Ndemezo’o Obiang : «Aller aux élections, c'est se battre jusqu'au bout»
Auteur d’une requête à la Cour constitutionnelle visant à contester le dosage provincialiste, au bénéfice du Haut-Ogooué, de la liste des dirigeants des démembrements de la Commission électorale, le président de Démocratie nouvelle a été amené à expliciter son recours et sa pensée sur le sujet. L’occasion pour aborder, par ailleurs, l’impartialité des institutions, les raisons d’aller à l’élection, la candidature unique de l’opposition, le choix de Jean Ping et sa récente tournée dans le Woleu-Ntem.
Gabonreview : Monsieur Ndemezo’o, vous avez récemment alimenté la chronique pour avoir dénoncé la composition de la liste des commissaires de la Cenap. De quoi était-il réellement question, que dénonciez-vous ?
Ndemezo’o Obiang : Après la publication de la liste des présidents des Commissions électorales provinciales, départementales, communales et consulaires, notre parti, Démocratie nouvelle, a observé qu’il y avait manifestement des déséquilibres flagrants dans la composition sociologique des membres de ces commissions. Nous avons remarqué un nombre extrêmement élevé de ressortissants de la province du Haut-Ogooué et nous avons trouvé cela anormal. Nous avons fait un pointage qui nous amène à plus de 40 membres, présidents de commissions, ressortissants de cette province. D’autres ont fait un pointage beaucoup plus élevé qui a atteint une cinquantaine. Que cela soit 40 ou 50, de toute évidence et de façon manifeste, il y a un trop grand nombre de ressortissants du Haut-Ogooué nommés présidents de commissions.
Pour bien faire apparaître ce déséquilibre, nous avons fait une comparaison avec le nombre de ressortissants de l’ethnie Fang qui, comme on le sait, se retrouve dans 5 des 9 provinces de notre pays ; en l’occurrence l’Estuaire, le Woleu-Ntem, le Moyen-Ogooué, l’Ogooué-Ivindo et l’Ogooué-Maritime. Pour un groupe ethnique dont l’importance se situe, au bas chiffre, à environ 40% de la population du pays, il n’y avait que 15 ressortissants de l’ethnie Fang sur les 117 présidents des commissions électorales concernées. Nous avons montré que ce type de déséquilibre est susceptible d’aviver les tensions qui existent déjà dans notre pays, à la veille de l’élection présidentielle. Ce type de nominations déséquilibrées risquait de faire accentuer deux aspects de tension. L’une contre les ressortissants de la province du Haut-Ogooué qui serait considérés par une partie de la population comme des privilégiés. Naturellement, il va de soi que les ressortissants de la province du Haut-Ogooué ont les mêmes compétences que les ressortissants de toute autre province pour occuper la fonction de président. Là n’est pas le débat que l’Émergeant en chef a faussement essayé de développer à Franceville lors de son meeting, à travers sa diatribe contre ma personne.
Il n’est pas question de contester que les ressortissants de telle ou telle province aient des compétences, comme les ressortissants de toutes les autres provinces, pour occuper les fonctions de président de commissions. Mais le déséquilibre, tel qu’il apparaît, je dis bien manifeste, à la lecture de la composition de ces présidences de commissions risque d’aviver, dans le pays, le sentiment selon lequel il y aurait une place particulière que les ressortissants du Haut-Ogooué devraient avoir dans le processus électoral, et pour ainsi dire dans la gestion du pays. Ce sentiment n’est pas bon et des ressortissants de la province du Haut-Ogooué, membres de mon parti ou proches de mon parti, ont exprimé à mon niveau des inquiétudes par rapport à cette situation comme s’ils étaient une espèce de boucs émissaires, pour qu’au cas où il y aurait des problèmes qui se passent dans la gestion de ces commissions au cours de ce processus électoral, ils soient pris pour victimes expiatoires alors qu’ils n’y sont pour rien. Ils ne se sont pas auto-nommés. Voilà le premier sentiment que je crains : qu’il puisse être ravivé par ces nominations. L’autre sentiment, c’est la résurgence de la fameuse ligne «Tout sauf les Fangs», parce qu’on comprend mal qu’un groupe ethnique reconnu unanimement comme le plus important parmi les groupes ethniques qui peuplent notre pays, ne se retrouve à peine qu’avec 15 membres sur les 117 présidents de commissions. Je ne dis pas ressortissants de telle ou telle province, je dis les ressortissants de l’ensemble de l’ethnie Fang. On retrouve là, de façon subtile, mais de façon visible, la fameuse ligne «tout sauf les Fangs». On a bien l’impression que les Fangs ne seraient pas des présidents de commissions fiables. On les a donc pris au compte-goutte. Quelques-uns ont pu passer à travers les mailles du filet. Voilà ce qui m’a amené, en tant que président de Démocratie nouvelle, à saisir la Cour constitutionnelle pour faire remarquer ce déséquilibre qui ne participe pas de la volonté d’apaiser les tensions et d’amener à un processus électoral serein apaisé dans notre pays.
Il se dit que votre pointage s’est fait sur la seule base des noms et que du fait des mariages inter-ethniques notamment, un nommé Mboumba ou Ikapi peut bien être Fang. Ceux qui avancent ce point de vue n’ont pas si tort que ça, vraisemblablement…
Oui, c’est vrai, c’est possible. J’ai répondu à cela, à la Cour constitutionnelle, qu’il est possible que sur un, deux ou trois noms il y ait pu avoir des compatriotes qui, du fait d’un patronyme, sont considérés, à tort, comme ressortissants du Haut-Ogooué alors que c’est un simplement problème de nom et qu’ils sont ressortissants d’une autre province. Mais ça ne change rien au déséquilibre global, manifeste en regardant cette liste. Je ne pense pas que la plupart des noms de ressortissants du Haut-Ogooué qui sont sur cette liste porteraient des noms connus pour être d’autres provinces. Ce serait trop facile de l’expliquer ainsi. Lorsqu’on regarde en profondeur, il y a un déséquilibre manifeste. Je pense qu’il peut avoir des erreurs à la marge sur ce genre de choses, mais globalement parlant il reste que le nombre de ressortissants de l’ethnie Fang dans cette liste est infime au regard du poids démographique de ce groupe ethnique dans le pays. C’est un fait incontestable. Il est incontestable que le nombre de ressortissants du Haut-Ogooué, toutes ethnies confondues, est trop élevé par rapport aux ressortissants des autres provinces. Même si on partait de 45, 44 et qu’on arrivait à 30, cela resterait toujours exagéré lorsqu’on tient compte du fait qu’il y a 9 provinces dans notre pays et que les compétences pour exercer les fonctions de président de commission sont, je pense, également réparties dans les ressortissants des différentes provinces. La compétence ne peut pas avoir pour exclusivité une seule province.
