Programme initié par le gouvernement gabonais pour accélérer la transformation numérique du pays, Gabon digital a officiellement été lancé ce mardi 5 novembre à Libreville. Comprenant 4 composantes, le programme se décline en 13 projets, s’inscrit dans la dématérialisation de l’administration et cherche à positionner le Gabon comme un hub numérique en Afrique centrale. Lesdits projets seront mis en œuvre au fur et à mesure, avec à la clé une première phase de 18 mois.

Moment de la cérémonie de lancement de Gabon digital. © GabonReview

 

Ce mardi 5 novembre, le Premier ministre de la Transition a officiellement lancé le programme Gabon digital. Financé avec l’appui de la Banque mondiale via un prêt de 44 milliards de FCFA, ce projet vise la réorganisation de l’administration gabonaise, les infrastructures numériques du pays ainsi que sa capacité à innover. «L’administration qui était en queue de peloton par rapport au reste de la société s’apprête à prendre de l’envol à son tour», a déclaré Raymond Ndong Sima rappelant la vision qui s’y adosse. Entre autres, accroître l’efficacité et la transparence de l’administration, renforcer la sécurité numérique, favoriser l’innovation et la croissance numérique, optimiser l’accès aux services particuliers.

Le programme, a rappelé le ministre de l’Économie numérique, Bonjean Mbanza, comprend 4 composantes et se décline en 13 projets. Notamment, le renforcement de la réglementation pour garantir la sécurité des données, la construction d’un data center qui permettra d’héberger et de sécuriser les données de l’administration et du privé, la mise en place d’un Centre de réponse aux incidents de sécurité informatique et du Centre des opérations de sécurité, la mise en place d’un cadre et d’une plateforme favorisant l’interopérabilité des systèmes d’information, la création d’un Registre de de la population numérique, la numérisation du système d’enregistrement des faits d’état civil, la mise en place d’un portail gouvernemental.

Faire du Gabon un modèle de digitalisation

Bonjean Mbanza et Alberto Wenceslas Mouguengui Moudouki s’exprimant, le 5 novembre 2024. © GabonReview

Mais aussi, la mise en place des systèmes nationaux d’identité digitale, la mise en œuvre du système de paiements digitaux, la création d’un Registre social unique, la mise en place d’une plateforme de gestion de ressources humaines, la création d’une plateforme e-Passation et la création d’une plateforme de suivi-évaluation de financements extérieurs (FINEX) accordés à l’État. «Chacun de ces projets constitue une pierre angulaire de notre ambition collective, celle de renforcer l’efficacité de notre administration, d’améliorer les services publics et de faire du Gabon un modèle de digitalisation en Afrique», a déclaré Bonjean Mbanza.

Le programme Gabon digital, a indiqué le directeur général de l’Aninf, par ailleurs président du Comité technique, prévoit de construire deux entités. Une pour les attaques, le Centre opérationnel de sécurité et l’autre pour la gestion des incidents numériques. «Mais ce n’est pas tout. Nous avons aussi six piliers qui seront intégrés dans le développement de la transformation numérique une fois achevée», a ajouté Alberto Wenceslas Mouguengui Moudouki parlant de la gouvernance, la régulation, la culture numérique. Un NIP permettra à chacun d’avoir accès aux données.

«Aujourd’hui c’est le commencement de la digitalisation gabonaise», a-t-il dit évoquant la création des processus qui permettront de communiquer en temps réel. Selon lui, les projets seront mis en place au fur et à mesure et de manière séquentielle. «Certains projets seront faits en parallèle parce que nous n’avons que 18 mois pour la première phase», a-t-il indiqué.

 
GR
 

0 commentaire

Soyez le premier à commenter.

Poster un commentaire