Par le biais d’un communiqué de presse, le ministre de l’Enseignement supérieur, le Pr Hervé Ndoume Essingone, s’est exprimé le 19 septembre dernier en vue d’apporter des éclaircissements quant aux inquiétudes grandissantes sur la scolarisation des nouveaux bacheliers dans les établissements publics et privés, notamment sur les procédures d’orientation et d’attribution des bourses d’études, tout en mettant en avant un projet d’évaluation des institutions privées, dans le but d’assurer une meilleure offre.

Pour une capacité d’accueil de 16 215 places dans les établissements publics cette année, le Gabon a enregistré 22 308 nouveaux bacheliers. Près de 6 000 bacheliers devront donc se tourner vers des institutions privées ou étrangères, avec ou sans bourse d’études. © Freepik

 

Dans un contexte de confusion croissante au sein de l’opinion publique, particulièrement en ce qui concerne les démarches d’orientation et l’accès aux bourses d’études, le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation technologique a décidé d’apporter des précisions. Cette intervention survient après la reprise des cours dans les établissements d’enseignement supérieur gabonais, effective depuis le 16 septembre 2024.

Le Pr Hervé Ndoume Essingone a rappelé que l’orientation des nouveaux bacheliers est assurée par le Secrétariat de l’orientation scolaire, universitaire et professionnelle (Sosup). «Cette procédure se déroule entre l’apprenant et un conseiller d’orientation pédagogique, afin d’identifier les aptitudes de l’apprenant dans une ou plusieurs filières de formation, que ce soit au Gabon ou à l’étranger», a déclaré le ministre. L’objectif étant de garantir une adéquation entre les compétences des étudiants et les offres de formation disponibles dans les établissements publics et privés.

Des critères stricts pour l’attribution des bourses

Concernant l’attribution des bourses d’études, autre source de confusion, le ministère a tenu à rappeler que cette démarche est encadrée par des critères rigoureux. Le ministre a précisé que les demandes doivent être adressées à l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG), conformément au décret n°0065/PR/MESRSIT du 12 février 2024.

Les conditions à remplir sont les suivantes : être de nationalité gabonaise, avoir fait la demande dans les délais, être titulaire d’un baccalauréat avec une moyenne minimale de 10/20 en classe de terminale, et être âgé de 22 ans au plus pour les bacheliers généraux et techniques (27 ans pour le baccalauréat professionnel). «L’enveloppe budgétaire allouée à l’ANBG est un facteur déterminant dans l’attribution des bourses, en particulier pour les étudiants souhaitant intégrer des établissements privés», a souligné le ministre.

Pour l’année 2024, le Gabon a enregistré 22 308 nouveaux bacheliers pour une capacité d’accueil de 16 215 places dans les établissements publics. Près de 6 000 bacheliers devront donc se tourner vers des institutions privées ou étrangères, avec ou sans bourse d’études.

Amélioration de la qualité des établissements privés

Conscient des critiques formulées par certains étudiants sur la qualité de l’enseignement dans certains établissements privés, Hervé Ndoume Essingone a annoncé des mesures quant aux structures jugées inadaptées. «Nous avons pris des dispositions afin d’éviter que les bacheliers ne soient orientés vers des établissements dont la gouvernance et la qualité des enseignements sont insuffisantes», a-t-il expliqué.

Il a également annoncé la mise en place, pour la rentrée universitaire 2024-2025, d’une mission d’évaluation de l’ensemble des établissements privés. Celle-ci devrait aboutir à un Plan de l’enseignement supérieur privé au Gabon, garantissant ainsi une offre éducative de meilleure qualité pour les étudiants boursiers et non-boursiers.

64 établissements privés ont déjà bénéficié cette année d’une régularisation administrative, leur permettant d’accueillir des étudiants sous le couvert de l’État. «Le gouvernement de la Transition a déjà amorcé des efforts dans ce sens, avec des projets de décret adoptés en janvier dernier», a conclu le ministre, invitant les étudiants et leurs parents à se référer aux établissements reconnus et habilités à délivrer des formations de qualité.

 
GR
 

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