquer s’il a été interpellé par  les policiers souvent de faction autour du rond-point. La scène, filmée par de nombreux témoins, a fait le tour des réseaux sociaux. Et sur les plateformes de partage, de nombreux internautes appellent les autorités, notamment les forces de l’ordre, à réagir face à cet acte de vandalisme condamnable. L’homme étant aisément indentifiable sur la base des vidéos amateurs relayant le fait.

Cet incident est symptomatique de plusieurs problématiques criantes : la prolifération inquiétante de personnes souffrant de troubles mentaux dans les rues de Libreville, l’absence de contrôle sur les églises dites du réveil dans lesquels, se croyant investi d’une mission divine, n’importe qui s’autoproclame pasteur, prophète, nouveau Jésus Christ, etc. La passivité des autorités n’est pas en reste face à ces phénomènes préoccupants.

Le ministère de l’Intérieur, garant de l’ordre public et des affaires cultuelles, ne peut plus se permettre de fermer les yeux. L’impunité de cet acte pourrait encourager d’autres vandales à s’attaquer au patrimoine public.

La population attend des réponses concrètes : quid de l’arrestation du vandale ? Quand le ministère de l’Intérieur se décidera-t-il enfin à réglementer sérieusement les églises de réveil, et le ministère des Affaires sociales à prendre en charge les malades mentaux qui errent dans Libreville ?

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Relisez votre texte, des coquilles à corriger.

    Merci

  2. Abel dit :

    Au Gabon les hommes qui font la POLITIQUE sont vénérés, le gabonais et gabonaise sont des sujets. Si le Gabon ne vend plus la richesse naturelle Ce pays n’existerait plus.Le Gabon n’a pas de compétentes en ressources humaines, mais Le Gabon possède des voleurs du bien public, voila la raison qui fait que le fonctionnaire et homme politique au Gabon ne connaissent pas le la vrai gestion du bien dont le bénéficiaire est le PEUPLE

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