Croyez-vous à la ritournelle selon laquelle le Haut-Ogooué est le bastion du pouvoir ou du candidat Ali Bongo et, par conséquent, que les présidents de commissions que vous indexez comme étant en majorité du Haut-Ogooué, rouleraient forcément pour le candidat du PDG ?
Je ne sais pas si ces ressortissants rouleraient pour le pouvoir émergent, mais ce dont je suis convaincu c’est que les nominations telles qu’elles ont été faites l’ont été dans ce sens. Est-ce que ces ressortissants vont aller dans ce sens ? Là c’est une autre chose qu’on verra à la lumière du développement des élections. Je pense que la volonté du pouvoir est de montrer que le Haut-Ogooué aurait un intérêt particulier à défendre le pourvoir émergent actuel. Je crois que la nomination d’un nombre élevé de ressortissants de cette province à la tête des commissions électorales vise à distiller ce sentiment selon lequel «nous vous avons mis en avant pour que vous soyez là pour défendre notre cause».
Nous avons, par exemple, des responsables politiques du parti majoritaire qui, lorsque le débat sur la question de l’acte de naissance du président actuel a été posée, ont dit que c’est un problème du Haut-Ogooué, province qui saura réagir à cela et qu’au fond, il revient aux seuls ressortissants du Haut-Ogooué de se préoccuper de cette question. Il y a donc une volonté d’instrumentaliser les compatriotes du Haut-Ogooué pour leur faire croire que la défense du régime actuel serait avant tout leur devoir à eux. On retrouve des théories qui ont circulé dans le passé et qui visent à montrer le Haut-Ogooué comme le bastion du pouvoir. C’est cette volonté de faire que l’on devine à travers les nominations telles qu’elles ont été faites.
A contrario, s’il y avait un peu plus de présidents de commissions de l’ethnie Fang, croyez-vous qu’ils rouleraient, par exemple, pour le candidat de Démocratie nouvelle ou pour un autre qu’Ali Bongo ?
Non, le problème n’est pas celui-là. Le problème est que les groupes ethniques de notre pays sont très nombreux. Je pense que les compétences pour occuper telle ou telle fonction républicaines sont égales quels que soient les ressortissants des groupes ethniques, quelles que soient les provinces d’origine. Donc, ce qui est nécessaire pour qu’un pays comme le nôtre continue à se développer dans la paix et la sérénité, c’est qu’il y ait un équilibre dans tout ce qui est fait. Vous savez, lorsqu’on prend un gouvernement, il n’existe pas (je l’ai dit au cours de l’audition à la Cour constitutionnelle) de règle qui dit que lorsqu’un gouvernement est formé, il faut tant de ministres originaires de telle province. Mais, il y va du sens commun qu’on ne saurait faire un gouvernement en prenant les deux tiers de ses membres, par exemple, d’une seule province ou d’une seule famille, en utilisant comme unique critère la compétence. La compétence se retrouve partout, mais on doit reconnaître que le pays est multi-ethnique ; on doit reconnaître que le pays se compose de 9 provinces et lorsqu’on fait des nominations dans un processus électoral extrêmement sensible comme celui auquel nous avons affaire actuellement, on doit respecter ces équilibres-là. C’est un problème d’équilibre, ce n’est pas le fait de dire que les ressortissants de telle ethnie, s’ils sont plus nombreux, rouleraient pour tel ou tel autre candidat. C’est un problème d’équilibre. Si un autre groupe ethnique ou les ressortissants d’une autre province se seraient retrouvés largement majoritaire dans la nomination des présidents de commissions électorales, nous à Démocratie nouvelle, l’aurions dénoncé avec la même vigueur. C’est un problème d’équilibre. Et cet équilibre, même s’il n’existe pas sur des documents écrits, on s’efforce de le respecter dans tout ce que nous faisons, parce que c’est un pays multi-ethnique, avec de nombreuses provinces, parce que dans toutes les nominations, il faut savoir raison gardée et ce n’est pas parce que les membres d’une même famille auraient par exemple des compétences qu’on serait fondé de donner toute une administration à des frères et des sœurs au motif qu’ils ont tous des compétences. On s’efforce toujours d’observer un équilibre. Notre pays, depuis les temps immémoriaux, depuis le président Léon Mba jusqu’à celui qui l’a suivi, s’est toujours efforcé, tant bien que mal, à rechercher et à respecter ces équilibres.
Les présidents de commissions sont censés être neutres, en principe. Mais le sont-ils ? Si nous regardons le vote qui s’est passé au bureau de la Cenap, sur la question du dossier de la candidature d’Ali Bongo Ondimba, il y avait d’un côté trois membres du bureau, représentant l’opposition, trois membres du bureau représentant la majorité, il y a un eu un vote qui aurait dû, au moins dans un premier tour, donné une égalité parfaite. Mais le président du bureau et le rapporteur général ont voté avec la majorité. On s’est bien rendu compte que le président de la Cenap et le rapporteur général de la Cenap ne sont pas neutres et j’ai dit devant la Cour constitutionnelle qu’on peut se poser la question de savoir si ces gens qui ne sont pas neutres peuvent nommer des présidents de commissions qui, eux, observeront une neutralité absolue. Et qu’il y a de fortes chances qu’eux-mêmes étant penchés d’un côté, les présidents qu’ils nomment penchent du même côté. Ceci relève du secret de polichinelle. Je ne pense pas qu’il y ait besoin de faire de nombreux dessins là-dessus.
