Au même moment qu’elle se plaint de l’intrusion des éléphants dans certaines de ses plantations au sud du Gabon, l’obligeant à envisager la pose de barrières électriques, la société Olam Palm est accusée par des habitants d’au moins cinq villages de polluer leurs cours d’eau.

Vue d’une plantation d’Olam Palm au sud du Gabon. © D.R.

Le ministre Mays Mouissi et le directeur général d’Olam Palm Gabon, le 14 octobre 2024. © Com. gouvernementale

Dans le département de la Dola (Ngounié), au sud du Gabon, Olam Palm ne fait pas que des heureux. Loin de là. L’entreprise qui revendique une superficie totale de concession de 202 000 hectares, dont 64 000 hectares plantés, est accusée de compliquer la vie aux personnes vivant à proximité de ses plantations. C’est, en tout cas, ce qu’a révélé Mays Mouissi à son directeur général, Christophe Eyi, qu’il recevait en audience lundi 14 octobre. Le ministre de l’Économie et des Participations dit en effet avoir été saisi quelque temps plus tôt des habitants de 7 villages, à savoir : Ferra, Nanga, Mbadi, Mougniwou, Nyanga-Youngou, Mougola et Kanga.

Ces villageois, dit-on, ont alerté le membre du gouvernement sur plusieurs dangers liés à l’activité d’Olam Palm près de chez eux, notamment «la pollution de plusieurs cours d’eau» dans lesquels ils s’approvisionnent, «la prolifération de mouches et de moucherons durant la journée, créant une forte gêne pour les habitants», mais également «les difficultés d’accès à l’emploi pour les jeunes de ces villages». En termes de RSE, l’entreprise n’aurait pas non plus beaucoup d’impact dans ces villages, tant elle n’y réalise pas d’actions devant bénéficier aux populations.

Face à ces critiques et accusations, le patron d’Olam Palm a dit prendre bonne note. Une équipe devrait être dépêchée dans ces 7 villages dans le but d’échanger avec les populations en vue de trouver des solutions à leurs différentes préoccupations. Pour sa part, Christophe Eyi s’est lui-même plaint auprès du ministre de l’Économie et des Participations de la présence croissante d’éléphants dans les exploitations de son entreprise. Ces envahisseurs perturberaient fortement son activité agricole, tout comme ils mettraient en péril les emplois. Aussi, le directeur général a-t-il informé qu’Olam Palm prévoit de construire des barrières électriques sur 1 000 kilomètres, collaboration avec le ministère des Eaux et Forêts. L’objectif étant de repousser ces grands mammifères pour assurer la protection des plantations.

 

 
GR
 

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