«Mon père n’est pas libre» : Jalil Bongo répond à Oligui Nguema sur la situation d’Ali Bongo

Alors que le président de la transition, dans une interview accordée récemment à TV5Monde a assuré que l’ancien président gabonais est libre de ses mouvements, y compris de sortir du pays, depuis Londres, le fils d’Ali Bongo, Jalil, réfute. Il affirme avoir subi 10 mois durant la résidence surveillée à laquelle les militaires auraient soumis son père depuis leur arrivée au pouvoir. 

Jalil Bongo Valentin. © D.R.

Au Gabon, les militaires au pouvoir n’ont pas cessé de le répéter depuis 18 mois : «Ali Bongo est libre de ses mouvements». Dans une interview diffusée mardi 25 mars sur la chaîne francophone TV5Monde, Brice Clotaire Oligui Nguema, a d’ailleurs soutenu que celui qu’il a renversé le 30 août 2023 est libre de quitter Libreville, y compris pour aller «se reposer» en France ou même de rejoindre deux de ses fils à Londres. En sommes, l’ancien Président n’a jamais été privé de se déplacer.

Depuis la capitale de l’Angleterre justement, un des fils d’Ali Bongo Ondimba, Jalil, réfute les déclarations du président de la transition sur le sujet. Sur le réseau social X, il dit avoir «fait 10 mois de résidence surveillée» à Libreville aux côtés de son père et de son frère Bilal. Et si les autorités gabonaises nient avoir soumis l’ancien chef d’État à des conditions semblables à celles d’un prisonnier, il affirme qu’ils étaient privés de presque tout. «Nous n’avions ni moyens de communication ni le droit d’aller au-delà du portail de notre maison», raconte-t-il avant de conclure : «Mon père n’est pas libre».