En allant à la Cour Constitutionnelle, qu’espériez-vous ? Et pour ceux de nos lecteurs qui ont raté un épisode, qu’est-ce qui vous a été répondu ?
Je ne peux pas redonner les réponses de la Cour constitutionnelle. Cela la regarde. Mais si j’ai interpellé la Cour constitutionnelle, c’est parce qu’elle est garante de l’ensemble du processus électoral. En réalité, les nominations ont été faites par la Cenap. J’aurais pu, j’aurais même dû écrire au président de la Cenap pour lui dire de revoir sa copie. Mais j’estimais la démarche à la limite inutile. J’ai donc saisi directement la Cour constitutionnelle sans me faire du reste des illusions sur la décision qu’elle allait prendre. En fait, pour prendre l’opinion publique nationale et internationale à témoin, que l’institution chargée de réguler l’ensemble du processus électoral a été interpelée sur un problème de déséquilibre dans les nominations qui peut avoir des conséquences demain et après demain, au moment du déroulement des élections et lors, ce que je crains, des tensions post-életorales qui peuvent s’en suivre. Et, il faut bien lui dire, le président de Commission électorale est nommé sur proposition du président de la Cour constitutionnelle. Il est, en fait, nommé par la présidente de la Cour constitutionnelle. On peut penser que les nominations auxquelles a procédé la Cenap en ce qui concerne les présidents des commissions et le reste, ont reçu l’avis tout à fait favorable de la Cour constitutionnelle. Si elle avait constaté le même déséquilibre que moi, elle aurait pu, à mon avis, corriger cela. Elle ne l’a pas fait. Je suis donc en droit de penser qu’elle partage tout à fait le déséquilibre tel qu’il a été rendu manifeste par la Cenap. J’ai donc jugé inutile d’intervenir auprès de la Cenap pour lui demander de revoir sa copie, j’ai saisi directement l’institution qui est au-dessus d’elle et qui est le garant de l’ensemble du processus électoral. Ils m’ont fait l’honneur de m’auditionner en réunissant l’ensemble des 9 juges de la Cour, je les en remercie parce que cela permis que ce problème soit porté à l’attention du plus grand nombre, même si je regrette que dans le rendu qui a été fait à la télévision gabonaise et dans les médias, ce soit plutôt les interventions de la Cour qui ont été rendues à longueur d’émissions, alors que les développements que j’ai faits devant cette Cour ont été vraiment rendus en peau de chagrin. Je profite donc de l’opportunité que vous m’offrez pour repréciser tout ce que j’ai eu à développer devant la Cour constitutionnelle.
À vous entendre, il y a un côté un peu pessimiste quant à ce qu’on peut attendre de la Cour constitutionnelle et il y a cette antienne, «la Cour constitutionnelle c’est la Tour de Pise qui penche toujours du même côté», avec une Cenap qui, comme vous dites, vient de faire voter son président en faveur d’un candidat. Peut-on encore croire aux institutions gabonaises et pourquoi, dans ce pessimisme, aller aux élections ?
Les Institutions sont là. Tant qu’il n’y a pas d’autres, ce sont celles-là qui, malheureusement, existent. Je ne pense donc pas qu’on puisse faire fi des institutions. De mon point de vue, dès qu’il y aura l’élection d’un nouveau président de la République, l’une de ses tâches prioritaires devra être le toilettage institutionnel pour permettre qu’il y ait une réelle démocratie qui s’implante dans notre pays. Est-ce que le fait que les institutions soient manifestement penchées d’un côté doit entrainer l’opposition à ne pas aller aux élections ? C’est un débat qui agite l’opposition gabonaise depuis de longues années. Lorsque j’ai rejoint les rangs de cette opposition, le 28 février de l’année dernière, en adhérant au Front de l’opposition pour l’alternance, j’ai trouvé ce débat. J’y ai pris part avec la vision qui est la mienne.
Mon point de vue est que ne pas aller aux élections, c’est ouvrir tout simplement un boulevard à Ali Bongo Ondimba. Aller aux élections ne garantit pas qu’Ali Bongo Ondimba, à la fin du processus, sera renversé. Mais ne pas aller aux élections, c’est se mettre dans une position où il n’existe même pas un pourcentage d’incertitude, puisque je n’ai pas d’exemple dans le monde où des élections, notamment présidentielles, ont été boycottées par l’opposition et qu’elles aient été reprises tout simplement parce que l’opposition a refusé d’y participer. Ne pas aller aux élections revient tout simplement à offrir la victoire sur un plateau d’argent à Ali Bongo Ondimba. Aller aux élections ne veut pas dire qu’on est naïf et qu’on se trompe sur la neutralité des institutions en place. Mais, c’est se battre jusqu’au bout. là, nous nous sommes battus.
Toutes les forces de l’opposition pour une fois, rassemblées, unies, se sont battues pour obtenir l’empêchement, si je peux parler ainsi, de la validation de la candidature d’Ali Bongo Ondimba par la Cenap ou la Cour constitutionnelle. La Cenap puis la Cour constitutionnelle ont validé cette candidature. À mon avis, le combat de l’opposition ne doit pas s’arrêter là. Le combat doit continuer à user de tous les moyens pour obtenir l’alternance, et l’élection fait partie de ces moyens. De la même manière qu’il n’était pas possible, parce que nous nous préparions aux élections, de ne pas recourir à toutes les marches, à toutes les protestations, à toutes les initiatives qui ont été entreprises depuis des années, depuis ces derniers mois en particulier, pour empêcher la candidature d’Ali Bongo Ondimba, de la même manière, dès lors que nous nous trouvons à une autre phase du processus qui fait que nous avons les élections dans 4 semaines, cela fait partie du combat que l’opposition doit continuer à mener.
