À l’occasion de la Journée internationale de la Santé célébrée cette année sous le thème «Une bonne santé à la naissance pour un avenir plein d’espoir», les projecteurs se tournent vers une réalité alarmante au Gabon : la persistance des taux élevés de mortalité maternelle et infantile. 

Au Gabon les taux de mortalité maternelle et infantile sont encore alarmants. © D.R.

 

Alors que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) rappelle que près de 300 000 femmes dans le monde perdent la vie chaque année suite à des complications liées à la grossesse ou à l’accouchement, le Gabon n’échappe pas à cette tragédie. Selon les chiffres des résultats de la 3e Enquête Démographique de Santé (EDSG 2019-2021), donnés par le ministre de la Santé le 7 avril, le pays affiche un ratio de mortalité maternelle de 399 décès pour 100 000 naissances vivantes. Un chiffre bien supérieur à la moyenne souhaitée. Le témoignage d’un système de santé encore défaillant pour les femmes en âge de procréer ?

Du côté des nouveau-nés, la situation n’est tout aussi pas rassurante. La mortalité néonatale atteint 18 décès pour 1 000 naissances vivantes, soit un chiffre préoccupant alors que, a rappelé le ministre de la Santé, le Plan national de développement sanitaire (PNDS 2024-2028) ambitionne de réduire ce taux à 12 décès pour 1 000 naissances vivantes et la mortalité maternelle à moins de 129 pour 100 000. Des données qui illustrent un écart encore important entre les réalités actuelles et les ambitions nationales. L’amélioration de la santé maternelle et infantile, pourtant au cœur des priorités sanitaires, semble freinée par de nombreux facteurs.

Entre insuffisance d’infrastructures de santé dans les zones rurales et pénurie de personnel qualifié voire retards dans la prise en charge des urgences obstétricales, il faudrait donc agir. Le thème choisi par l’OMS résonne d’ailleurs comme un appel à l’action, plus qu’un simple slogan dans un pays où donner la vie peut encore reste encore représenter un risque mortel.

 
GR
 

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