Minvoul : 8 mois pour 30 ans d’abandon !
Délibérément oublié par les Bongo père et fils durant les 30 dernières années, l’axe routier Assok-Ngomo – Minvoul, long de 120 kilomètres, pourrait à nouveau être praticable en toute saison. Le CTRI a donné 8 mois à l’entreprise gabonaise chargée du «rechargement» de cette route pour livrer le chantier.
Fixé par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), qui s’est officiellement attribué le projet, le délai d’exécution du chantier est clair : l’entreprise adjudicataire, Le roi des chantiers (LRC), une jeune société gabonaise des BTP, bénéficie de 8 mois à compter du 6 avril 2024. Les travaux de rechargement de la route Assok-Ngomo – Minvoul doivent donc s’achever courant décembre prochain. Il faut dire que les populations du Haut-Ntem, au nord du Gabon, n’en pouvaient plus d’attendre. Elles disent avoir été oubliées par les Bongo père et fils pendant plus d’une trentaine d’années.
«Après 30 ans de souffrance et de pleurs, vous avez des engins qui vont nous ouvrir la route. Or, la route, c’est la vie ; la route, c’est le développement. Nous pourrons donc retourner dans nos villages respectifs pour y faire de l’agriculture. Les jeunes pourront dorénavant se sédentariser», s’est réjoui Bertrand Zibi Abegue, 1er questeur du Conseil économique, social et environnemental (CESE), par ailleurs natif et ancien élu de Minvoul.
Chef de projet, Landry M’Voudji, indique que le chantier consiste à la réhabilitation de tous types d’ouvrages d’art. Les ponts en bois seront, par exemple, remplacés par des ponts en béton armé. Quelque peu sceptiques, en raison notamment du nombre de promesses qui leur ont été faites ces dernières années, les populations attendent de voir la matérialisation du projet pour en juger. «On attend le serpent noir», confient certains habitants pour évoquer le bitume.
C’est le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et du Cadastre, Ludovic Megne Ndong, qui a procédé au lancement officiel des travaux, en présence du représentant du gouverneur du Woleu-Ntem.
2 Commentaires
Et ce Bertrand Zibi n’a-t-il pas honte après tant d’années au PDG? Toute la merde du pouvoir déchu revient au galop
Lui au moins a eu le courage de leur dire merde et l’a payé au prix fort. Il mérite le respect.