Il y a un combat pour empêcher Ali Bongo d’être candidat. Pour l’instant, ce combat n’a pas abouti. Mais l’opposition ne peut pas se dire que comme ce combat n’a pas abouti, ce n’est pas la peine de mener les autres formes de combat. Nous allons aller aux élections, mais nous n’y allons pas avec la naïveté comme croient certains qui pensent qu’il suffit d’aller aux élections pour que le régime d’Ali Bongo Ondimba s’effondre comme un château de cartes. Nous disons que même s’il n’y a qu’un 10, 15, 20% de chance qu’à travers les élections on en vienne à bout de ce régime, il faut jouer cette chance-là, de la même manière qu’on a joué nos chances en utilisant les autres formes de lutte. L’opposition ne peut pas se priver des autres formes de lutte tout simplement, parce que a priori rien ne dit qu’elle aboutirait. C’est pour cela qu’aujourd’hui, moi je pense que ce qu’il faut dire aux Gabonais, c’est à la suite des décisions tout à fait iniques de la Cenap et de la Cour constitutionnelle, de ne pas tomber dans le désespoir, de ne pas avoir comme réaction de dire, ce n’est plus la peine». Ce qui aurait pour conséquence, par rapport aux élections, d’entrainer un taux d’abstention élevé. L’abstention, c’est le pire ennemi pour l’opposition.
Partout où l’alternance démocratique a eu lieu en Afrique ou dans le monde, il a fallu que les partisans du changement soient les plus nombreux pour aller aux urnes. Aujourd’hui, nous demandons au peuple gabonais de se mobiliser pour aller aux urnes avec la même ferveur qui lui a permis de se mobiliser, pour continuer à utiliser toutes les autres formes de luttes pour en venir à bout du régime Bongo-PDG. Nous n’excluons aucune forme de lutte, mais ce que nous récusons de manière catégorique, nous à Démocratie nouvelle et je peux me permettre de dire dans l’ensemble des forces qui soutiennent le candidat Jean Ping, c’est le fait de dire : puisqu’on n’a pas pu empêcher par les voies des recours la candidature d’Ali Bongo Ondimba, ce n’est plus la peine, on se croise les bras. Si on adopte cette attitude, dès maintenant, monsieur Ali Bongo Ondimba va sabrer le champagne.
Il n’y aura pas reprise des élections tout simplement parce que l’opposition n’y a pas participé. Le pouvoir a pris le soin, parmi les candidats, d’avoir des candidats qui sont mandatés pour, après la proclamation des résultats en faveur d’Ali Bongo, reconnaître que malgré quelques récriminations, les choses se sont passées à peu près correctement. Ces candidats sont là. Même si l’opposition véritable refuse d’aller aux élections, ces candidats iront aux élections pour légitimer le coup d’Etat électoral de monsieur Ali Bongo Ondimba. Nous ne devons pas permettre cela.
C’est pour cela que nous disons qu’aujourd’hui la bataille se déplace de terrain. C’est une bataille qui a porté principalement, jusqu’à présent, puisqu’il y a un certain nombre de recours sur les questions de la nationalité d’Ali Bongo Ondimba – notamment le recours de M. Léon Paul Ngoulakia devant la Cour d’appel judiciaire – tout ceci participe des démarches en vue d’empêcher la candidature d’Ali Bongo Ondimba. Mais en même temps qu’on continue ces démarches-là, les mobilisations doivent continuer. Si ces mobilisations du peuple gabonais peuvent amener Ali Bongo Ondimba à retirer sa candidature, ce serait une bonne chose. J’ai vu un appel comme celui de Me Fabien Méré qui a demandé à M. Ali Bongo de se retirer. Pour moi, c’est un appel qui va dans le bon sens, même si je doute qu’Ali Bongo Ondimba l’écoute. De toutes ces démarches, il ne faut en exclure aucune et en même temps, puisque les élections sont programmées, il faut que l’opposition accepte d’aller utiliser ce moyen que sont les élections pour chercher à obtenir l’alternance démocratique dans notre pays. Ce n’est pas gagné d’avance, mais ce n’est pas parce que ce n’est pas gagné d’avance qu’il ne faut pas utiliser ce moyen de lutte. Les élections sont également un moyen de lutte. Il n’y a pas de raison qu’on recourt à d’autres moyens de lutte et qu’on renonce de nous-mêmes à utiliser ce moyen-là.
Est-ce dans ce sens que vous êtes reparti tout récemment dans le Woleu-Ntem ? Bref, qu’est-ce qui justifie votre tournée dans le Woleu-Ntem peu après qu’Ali Bongo y soit passé ?
Le passage d’Ali Bongo dans le Woleu-Ntem a été précédé, de quelques jours, du passage d’une délégation du parti Démocratie nouvelle, conduite par son président que je suis. C’est pour dire que c’est une coïncidence que cette tournée de Démocratie nouvelle se soit retrouvée presque au passage de M. Ali Bongo Ondimba dans la province. Mais, c’est une coïncidence dont nous sommes plutôt heureux. Elle nous a permis de passer immédiatement après le passage d’Ali Bongo Ondimba pour porter aux populations du Woleu-Ntem le discours de l’opposition.
Nous sommes allés dans le Woleu-Ntem pour au moins trois objectifs : le premier est comme vous le savez, Démocratie nouvelle est un nouveau parti. Un parti crée les 27 et 28 avril dernier. Le 30 juillet en cours, nous avons reçu le récépissé définitif de légalisation de ce parti. Nous sommes donc allés dans le Woleu-Ntem après avoir fait une première sortie à Port-Gentil et trois autres à Libreville, respectivement dans le 6e arrondissement, à Owendo et dans le 1er arrondissement. Nous sommes allés dans le Woleu-Ntem pour présenter ce parti nouveau et procéder à l’installation de ses responsables locaux. C’était un objectif fondamental.
