Comme de coutume en période de Carême, les chrétiens catholiques sont appelés à poser des actes de charité envers les plus faibles. C’est dans contexte que la communauté Sainte Famille de la paroisse Saint Pierre s’est rendue, ce 25 mars, au Centre hospitalier universitaire (CHU) d’Owendo. Ciblant les nouveaux nés et bébés hospitalisés, l’activité était axée sur un don dans le service de Néonatalogie. La visite a permis de constater les difficultés rencontrées par ce service, au niveau du plateau technique et de la maintenance, notamment.

La communauté Sainte Famille et le personnel du Centre hospitalier d’Owendo au cours de la messe, le 25 mars 2023.© Gabonreview

 

Dans le cadre de ses activités, la communauté Sainte Famille de la paroisse Saint Pierre de Libreville s’est rendue, le 25 mars 2023, au Centre hospitalier universitaire (CHU) d’Owendo pour leur effort de Carême. Il était question, pour ce groupe des couples mariés à l’église, de visiter les nouveau-nés du service Néo-natal du CHU d’Owendo et d’y effectuer un don.

En haut : le couple Litona, responsable de la communauté Sainte Famille. Et un instantané de la visite. © Gabonreview

Chaque couple, en fonction de ses moyens, a pu apporter, qui de l’eau minérale, qui des biberons, qui de la layette, des couches, de la lingerie pour nouveau-nés, des rouleaux bandes etc., pour soulager un tant soit peu les mamans démunies. «Nous avons commencé par une messe célébrée par notre aumônier par ailleurs curé de la paroisse Saint Pierre, l’abbé Michael Oyono Moussavou. Puis, nous avons fait une visite guidée pour s’imprégner des réalités de l’hôpital. Nous avons visité notamment le pôle des soins intensifs pour les bébés prématurés, qui parfois ne pèsent même pas 1kg. Et nous avons vu la pouponnière des nouveaux nés», a relaté Jean Pierre Litona, responsable de la communauté Sainte Famille.

Selon le responsable de la Sainte Famille, de nombreuses réalités ont ainsi été touchées du doigt. Les responsables du service visité ont souhaité que ce genre d’action se pérennise dans le temps. Ils souhaitent qu’on pense de temps en temps à tous ses enfants parfois abandonnés dans les couveuses.

L’activité a permis à la communauté de s’imprégner des réalités au niveau des hôpitaux. «Je sors de là avec le cœur meurtri à cause des propos des responsables de la néo-natale qui nous font comprendre le bien-fondé de l’action que nous avons eu à faire. En toute sincérité je ne m’imaginais pas avoir un tel retour. Vraiment ça nous interpelle dans le sens où parfois on ne sait pas à qui donner, mais je pense que là nous avons touché vraiment le lieu où il fallait que nous fassions notre action », a confié Fernande Gondjout, membre de la Sainte Famille, tout en remerciant les responsables de la communauté de leur avoir conduit aux près de ses enfants vulnérables en cette période de prière, de pénitence et de partage.

Une restructuration du service de néonatologie est de rigueur pour le CHU d’Owendo

Le service de néonatologie de Néonatalogie du CHU a vu le jour avec la mise en place de la maternité, constituant ce qu’on nomme un pôle enfant. Le service comprend deux entités : la réanimation néo-natale et la pouponnière. La réanimation néo-natale est souvent ouverte pour les bébés en détresse, qui ne sont pas stables. «Nous gérons, dans la réanimation, la prématurité en deçà de 37 semaines d’aménorrhées. Nous gérons aussi les bébés qui naissent et n’ont pas un bon cri. Toutes ces pathologies sont soutenues par l’infection. La pouponnière concerne les bébés nés avec une bonne adaptation et un bon poids de naissance (3,5kg). Ils ont moins de problèmes que ceux qui sont en réanimation», a expliqué le Dr  John Mouba, pédiatre néonatologue, spécialisé dans la médecine des nouveau-nés.

Le service est confronté à plusieurs difficultés, notamment l’insuffisance des éléments sur le plateau technique, la maintenance et l’augmentation du nombre de naissances pour un espace qui ne peut accueillir tout le monde. «C’est une médecine particulière car ce sont des bébés très fragiles qui sont nés avant terme. Donc au niveau du plateau techniqu, de sondes d’aspiration. L’autre difficulté est celui des sorties d’oxygène», a expliqué Dr John Mouba. D’après lui, le service compte plusieurs enfants hospitalisés sur une seule sortie en oxygène. «C’est un problème qui est lié à la configuration du service et l’administration est au courant de ces problèmes, dans les projets d’agrandissement on va en tenir compte », a-t-il expliqué.

Au départ le CHU d’Owendo était dédié aux activités orthopédiques. Mais cette situation n’est plus réelle, les statistiques annuelles de fréquentation de l’hôpital indiquant que le pôle mère enfant est devenu le pôle par excellence. Les consultations de gynéco et de pédiatrie y ont flambé et occupent aujourd’hui la première place par rapport aux activités orthopédiques.

 
GR
 

0 commentaire

Soyez le premier à commenter.

Poster un commentaire