Dix-sept jours après le naufrage du navire Esther Miracle, l’engagement gouvernemental à apporter des solutions et des réponses ne faiblit pas. Lors d’une énième rencontre, le 25 mars, le Premier ministre, Alain-Claude Bilie-By-Nze, a fixé les rescapés et les familles endeuillées sur l’élan de solidarité nationale voulu par le chef de l’Etat. Un accompagnement de 3.000.000 de francs CFA sera payé à chacun des rescapés. Ce qui ne concerne nullement les indemnités d’assurance ou les gains de cause juridique post procès.

Le Premier ministre, Alain-Claude Bilie-By-Nze, et ses collègues, face aux familles endeuillées et rescapés du naufrage. © D.R.

 

Au siège de la Croix-Rouge gabonaise où se déroulent désormais les opérations de suivi du naufrage de l’Esther Miracle, le Premier ministre, Alain-Claude Bilie-By-Nze, et des membres du gouvernement ont échangé de nouveau, le 25 mars, avec les familles des disparus et les rescapés du sinistre. Cette fois, au-delà de rassurer sur la poursuite des recherches, il était question de l’accompagnement octroyé par le chef de l’État.

Familles endeuillées et rescapés du naufrage. © D.R.

S’il n’est pas décent d’évoquer l’argent dans les circonstances de catastrophe, Alain-Claude Bilie-By-Nze a fait a précisé qu’il ne s’agit pas «d’indemnisation. Parce que ça voudrait dire que l’État reconnait une responsabilité à ce stade». Et le patron de l’administration publique d’expliquer qu’«il s’agit de soutenir les familles par la solidarité nationale voulue par le chef de l’Etat, pour les aider à accompagner et à enterrer leurs morts».

A ce qu’il s’est dit, les rescapés devraient toucher, chacun, 3 millions de francs CFA. Une procédure spéciale ayant été mise en place au Trésor public en vue de la facilitation des opérations devant débuter le 24 mars prochain.

Les montants attribués aux familles n’ont pas été dévoilées. Mais le Chef du gouvernement a indiqué que «l’Etat les accompagne dans l’organisation des obsèques, à la demande du Chef de l’Etat, dans le cadre de la solidarité nationale». Écartant toute suspicion, Bilie-By-Nze a précisé, au sujet des familles n’ayant pas retrouvé les corps, que les recherches se poursuivent «pour les aider à trouver et à identifier les corps» et «on va également les accompagner». Les opérations post-naufrage n’ont pas été arrêtées, selon le Premier ministre : «les recherches (…) ne seront pas arrêtées pour le moment. Parce qu’on continue à rechercher les corps jusqu’à ce que, tous, nous fassions le constat de l’impossibilité de retrouver et on avisera avec les familles de ce qu’il y aura lieu de faire», a annoncé le chef du gouvernement.

La procédure d’indemnisation n’a pas manqué d’être abordée. «Le temps viendra pour l’armateur et ses assurances, et si l’Etat est reconnu coupable par les juridictions compétentes, on avisera. Mais ce n’est pas encore le cas aujourd’hui», a-t-il fait savoir.

Un guichet unique, opéré par les services de l’Etat habilités, a été mis en place à de la Croix-Rouge visant à faciliter les procédures d’acquisition des permis d’inhumation et des certificats de décès. «Chaque famille va enterrer ses défunts dans la dignité, l’intégrité et l’intimité familiale».

A ce jour, le bilan provisoire des opérations de recherche se chiffre à 124 secourus et 30 décès dont 4 non identifiés dans les pompes funèbres.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. PATRICK WISNIEWSKI dit :

    Bonjour a tous , moi je suis un rescapé du crash d’avion du Gabon Express en 2004 ou l y eu malheureusement une vingtaine de morts du également a la négligence des secours ;
    Pourquoi a ce jour que ce soit les défunts ou les rescapés nous ne sommes toujours pas indemnisés ?

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