Le parti soutient, comme vous le savez, monsieur Jean Ping pour l’élection présidentielle de ce mois, mais la vie du parti ne va pas s’arrêter à l’élection présidentielle. Nous sommes en démocratie et la démocratie c’est un enchainement d’élections ininterrompues. Après les élections présidentielles, dans quelques mois, si le calendrier constitutionnel est respecté, nous devrons aller aux élections législatives. Après les législatives, nous serons à moins de deux ans des nouvelles élections locales et après nous aurons déjà un regard sur les nouvelles élections présidentielles. Dans l’optique de notre parti, qui s’inscrit dans la durée, nous allons pour implanter le parti pour qu’à terme, il s’engage dans toutes ces batailles. C’était le premier objectif.
Le deuxième objectif que nous avons poursuivi au cours de cette tournée de Démocratie nouvelle dans le Grand nord c’est de redire le message que nous avons porté l’année dernière lorsque nous y avons accompagné M. Jean Ping. Il s’agit de présenter ce dernier, selon nous, comme le candidat de l’opposition qui réunit aujourd’hui le maximum d’atouts pour succéder à Ali Bongo Ondimba à la tête de l’Etat. Nous avons en quelque sorte effectué cette précampagne en faveur de Jean Ping. Nous avons justement insisté au cours de notre campagne sur le fait que le peuple du Woleu-Ntem, comme le peuple de toutes les provinces du pays, évite la dispersion des voix. Il doit concentrer son vote sur le candidat de l’opposition qui apparaît avoir les meilleures chances de remporter face à Ali Bongo Ondimba, sans que pour autant que nous excluons qu’en dernière minute il y ait un accord au sein de l’ensemble de l’opposition pour présenter un candidat unique. Pour ce qui nous concerne, jusqu’à la dernière minute, nous continuerons d’espérer un sursaut au-delà des égos pour qu’un seul candidat de l’opposition véritable se présente face à Ali Bongo Ondimba. Mais dans le cas où ce serait la situation actuelle qui devait perdurer jusqu’au 27 août, nous avons invité le peuple du Woleu-Ntem à faire le bon choix. Et pour nous le bon choix, c’est Jean Ping pour de multiples raisons dont l’une est qu’il a une carrure internationale sans égale,
(À suivre)
35 Commentaires
Je trouve cela aberrant de ramener un débat ou contestation électorale( pour ne pas dire politique) à une question d’ethnies.
C’est pour dire que Réné nommerait 117 FANG à la tête des commissions s’il avait cette possibilité.
Elevez plutôt le niveau de vos débats mes chers compatriotes.
Le Gabon n’est pas fait pour les Batéké ou les Fang mais l’ensemble des ethnies pour ne pas dire des gabonais…
LE SAGE a parlé.
Vous êtes tout sauf un Sage , relisez biens les propos de Ndemezo’o et vous comprendrez , ainsi vous réagiriez comme un vrai SAGE.
Beh au vu de ce que fait les Bongos depuis bientôt 50 ans le Gabon c’est pour les altogoveens et les Teke. Élever le débat ne signifie pas fermer les yeux sur ces inégalités, ces injustices. Comment comprendre que plus de 30% de présidents sortent de la province de ceux qui tiennent le pouvoir dans une province qui en compte 9? Votre position sur la question ne peut-être que celle des altogoveens malhonnête. Des administrations entières aux Gabon sont consacrés au Gabon. Contrairement à son père, dans un environnement déjà tendu, Ali Bongo continue les provocations pour faire du Gabon une poudrière. Parce-que qu’on le veuille le derniers recours d’un peuple en permanence desabusé estr la violence. Que les altogoveens prennent garde eux qui se plaisent allègrement d’être instrumentalisés par les Bongos. Pensez aux conséquences sur vos enfants. Parce-que le pouvoir des Bongos ne vous survivra éternellement.
Bla bla bla bla et toc, lamentable durant son recours à la cour constitutionnelle, absent de la marche pacifique de l’opposition, c’est à dire lorsqu’il fallait jouer collectif pour le peuple Gabonais, et voilà qu’il en rajoute avec: « …une carrure internationale sans égale… » c’est pour cela qu’un biafrais, Ali BONGO est toujours le chef de l’état, qui bafoue les lois, gaz les opposants et emprisonne les Gabonais, sans que vos fameuses relations internationales ne se portent au chevet de ces populations! Le même refrain pour se mentir à soi-même (argent et carnet d’adresse). Alors que tout montre que même avec un candidat unique, Ali BONGO le biafrais usera d’un passage en force plus subtil que Sassou-Ngessou au Congo.
Vous signez et persistez dans votre attitude criminelle qui consiste à vouloir légitimer le BONGO dans son coup de force électoral à venir. Et la CONSTITUTION Gabonaise qu’en faites-vous ? Il ne s’agit pas de baisser les bras, parce qu’un étranger vient s’imposer. Lorsqu’ en 2025 Accrombessi viendra ouvertement se présenter à la présidentielle, il faudra aussi un candidat unique en priorité pour le légitimer c’est ça ? Quand est-ce que vous NDEMEZO’O et votre clique allez-vous battre pour votre pays au lieu de défendre votre bout de pain en permanence?
En Plus il se prend au sérieux ce NDEMEZO’O OBIANG, à vous suivre PING devient de plus en plus marginalisé, continuez à l’entrainer dans le gouffre, d’autres ramasseront la mise.
Pensez Gabon d’abord, c’est la constitution qui doit être le combat prioritaire, c’est mettre les gabonais devant leurs responsabilités en expliquant clairement aux populations pourquoi une révolution pacifique est indispensable pour reprendre le contrôle de notre pays. Ne pas rechercher une candidature unique, pour piétiner ouvertement notre constitution…
Qu’avez-vous réellement en tête?
René est resté un vrai pdgiste, il a beau se démarquer de son ancien parti, il n’en demeure pas moins vrai que l’ADN PDG continue à le gouverner.
AKiée Réné, certainement initié au Melan, tu n’hésites pas pour un poste promis de poursuivre Ping dans son Mbandja, chez les siens, mais c’est quoi cette histoire où on te voit toi et Eyeghe assis sagement comme des toutou avec au milieu du front de l’argile blanche?
