Wi-Fi coupé, difficulté d’accès à l’électricité, arriérés de loyer, prise en charge désormais inexistante… les étudiants gabonais du Maroc vivent des jours pénibles depuis des mois. Leurs parents implorent l’intervention urgente des autorités de Libreville qui semblent faire la sourde oreille.

Des parents d’étudiants gabonais au Maroc à proximité de la Primature, le 30 décembre 2024 (capture d’écran). © GabonReview

 

Pour de nombreux étudiants gabonais à l’étranger, 2024 n’a visiblement pas été une belle année. Et ce ne sont pas ceux du Maroc qui diront le contraire. Les déboires vécus ces derniers mois ont d’ailleurs conduit leurs parents à initier une mobilisation devant la Primature, lundi 30 décembre.

Cette mobilisation, ont-ils dit, fait suite à plusieurs démarches administratives entreprises aussi bien auprès de l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG) qu’auprès du ministère de tutelle. Des démarches qui, assurent-ils, se sont révélées sans succès avant d’être entendus par un des collaborateurs de Raymond Ndong Sima, chef du gouvernement de transition.

«Nous avons été reçus par le conseiller, chef du département Éducation, Enseignement supérieur et Formation professionnelle de Monsieur le Premier ministre, lui-même ne pouvant pas nous recevoir. Nous lui avons décliné la raison de notre présence ce matin à la Primature. Il a pris note de toutes les doléances et préoccupations qui sont les nôtres par rapport à nos enfants, étudiants au Maroc», a reconnu la porte-parole du collectif des parents.

Pas de bourse depuis des mois 

Selon ces derniers, depuis quatre mois pour certains et plus pour d’autres, les étudiants gabonais du Maroc ne perçoivent pas leurs bourses. Interrogées sur les raisons de ces retards, les autorités compétentes semblent faire la sourde oreille, à défaut de donner des réponses peu convaincantes. Or, plusieurs jeunes compatriotes vivent des jours pénibles actuellement loin de chez eux en ces temps de fêtes de fin d’année. Ils manqueraient presque de tout.

«Ils passent des moments très compliqués. Certains sont en instance d’expulsion, et leurs prises en charge sont expirées. Ça veut donc dire que ces enfants peuvent mourir à tout moment. Il y a un problème d’électricité et de Wi-Fi non payés. Ils ne peuvent plus communiquer avec nous», déplore une parente excédée confirmant des messages d’alerte parvenus à la Rédaction de GabonReview ces dernières heures.

 

 
GR
 

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