Ce mardi 11 juin s’est ouvert à Libreville un atelier sur les enjeux et facteurs clés de succès de la mise en œuvre des partenariats public-privé (PPP). L’atelier ouvert par le vice-premier ministre de la Transition, se tient dans un contexte marqué par une insuffisance de projets PPP bancables mis sur le marché, une faiblesse des phases de planification, la réforme des cadres juridiques et institutionnels des PPP dans la zone Cemac et la nécessité de renforcer les capacités des acteurs clés. 

Alexandre Barro Chambrier (centre) ouvrant les travaux. © GabonReview

 

Instantanés de la journée du 11 juin 2024. © GabonReview

«Pour couvrir les besoins en infrastructures de base, il est impératif de promouvoir et de renforcer les partenariats public-privé (PPP) face à un espace budgétaire contraint par un service de la dette qui réduit nos marges de manœuvre budgétaires», a déclaré ce mardi 11 juin, le vice-premier ministre de la Transition. Ministre de la Planification et de la prospective, Alexandre Barro Chambrier ouvrait l’atelier PPP sur «Les enjeux et facteurs clés de succès de la mise en œuvre des PPP». Dans un contexte marqué par l’insuffisance des projets PPP «investissables et bancables» mis sur le marché, la faiblesse des phases de planification, d’évaluation et de préparation de projets.

Mais aussi, la réforme des cadres juridiques et institutionnels des PPP dans la zone Cemac avec l’adoption de la Directive PPP Cemac en février 2024, et la nécessité de renforcer les capacités des acteurs du cadre institutionnel des PPP, l’idée de l’atelier qui s’achève le 12 juin est de sensibiliser les décideurs et les principaux ministères sectoriels aux enjeux et défis de la mise en œuvre des PPP. «Dans ce contexte, il convient d’encourager de telles initiatives dont l’objectif principal est de sensibiliser les décideurs politiques et les principaux ministères sectoriels sur les enjeux et les défis de la mise en œuvre des PPP», a déclaré Alexandre Barro Chambrier.

9 projets PPP dans le PNDT pour 874 milliards de francs CFA

Le Gabon, a-t-il indiqué, manifeste un grand intérêt à l’égard des investissements privés dans les infrastructures et les services en vue de promouvoir une croissance durable et de répondre à une demande sociale de plus en plus pressante. Le Plan national de développement de la transition (PNDT) comporte à ce titre, des projets de développement structurés sous la forme de PPP. Concrètement, a-t-il informé, neuf projets sur les 320 identifiés dans le PNDT sont inscrits au titre des PPP pour un montant de 874 milliards de francs CFA sur les 3 692 milliards de francs CFA. 

«Il s’agit donc de mettre en lumière les principaux défis que nos administrations et le secteur privé rencontrent dans les différentes étapes du cycle de vie des projets PPP que sont la préparation, l’évaluation ex-ante, la planification et l’évaluation ex-post», a déclaré Alexandre Barro Chambrier. «À l’aune de la directive Cemac sur la réforme des cadres juridiques et institutionnels PPP, outil important de la commande publique pour dynamiser l’économie locale et régionale, l’atelier concourra également à mieux identifier les projets PPP bancables sur le marché», a ajouté le vice-premier ministre.

Les officiels lors de l’atelier puis posant à la fin. © GabonReview

Des propositions concrètes pour la réussite des projets du PNDT

Indiquant que la stratégie d’investissement du Gabon s’appuie sur trois piliers dont les ressources propres, l’emprunt et les PPP avec à la clé des faiblesses en matière de PPP, le ministre de l’Économie et des participations assistant à la cérémonie d’ouverture de l’atelier, a appelé à sortir de l’atelier avec des actions concrètes sur les neuf projets identifiés dans le PNDT. «Au niveau du gouvernement nous avons fait notre part puisque nous avons pré-identifié les projets que nous souhaitons voir financés par des PPP. Pour certains même nous avons une petite évaluation de combien ça coûte», a déclaré Mays Mouissi. 

Ledit atelier est coorganisé par Proparco du Groupe de l’Agence française de développement (AFD), la Société financière internationale (SFI) du Groupe de la Banque mondiale et le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) à travers la Facilité africaine de soutien juridique (African legal support facility – ALSF). Une initiative qui doit permettre de renforcer les capacités en matière de négociation. «Pour le Gabon, il est nécessaire de renforcer les capacités des acteurs du cadre institutionnel des PPP afin de mieux traduire le Plan national de développement de la transition», a déclaré Alexandre Barro Chambrier.

 
GR
 

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