A René n’oublies pas, dans ta recherche effréné de PM , chaque ethnie a ses rites, tu n’avais rien à faire au milieu de cette initiation ou sacre c’est selon « ba dzi eya biang, eya kiengne eloghe » mais c’est peine perdue, tu as commencé ainsi sous Bongo père, les richard Nguema, Owono Nguema et toi prenaient part déja à des rites que l’on ne connait pas chez nous, regarde Owono Nguema et souviens toi comment richard Etat a terminé.
Non, vraiment pour le pouvoir tu ferais n’importe quoi…
Que proposes tu concrètement? pas d’insulte pardon!!
Les militants de l’UN toujours dans leurs incohérences et leur inconsistance. RNO est pourtant claire, réaliste et pragmatique. Vous pensez qu’au Congo c’est en s’abstenant à aller aux urnes que l’opposition allait prendre le pouvoir. C’est en participant au scrutin que l’opposition au Congo peu montrer à la face du monde que sassou reste un dictateur sanguinaire. Votre Oye Mba le candidat des fangs va aussi prendre part à ce scrutin, ils ont tous fait des recours devant la CC sachant d’avance que la tour de pise penchera tojours du même côté. Mais il faut le faire car ce sont ces faits qui montrent au monde et à la population que nous avons un pouvoir qu’il faut débarrasser par tous les moyens y compris la force.
Pour une fois, au lieu de vous en prendre à René et aux opposants il serait plus constructif que nous nous battions à notre niveau pour que nos parents, amis et connaissance qui n’ont encore rien compris aux enjeux du moment réalisent que le pays est en danger. Car ceux qui nous font le plus de mal aujourd’hui, ce ne sont ni Jean Ping (sur lequel vous adorez cogner, alors que les faits lui donne raison : les partisans des conditions absolues de transparence et du refus des inscriptions sur la liste électorale ont un candidat)ni Guy Nzouba Ndama, ni Casimir Oyé Mba … mais plutôt ces mêmes gabonais que le système à précarisé et qui vendent leur dignité et leur avenir pour 5 000 Francs CFA et un T shirt.Ce sont ceux là les vraies ennemis du Gabon. Nos leader pourront élaborer toutes les meilleurs stratégies du monde, tant que les gabonais penseront, comme vous semblez le faire, que la libération du Gabon c’est l’affaire de N’demezo et des autres, on est mal parti. De grâce, eux ont le courage, quoi qu’on dise, de jouer leur partition au grand jour, ayons nous aussi le cran de jouer la notre.
Le point commun de tous est la défense de la constitution. accepter d’accompagner Ali BONGO a la présidentielle de 2016 en l’état actuelle des choses, c’est bafouer la constitution, et jouer le jeu du pouvoir. Mettre les moyens et tout faire pour faire respecter la constitution est la priorité des priorités. aujourd’hui il faut réfléchir sur le moyen de mettre le peuple dans la rue pour le respect de notre constitution. Ali BONGO ne peut pas et ne doit pas être pressent a cette compétition. C’est la priorité. donc vouloir inciter les gens a bafouer la constitution pour aller affronter Ali BONGO s’est se rendre complice de la forfaiture.
Réfléchir, ok, mais dans l’action. Le plus sage serait d’aller aux élections car que l’opposition y aille ou pas, elles seront validées. Moi je ne souhaite pas, en cas de politique de la chaise vide, les voir venir se pavaner devant les écrans de télé nous dire que l’opposition a eu peur. Non ça jamais. Nous savons tous qui viole la constitution et ne faites pas croire que ce sont les opposants. Ne pas participer serait faire preuve de lâcheté. Quelque soit le terrain sur lequel ils souhaitent que nous les affrontions, nous devons le faire. Si nous devons tous mourir, autant le faire en étant le faire les armes (la loi et les élections)à la main.
Pourquoi pas!
Que proposes tu concrètement?
Je reproche a RNO d’être dans le culte de la personnalité exagéré au lieu de jouer collectif et opposition stratégique et concerté. Au lieu du PING par ci et PING par la, on veut qu’il montre qu’il peut aussi être la clé qui libère d’abord le Gabon, qui parle pour le Gabon et non son nouveau Dieu. Plutôt qu’être fataliste, qu’ils essaient au moins d’initier des opérations Villes mortes, Marches pacifiques dans les 9 provinces, ce sont des gens qui sont écoutés. La dernière visite de PING a la diaspora a été un fiasco, dans la salle il n’y avait même pas un trentaine de personnes et pourquoi? vous jouez trop personnel, comme si tout vous était déjà acquis, tirez la sonnette d’alarme, n’est pas jouer contre vous, mais vous prévenir de changer le fusil d’épaule et d’aller dans le sens de la majorité, c’est a dire Gabon d’abord. inciter les gens à ne plus assister aux meetings d’Ali BONGO pour 1 boite de sardine du pain et peut-être quelques billets. Désobéissance civil, tout ce qui peu mettre en mal ce régime, dans la légalité, avant de parler élection et candidat unique et Ping en particulier, pourquoi ne pas envisager aussi de soutenir quelqu’un d’autre qui est moins compromis? Pourquoi ne pas œuvrer a soutenir les recours actuels de MOUKAGNI, LEON PAUL Et BENGONO NSI avec toutes les informations et documents possibles que vous cacher et qui peuvent être exploitables, pour chasser ou pourrir la vie des benino-biafro-somalo-profito-situationnistes qui pompent les deniers publics. Dans la diaspora ce sont les actions que nous montrons pour sensibiliser les ONG et autres amis du Gabon, pour marginaliser le pouvoir et l’action des BONGO. Jouez collectif et nous saurons faire campagne pour les alliances.
Etre partisans absolu, c’est l’affaire des émergents.
