Mouammar Kadhafi aurait-il été tué par les services secrets français ?

Selon la version officielle, ce sont des frappes aériennes de l’ONU qui ont immobilisé le convoi dans lequel se trouvait Mouammar Kadhafi. Et après un terrible lynchage par les rebelles, Mouammar Kadhafi est tombé, une balle dans la tête, le 20 octobre 2011. A quelques jours du premier anniversaire de la mort du guide Libyen, l’ex-dirigeant du Conseil national de transition libyen (CNT), Mahmoud Jibril, affirme que «l’ancien dirigeant libyen n’aurait pas été tué par les brigades révolutionnaires mais par un agent de service de renseignements étranger».

Qui a donc tué Mouammar Kadhafi ? Cette question remet en doute la version officielle de la mort du guide Libyen. Dans une interview accordée le 28 septembre 2012 à la chaîne égyptienne Dream TV, Mahmoud Jibril, l’ancien Premier ministre du gouvernement de transition, actuel leader de l’Alliance des forces nationales, a affirmé qu’ «un membre d’un service de renseignements étrangers a tué l’ex-dirigeant libyen. Ces services voulaient que Kadhafi se taise à jamais. Ils ne voulaient pas qu’il évoque certaines questions».

Si Mahmoud Jibril n’a pas précisé la nationalité de cet agent, le journal italien Corriere Della Sera, indique : «certainement un agent français à l’origine de la mort du colonel Kadhafi car Sarkozy avait toutes les raisons d’essayer de faire taire le colonel, et le plus rapidement possible». Dans le quotidien britannique Daily Telegraph, Rami El Obeidi, ancien responsable des relations avec les agences de renseignement étrangères pour le Conseil national de transition, affirme sans détour que «les services secrets français ont joué un rôle direct dans la mort de Kadhafi».

Rami El Obeidi va plus loin et donne sa version des faits, pour le moins surprenante, «ce serait Bachar al-Assad en personne qui aurait transmis le numéro de téléphone satellitaire de Kadhafi aux services secrets français. En échange, Assad aurait obtenu de Paris la promesse de limiter les pressions internationales sur la Syrie en vue de faire cesser la répression contre le peuple en révolte».

Ces révélations du moins étonnantes distillées dans la presse européenne proviennent toutes de la même source : Rami El Obeidi qui, selon le quotidien anglais, The Telegraph, serait tombé en disgrâce avec la plus puissante faction de la rébellion libyenne du fait de ses liens avec le général Abdoul Fatah Younes, ex-chef de l’opposition qui a été éliminé par ses propres partisans en juillet 2011. Reste à savoir pour le compte de qui, distille-t-il ces révélations.