A Minvoul dans la province du Woleu-Ntem, le coordinateur départemental et le secrétaire administratif de l’Union nationale (UN) ont annoncé leur démission de ce parti de l’opposition pour adhérer au Parti démocratique gabonais (PDG). S’ils justifient leur démarche par le climat délétère qui semble régner au sein du parti d’aucuns s’interrogent sur leur choix de rallier le parti au pouvoir.

Les deux démissionnaires lors de la lecture de la déclaration. © D.R.

 

Le parti au pouvoir continue de débaucher dans l’opposition. Si d’aucuns continuent tout aussi à crier à la déroute et à la défaite morale, ces cris ne semblent émouvoir ni les opposants qui disent accepter la main tendue d’Ali Bongo ni les affidés d’Ali Bongo fiers de leurs vieilles habitudes. Alors qu’il est sous les feux des projecteurs depuis plusieurs jours avec la radiation de certains de ses militants qui ont décidé de créer l’Union nationale initiale (Uni), sans doute un nouveau parti de l’opposition, l’Union nationale (UN) vient de perdre deux de ses militants à Minvoul, dans la province du Woleu-Ntem.

A travers une déclaration rendue publique le 2 août, ces démissionnaires se plaignent du climat délétère qui règne depuis quelques temps au sein de ce parti. Lequel, disent-il, laisse les militants de cette formation politique perplexes.  S’ils disent faire prévaloir les intérêts du parti, ils assurent avoir observé dans ce contexte «l’incapacité des dirigeants de l’UN à transcender leurs divergences et à préserver la vision des pères fondateurs de l’UN», notamment André Mba Obame, Casimir Oyé Mba, Pierre Claver Zeng Ebome. Au lieu de continuer leur militantisme au sein de l’opposition gabonaise qui entend faire plier le régime en 2023, ils se sont dits séduits par «le nouveau management politique» du Parti démocratique gabonais qui se matérialise (PDG).

Par là ils entendent, la main tendue d’Ali Bongo, un changement organisationnel au sein du PDG orienté vers la transformation qualitative du Gabon mais surtout, ils disent tenir compte «des efforts déployés par le ministre Francis Nkéa, par ailleurs membre du bureau politique du district de Bolossoville aux fins de soulager les populations au bénéfice de leur bien-être». Sans doute, croient savoir certaines indiscrétions, c’est lui qui a réussi à convaincre Donald Bitéghe Bi Allogho et Stanislas Obame Obame par ailleurs coordonnateur de l’UN pour le compte du département du Haut-Ntem et secrétaire administratif de rendre publique leur démission de l’UN et par conséquent, de leurs responsabilités au sein de cette coordination.

Alors que l’opposition gabonaise tente tant bien que mal de s’émanciper du discrédit croissant qui la caractérise un peu plus, ces derniers encouragent «d’autres militants désemparés de l’UN» à suivre leur exemple. «Sans complexe aucun, nous décidons de rejoindre le PDG pour apporter notre contribution à la redynamisation de ce parti et à la construction du Gabon notre pays», ont-ils déclaré. Sans doute, un pas vers la victoire pour le membre du bureau politique du district de Bolossoville, qui comme ses pairs, a pour mission de faire gagner le PDG dans son périmètre en 2023 au risque des représailles.

 
GR
 

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