Mais comme la dernière visite de Ping était un fiasco, pourquoi vous n’appelez pas celui-là qui est plus écouté que Ping faire les appels ville-morte. Facile de faire ta ville morte avec la bouche pendant que tu es en Europe alors que tu es un poltron. Es-tu sure que la ville morte sera suivie en cet instant? Il faut un temps, un événement déclencheur qui prépare la population et fait monté la température pour que l’appel à la désobéissance soit suivie. A mon avis le moment le plus propice reste la proclamation des résultats de l’élection, du vote que tu veux offrir gratuitement à Ali Bongo en encourageant le boycott. C’est le seul moment optimal pas avant ni après. L’expérience a montré que les gabonais sont le plus mécontents à chaque proclamation de faux résultats pas pendant la pré-campagne ou la campagne. Si la contestation des faux résultats est raté, il serait plus difficile de mobiliser pour la ville morte en d’autres occasions. Que tu le veuilles ou pas que ça soit pour la révolution ou les élections les gabonais prendront ces politiciens qui ont trop abusé d’eux plus au sérieux s’ils unis derrière un seul homme. N’étant pas honnête avec toi même Méminitame, tu te contredis toi-même en parlant de jouer perso et en même temps tu reproche à RNO de se ranger derrière Ping qui garde une certaine popularité contrairement à ce que tu veux faire croire. C’est un principe de base en sociologie, il est plus facile de mener un combat en s’organisant derrière un leader en qui on reconnait une certaine autorité pas dans le désordre. Je suppose que pour toi c’était aussi à tord que des gens se rangeaient derrière Luther King pour le Kombat des droits civiques? Il fallait qu’il y ait mille leaders. Stupide.
@Gaboma, Tu n’as vraiment rien compris, comme tu insistes, je vais me gêner. Pour me traiter de poltron, il faut m’avoir vu a l’oeuvre. Je ne me cache pas en Europe, j’ai ma vie en Europe nuance. Pour ta gouverne, et pour le Gabon, j’ai fait un piquet de 8h00 au Trocadero lorsque beaucoup de gabonais comme toi, ne se sont pas mobilisé le 23 juillet dernier. RNO était allez lui se faire mettre de la poudre blanche au visage, quand Jacques ADIHENOT et les autres se prenaient des gaz Lacrymogènes. On peut ne pas avoir les mêmes opinions, mais rassure toi, le poste que tu espères de PING ne te sera pas attribué.
Je ne trouve pas en Jean PING le meilleurs candidat, trop d’inconstances. Ce n’est qu’un revanchard qui s’est entouré des petits flatteurs à la solde, qui pensent en faire un homme d’état, mais a beau chasser le naturel, il revient au galop: Observe l’attitude à la CC, test grandeur nature.
Même moi, a la CC, je n’aurai pas pris pour argument « l’homme de la rue demande ou sont les papiers d’Ali » avec la carrure de l’homme et son soi disant carnet d’adresse Pfffff. Pour le reste, libre à toi de penser ce que tu veux.
En 2009 Ali Bongo n’était pas face à un candidat unique, et pourtant il a perdu l’élection, mais ils est président. Que s’est-il passé devant la cité de la démocratie? Que crois-tu qu’il se passera de nouveau même avec un candidat unique? Le Gabon à besoin d’institutions fortes et pas d’hommes forts. Rien n’est immuable, si le climat ne le permet pas, cette élection peut ne pas avoir lieu.
Sinon bonne chance à votre champion! kia kia kia kia!
Ou est la sagesse des hommes sensé
Vraiment ridicule de penser ainsi Capo
Le problème que pose One Capo est réelle. A cause des actes de ceux qui gouvernent, après le passage en force, ils vont tenter de faire croire au reste des gabonais que nos compatriotes du Haut Ogooué cautionnent leur coup mais cela ne marchera plus.
Merci monsieur René. Vous êtes cohérent et rigoureux dans votre raisonnement. Effectivement, le Haut-Ogooué est instrumentalisé et étant moi-même ressortissant de cette province, je peux l’affirmer sans risques de me tromper. Il faut que les Gabonais dépassent ces empirismes parce que contre-priductifs et nuisibles au développement d’abord basique du Gabon, ensuite au développement économique de ce même pays. Malheureusement mon cher René, avec vos nombreux bars et télévisions contrôlés par les mêmes maîtres-penseurs actuels, je doute que l’on comprenne la profondeur de votre propos. Du courage
Il faut d’abord se demander dans combien de projet ce dernier est allé jusqu’au bout.
Mais il faut comprendre ce faux , il pense que nous somme encore sous l’ère d’OBO. Présente nous votre projet de société.Arrête de raconter les bla- bla.
Ce beninois parent d’accrombessi nous fatigue.
Le discours de RNO sur le boycott et l’abstention est réaliste et pragmatique. ceux qui veulent faire croire que la participation des opposants au scrutin du Congo a permis à Sassou de rester au pouvoir ou que le boycott aurait permis de chasser Sassou ne sont que des vendeurs d’illusions qui roulent en réalité pour Ali à qui ils veulent ouvrir un boulevard. Parce que parler de boycott et d’abstention ne servira jamais la cause du changement mais renforcera le pouvoir des Bongos. Les recours devant la CC qu’on sait tranchera toujours en faveur du pouvoir de son fils et la participation au scrutin même si on connaît le résultat d’avance ont au moins le mérite de montrer à la face du monde et du peuple qui a besoin de mobiles pour une révolution, la nature inique, dictatoriale et sanguinaire du pouvoir qui nous dirige pour faire comprendre que l’usage de la force reste justifié pour dégager un tel pouvoir. On a boycotté deux fois les législatives au Gabon cela a à chaque fois renforcé le PDG, la deuxième fois sous l’impulsion des sorciers de l’UN qui après avoir demandé aux populations de ne pas s’envoler revendiquent d’être le porte flambeau de la candidature unique pour offrir la victoire à Ali Bongo avec une liste électorale qui ne compte pas les militants de l’UN. Une bonne chose que DN qui bientôt supplentera l’UN avec ses errements et ses stratégies décalées soit née.
Pour se battre il faudrait avoir assez de souffle et à ce que je sache le papi est loin d’en avoir alors qu’il redescende de son nuage il ne fait pas le poids ou du moins ils ne font pas le poid.
