Plus de six mois après avoir lancé la procédure de révision, la direction générale et le personnel de l’opérateur de téléphonie ont récemment paraphé la nouvelle convention d’établissement.

De gauche à droite : Abderrahim Koumaa, Simon Ntoutoume Emane (ministre du Travail) et Brice Darius Mbele, le 15 avril 2016. © Gabonreview

De gauche à droite : Abderrahim Koumaa, Simon Ntoutoume Emane (ministre du Travail) et Brice Darius Mbele, le 15 avril 2016. © Gabonreview

 

Etablie en 2006, la toute première «convention d’établissement» de Gabon Telecom avait été décriée par le personnel plus de cinq après. La principale raison du bras-de-fer s’étant alors engagé entre la direction et les agents de l’opérateur de téléphonie globale, un traitement salarial jugé inadéquat au regard des nouvelles exigences du domaine et de la quantité de travail. Le personnel réuni au sein du Syndicat national des télécommunications (Synatel) avait également fustigé, pendant de longs mois, des «salaires à deux vitesses», en plus d’une mauvaise répartition de la richesse générée par leur travail. Si la direction avait fini par discuter avec les partenaires sociaux, il s’était notamment agi d’ajuster la première convention, de comparer les règles en vigueur aussi bien à Gabon Telecom qu’à Libertis, avec comme fil conducteur, l’harmonisation des règles de gestion. «Le faire était devenu une nécessité du fait de l’environnement concurrentiel accru du secteur des télécommunications», a confié Abderrahim Koumaa, le 15 avril dernier lors de la signature de la nouvelle convention d’établissement.

Scène de la cérémonie et photo de famille. © Gabonreview

Scène de la cérémonie et photo de famille. © Gabonreview

Après avoir lancé la procédure de révision  en septembre 2015,  suite aux engagements pris en mai 2015 lors de la signature du procès-verbal de conciliation qui mettait fin à la longue grève des agents, la nouvelle convention vise en partie à unifier les grilles salariales. Elle doit permettre de consolider les avantages sociaux, notamment au sujet du «13e mois», en plus du bonus sur évaluation individuelle. «Cette convention, c’est d’abord une méthode de négociation. C’est la volonté d’avancer sur des sujets dans le respect et la confiance entre les interlocuteurs, d’identifier les divergences et aller les uns vers les autres. C’est cette volonté de privilégier le dialogue qui nous a permis d’aboutir, en moins de six mois, à la conclusion avec succès de cette convention d’établissement. Au final, c’est un travail de réflexion et de négociation qui a été mené par les partenaires sociaux et la direction», a déclaré le directeur général de Gabon Telecom.

S’il a dit avoir apprécié la lucidité et la prise de responsabilité de la direction, ajoutant que la cérémonie du 15 avril «ne doit pas faire oublier les erreurs commises par la direction générale durant la période de trêve», avec la suspension des salaires des agents, l’intervention des forces de l’ordre dans ce qui était une affaire interne et pacifique, et «le licenciement abusif» du SG du Synatel, le responsable de ce syndicat a souligné que des efforts restent à faire. «Si aujourd’hui nous pouvons nous réjouir d’avoir obtenu du gouvernement la signature d’un protocole d’accord pour le versement annuel de 5% des dividendes, nous souhaitons que la procédure de versement soit formalisée entre notre employeur et le gouvernement. Nous souhaitons également attirer l’attention du ministère de l’Economie numérique et de la Poste sur la procédure de régularisation des situations administratives des fonctionnaires en détachement à Gabon Telecom», a déclaré Brice Darius Mbele, avant de souhaiter que son employeur soit «plus conciliant et très attentif» dans les négociations afin que les conditions sociales des agents soient sans cesse améliorées, notamment s’agissant de la mutualisation et des plans de carrière.

 

 
GR
 

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