Dans un communiqué ce 17 juin, le gouvernement gabonais de la Transition s’explique sur la récente dégradation de la note de dette souveraine par Moody’s, mettant en avant ses efforts de transparence budgétaire et de relance économique malgré un lourd héritage et une opacité budgétaire entretenue par le régime déchu. En réalité, contrairement à ce qui s’est dit tout dernièrement, l’endettement du Gabon est estimé à «58,2% du PIB pour la dette administrée».

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Dans un communiqué ce 17 juin 2024, le ministère gabonais de l’Économie et des Participations a apporté des éclaircissements sur la récente dégradation de la note souveraine du Gabon par l’agence de notation Moody’s, passant de «Caa1 négatif» à «Caa2 stable».

La conclusion de Moody’s fait suite à «la correction des statistiques budgétaires entreprise par le Gouvernement de Transition dans sa volonté d’œuvrer pour plus de transparence afin de parvenir à une meilleure gouvernance économique», indique le communiqué. Le document explique que la note de Moody’s «reflète la correction des comptes budgétaires après que le nouveau Gouvernement de transition a découvert et intégré des dépenses extrabudgétaires non enregistrées auparavant. Ces dernières ont été financées en grande partie par des arriérés intérieurs.»

Se voulant plus précis sur la dette publique, le ministère de l’Économie souligne que seuls les engagements conventionnés, donc «ayant fait l’objet d’une convention de dette entre l’Etat et l’acteur concerné» et les obligations du Trésor relèvent de la dette publique administrée par la Direction Générale de la Dette. Cependant, «le champ d’analyse de Moody’s reprend les chiffres corrigés à l’issue de la mission du FMI et intègre certaines créances de l’Etat notamment la dette TVA, les instances du Trésor, les arriérés de salaires ainsi que les Bons du Trésor

Cette différence d’approche conduit à un taux d’endettement estimé à 58,2% du PIB pour la dette administrée, contre 70,5% selon l’approche élargie du FMI qui l’avait évalué à 63,5% en 2022. «Du 1er septembre 2023 au 30 avril 2024, les remboursements de la dette publique conventionnée ont représenté 798 milliards de FCFA» avec un «désendettement net de 104 milliards de FCFA au cours de cette période», précise les équipes de Mays Mouissi, le ministre de l’Économie et des Participations.

La note du ministère souligne par ailleurs que Moody’s «reconnait la volonté des autorités de la Transition à œuvrer en faveur des populations», citant l’agence : «le Gouvernement de transition cherche à répondre aux demandes refoulées en matière sociale et d’investissement et aux attentes populaires». Des projets routiers, énergétiques et hydrauliques ont été relancés malgré les contraintes budgétaires.

Le Gouvernement entend «mettre en place un cadre propice à l’amélioration de la mobilisation des recettes budgétaires, ainsi que l’efficacité de la dépense publique». Il s’emploie également à ce que «les produits de la dette soient affectés aux projets y relatifs».

Le communiqué du ministère de l’Économie et des Participations démontre la volonté des nouvelles autorités d’assainir les finances publiques dans la transparence, tout en répondant aux besoins sociaux et de développement. Un équilibre délicat qu’elles s’efforcent d’atteindre malgré un lourd héritage.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. evariste dit :

    En parlant de faire le ménage, pouvez vous nous expliquer comment une nana exclue de la grande banque Gabonaise par le PDG himself pour détournements et calomnies se retrouve DGA du FIGS ?

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