Le 17 février 2025, le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, a reçu en audience un collectif d’associations et d’organisations non gouvernementales féminines engagées dans la défense des droits des femmes et la lutte contre les violences basées sur le genre. Le groupe a remis à Paul-Marie Gondjout un mémorandum dressant un constat alarmant sur l’augmentation des violences basées sur le genre au Gabon.

Le ministre de la justice posant le collectif à l’issue de la rencontre. © D.R.

 

Lundi 17 février, un collectif d’associations et d’organisations non gouvernementales féminines engagées dans la défense des droits des femmes et la lutte contre les violences basées sur le genre, a été reçu par le ministre de la Justice, Paul-Marie Gondjout. Au cours de cette rencontre, Ida Flore Maroundou, la présidente de l’ONG Aurore et porte-parole du Collectif, a remis au Garde des Sceaux un mémorandum. Ce document dresse un constat alarmant sur la recrudescence des violences basées sur le genre au Gabon, notamment la hausse des cas de féminicides enregistrés ces derniers mois.

Au-delà du diagnostic, le mémorandum formule plusieurs propositions visant à renforcer la prise en charge des victimes et à améliorer le cadre juridique. Parmi ces recommandations figurent l’accélération des procédures judiciaires, la mise en place de nouveaux codes de procédure et le renforcement des dispositifs d’accompagnement des victimes. «Nous sommes venues rappeler au ministre de la Justice l’intérêt de faire de la lutte contre les violences faites aux femmes au Gabon une priorité gouvernementale. La recrudescence du phénomène inquiète au regard des récents chiffres sur les feminicides au Gabon», ont souligné les représentantes du collectif dans leurs interventions.

En réponse, Paul-Marie Gondjout a réaffirmé l’engagement du gouvernement à soutenir cette cause essentielle. Il a rappelé les efforts déjà entrepris par l’Exécutif, notamment l’adoption en juin 2021 de la loi n° 006/2021 du 6 septembre 2021 portant élimination des violences faites aux femmes. «Le ministère de la Justice est votre allié. J’ai entendu votre cri d’alarme. Nous allons travailler de concert en vue de l’amélioration des protocoles pour un meilleur accès des victimes à la justice», a déclaré Paul-Marie Gondjout. «Un travail technique se fera avec les parquetiers», a-t-il annoncé.

Ce travail technique devrait notamment permettre de renforcer l’efficacité des différentes actions. Une étape supplémentaire dans le dialogue entre la société civile et les autorités, en vue d’une meilleure protection des femmes et d’une lutte plus efficace contre les violences basées sur le genre au Gabon.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Bilan zéro, la justice gabonaise recule même.

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