Mort de Glenn Moundendé : Maganga Moussavou dénonce la «lâcheté» d’Ali Bongo
La mort du jeune Glenn Patrick Moundendé, assassiné pour avoir pris en otage 4 personnes la semaine dernière dans la zone pétrolière de Coucal au Gabon, ne cesse de susciter des réactions. Indigné, Pierre-Claver Maganga Moussavou juge cet acte «ignoble» et l’assimile à une forme de «lâcheté» de la part du président de la République.
Face à l’assassinat du preneur d’otage, Glenn Patrick Moundendé, le président du Parti social-démocrate (PSD), Pierre-Claver Maganga Moussavou a réagi à travers un audio devenu viral sur les réseaux sociaux. Le leader du PSD attribue la mort de ce jeune homme au président de la République, Ali Bongo Ondimba qui devrait porter cette mort sur sa conscience.
Il crie toute sa colère et toute son indignation face à la réponse «ignoble» donnée à ce jeune homme qui perd sa vie pour avoir voulu dire plus haut ce que tout le monde pense tout bas. «Monsieur le président Ali Bongo, abattre un concitoyen même armé, surtout que vous avez réussi à le désarmer, l’abattre comme solution finale pour répondre à ses revendications est une lâcheté pour un chef d’État. Ali Bongo, tu ne mérites donc pas d’être président de tous les Gabonais», indique Pierre-Claver Maganga Moussavou.
Selon le futur candidat à l’élection présidentielle du 26 août prochain, les revendications légitimes de Glenn Patrick Moundende ne devraient pas se solder par sa mort. Il convenait de tout mettre en œuvre pour le maîtriser et le désarmer. «C’est ça la force d’une force publique qui n’est pas là pour donner la mort, mais la sauver et le ministère de la Justice est là pour sanctionner, puisque de toute manière la peine de mort a été supprimée dans notre pays. Vous violez cette disposition légale qui a supprimé la peine de mort. Vous la réintroduisez d’une certaine manière en donnant la mort à ce jeune homme», a-t-il martelé.
D’après le président du PSD, Mandji, comme une bonne partie du Gabon, est assis sur le pétrole et sur le gaz. Mais il n’y a aucune route, aucun logement, aucun travail, aucune perspective d’avenir si ce n’est pour Ali Bongo Ondimba qui prend 18% de ce pétrole. « Non content de prendre 18% de ce pétrole vous vous associez encore à des pétroliers pour que ceux-ci vous reversent bien plus que ce que vous avez déjà, pendant que votre population vit dans la misère totale», a expliqué Pierre-Claver Magnaga Moussavou avant de poursuivre : « honte à vous, à mon pays, au peuple gabonais qui reste sans mot dire. Mais il arrivera bien un jour, où tout cela finira par s’achever et ce moment est là devant nous. Prenez monsieur Ali Bongo vos dispositions parce que ce que vous faites à d’autres il n’est pas exclu que d’autres vous le rendent».
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