Mouila : La HAC, l’UNOCA et les journalistes gabonais à l’épreuve du référendum
Le séminaire organisé à Mouila par la HAC et l’UNOCA, du 16 au 18 octobre 2024, a permis de sensibiliser les journalistes sur l’importance de l’objectivité et de la déontologie à l’approche du référendum sur la nouvelle Loi fondamentale. Les discussions ont permis la mise en exergue des défis du paysage médiatique gabonais et débouché sur des recommandations visant à renforcer le professionnalisme des médias dans ce contexte de transition.
Le séminaire de renforcement des capacités des journalistes, organisé par la Haute autorité de la communication (HAC) et le Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (UNOCA), s’est achevé à Mouila dans la province de la Ngounié le 18 octobre 2024. Sous le thème «La consolidation de la liberté de la presse dans le contexte de la Transition gabonaise», cette rencontre a réuni des journalistes pour les sensibiliser à l’importance de la responsabilité et de l’objectivité à l’approche du référendum sur la nouvelle Loi fondamentale.
Durant ces trois jours, les débats ont porté sur le rôle central des médias durant la période de transition. Le Conseiller membre de la HAC, représentant du président, Jean François Mouwaka Ngonga a rappelé que l’objectivité des journalistes doit primer sur toute position partisane. «L’objectivité doit constituer le crédo du journaliste, au-delà de toutes postures partisanes. Car, du professionnalisme dans le traitement de l’actualité liée au référendum et plus largement à la transition dépend à bien des égards la paix et la stabilité sociale», a souligné Jean François Mouwaka Ngonga. Pour lui, la formation continue des journalistes est essentielle pour garantir une «presse de qualité» au Gabon.
Les participants ont noté plusieurs lacunes dans le paysage médiatique actuel, notamment en ce qui concerne le respect des normes de déontologie et d’éthique. Certains ont souligné la nécessité pour les journalistes de procéder à une «introspection», surtout en cette période de transition. Un participant a mis en garde contre la tentation de sombrer dans le «règlement de compte» ou le «kounabelisme» (terme local décrivant la propagande), insistant sur le fait que «l’esprit d’objectivité du journaliste ne doit pas nous échapper».
Le séminaire a également été l’occasion de formuler des recommandations. La principale suggestion ayant été de multiplier les formations à l’intention des journalistes, mais aussi des gouvernants, afin de sensibiliser ces derniers à la nécessité d’être plus ouverts à la presse. L’accent a été mis sur le principe d’accès à l’information et du droit légitime du public à être informé. Il a été recommandé d’impliquer davantage les ministères de la Communication, de la Justice et de la Défense dans ces formations, car «on a beaucoup parlé du droit, de l’éthique et de la déontologie, mais ceux qui matérialisent ces questions juridiques ne sont jamais présents».
Au cours de la cérémonie de clôture, il a été suggéré de sensibiliser les responsables des médias aux bonnes pratiques du métier et d’encourager une meilleure compréhension entre les journalistes et les autorités. Les participants ont également recommandé aux Nations Unies de renforcer la protection des journalistes dans un contexte de transition délicat. L’important est d’améliorer la qualité de l’information et consolider la démocratie au Gabon.
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