Messieurs NDEMEZO, PING, NZOUBA,OYE MBA, DIUNGUI, MYBOTO, et le jeune MOUBAMBA, MOUKAGNI IWANGOU…. tous instruits. Mais allez au-delà. Ici en Europe, on dit que vous n’avez pas de projet. ils disent que la bataille d’un acte de naissance n’est pas un projet.
-Candidature ubique,
-Projet Commun
– Plateforme commune
– Experts et spécialistes à foison.
Vous valez mieux que ce mépris.
Donnez la preuve que vous aimez le Gabon.
Le temps des distractions est terminé.
La France qui, en définitive désigne qui doit diriger le Gabon n’est aps encore convaincue de:
-Vos projets
-votre capacité à diriger le Gabon de façon consensuelle et surtout à lui offrir les meilleurs desseins de développement et de démocratie.
Allez-vous laisser mourir le Gabon pour votre ego? Est-ce-que cela fait partie du plan mis en place en amont pour que BONGO-ACCROMBESSI-OTOUNGA-MOUNDOUNGA-MOUBELET-MBORANTSUO-ASSELE-?
Dites enfin la vérité aux gabonais.
L’histoire de projet un une distraction. Ali Bongo en 2009 avait un projet qu’il n’a pu réaliser même à 25% parce que prisonnier d’un système dont les piliers sont le clientélisme, le népotisme, la fraude, l’impunité. Et gérer le Gabon avec ces vices avec ou sans projet revient au même. C’est pourquoi balayer le système Bongo et ses vices, pour construire une nouvelle république, c’est le projet des projets que semble porter l’ensemble des opposants. Une fois ce combat gagné même un chien à la tête de ce pays, sans projet de société pourra offrir aux gabonais mieux que n’importe quel homme compétent avec le projet le plus beau du monde mais dans les conditions du système actuel. Pensez-vous vraiment à l’heure où les attentes des gabonais restent primaires qu’ils se soucient vraiment des projets de sociétés? Leurs priorité se résume en peu de mots : état de droit et Justice sociale, ce dont nous avons besoin pour avoir des résultats de gouvernance à peu satisfaisant.
Merci Gaboma, je valide.
Tu iras seul.
@Gaboma.
CE QUE JE RETIENS:
L’expérience a montré que les gabonais sont le plus mécontents à chaque proclamation de faux résultats pas pendant la pré-campagne ou la campagne.
C’est pourquoi balayer le système Bongo et ses vices, pour construire une nouvelle république, c’est le projet des projet.
Basséeee!!!!
C’est la sagesse qui parle en toi.
Merci frere pour cette intervention juste et bien sentie.
Je valide.
Nous iront tous aux urnes pour voter pour Ali Bongo .
« Aller aux élections ne veut pas dire qu’on est naïf et qu’on se trompe sur la neutralité des institutions en place. Mais, c’est se battre jusqu’au bout là, nous nous sommes battus. »
MERCI RENE POUR LA SAGESSE ET LA CLARTE DE CETTE RÉASSURANCE!!
Le mal du Gabon est celui-là. La peur d’admettre une évidence. La même depuis 50 ans, c’est-à-dire (les finances, la Douane, Air Gabon, OPRAG, les impôts, les Contributions directes, l’OPT sous defunt SOUAH;
Le Gabon a toujours été celui-là. Dois-je rappeler l’époque où OYABI était au Commerce Extérieur à Paris et aux situations électorales qui étaient issues?
Oui…C’est vrai, la surpopulation des ressortissants du Haut-Ogooué dans les bureaux de vote a toujours été une question cruciale. Aujourd’hui, alors que nombre des frères et soeurs de cette province se battent pour le changement, voilà comment ce problème mis en place par Ali BONGO-ACCROMBESSI-OTOUNGA-Akbar-ONANGA-MOUBELET jette le trouble sur l’engagement de nos vrais frères et soeurs qui luttent sans répit dans cette région, presque aussi malheureuse, sinon plus, malgré plus de 50 ans de privilèges confisqués par une petite poignée que dirige de main de maître, la dynastie des BONGO.
Oui, cela créera du désordre si les bureaux de vote. .. malgré les nombreux mercenaires en cours de déploiement. Tout le monde le voit et le sait…
Tout se passe a la centralisation des résultats à la Cenap- Rappel- 3 septembre 2009- 8h40, un des représentants de l’opposition (Mr R) appelle en 1er, Pierre Mamboundou, pour lui signifier qu’ils (Opposition) ne se reconnaissent pas dans les résultats des PV qu’on veut leur faire signer de force à la CENAP. le défunt Mamboundou prendra la parole en disant « si vous ne reconnaissez pas ces résultats, ne signez pas. Viendront le tour d’Amo et du Président Myboto, pour dire aux représentants de l’opposition la même chose. 8H45, Le General des BR, accompagné de ses éléments, quadrillent le pont et la voix express. 8h50, le Général s’avance devant les candidats, dégoupille une grenade et la jette aux pieds du Président Mamboundou, Medhi Teale et un gendarme s’interposent et sauvent le président Mamboundou… C’est la débandade totale…. l’objectif était de disperser la foule et permettre au Ministre Ndongou d’aller déclarer ces résultats faux. Alors, nous posons la question à tous les candidats, qu’est ce qui a changé entre 2009 et 2016 ?
Ils souhaitent un scénario à la GBAGBO/OUATTARA, versus ALI/PING avec comme centre de contestation le RE-NDAMA a glass, et faire intervenir leur carnet d’adresse pour espérer déloger Ali de son bunker par l’armé française. Combien de Gabonais y laisseront leur vie pour une querelle d’EGO entre beaux-frères?
Allez ou aux élections?? Avec ali qui est biaffra vs vs entendez parler. . Moi je n irai pas voter je boycotte… c ali doit passer par une commission pour valider ses papiers cmt peut il penser gouverner un pays ou pls de la moitié de la population le croit biaffra… ali elu x ce sera encore le règne des beninois et des arabes pauvre Gabon moi je ne vais pas voter avec ali sur une liste il n a rien a faire ds une élection