S’insurgeant contre l’harmonisation des primes de rendements voulue par le ministre des Transports au sein de ce ministère, en fin de semaine écoulée le Syndicat national des agents de la direction générale des Transports terrestres (Syna-DGTT) a annoncé un mouvement d’humeur de 72h dès ce lundi 6 janvier 2024. Alors que le montant pour le paiement des primes n’a pas été décaissé en totalité, le syndicat refuse d’être payé au prorata.

Le Syna-DGTT s’exprimant le 3 janvier 2024. © GabonReview

 

Au ministère des Transports, le Syndicat national des agents de la direction générale des Transports terrestres (Syna-DGTT) s’insurge contre la décision du ministre Dieudonné Ndinga Moudouma d’harmoniser les primes de rendement, considérant que chaque direction générale a une régie des recettes. «Quand le ministre est arrivé, il avait promis d’instituer des primes. Or, il avait trouvé un arrêté, le 0011, qui permettait à chaque administration de générer les fonds», a fait savoir en fin de semaine écoulée le syndicat. Ainsi, laisse entendre le syndicat, depuis le premier trimestre c’est dans la régie DGTT que sont prélevées les primes payées aussi bien à la DGTT qu’à deux autres directions. Notamment, la Direction générale de la Météo (DGM) et la Direction générale de Sécurité routière (DGSR).

Contre l’harmonisation

«Au ministère des Transports il n’y a pas de direction pauvre», affirme le Syna-DGTT, selon qui le ministre a pris l’arrêté le 0032 du 22 juillet 2024 dont les articles 6 et 7 stipulent que «les comptes des régies prennent en charge les dépenses liées aux primes de rendement, au renforcement des capacités des services concernés. Dans la mesure où le montant, dans les comptes des régies s’avère insuffisant pour assurer le paiement des primes de rendement, le ministre peut décider le paiement desdites primes proportionnellement au montant disponible».

Une partie des dispositions que n’apprécie pas le Syna-DGTT qui souhaite que toutes les régies contribuent au paiement des primes, et particulièrement la DGSR qui aurait plusieurs mécanismes pour engranger des fonds. Entre autres, les contraventions et les contrôles. La DGSR aurait d’ailleurs un compte créé au Trésor public mais dans lequel l’argent disparaitrait. Comment est-ce possible ? S’interroge le syndicat selon qui, lorsque la régie DGTT a été créée, il était question de payer les agents de la DGTT, de deux centres d’appui technique et le renforcement des capacités à travers différentes actions comme le renouvellement des outils de travail.

Où va l’argent de la DGSR ?

«L’argent produit ne prend pas la direction de départ», soutient le syndicat qui reproche au membre du gouvernement de la Transition d’aller à contre-courant des promesses des militaires au pouvoir. Pour le paiement des primes du 4e trimestre, un appel de fonds de 500 millions a été lancé par la régie DGTT, et à peine 300 millions ont été mis à disposition. Le syndicat souhaite que les agents de la DGTT et des deux centres d’appui technique soient payés intégralement et que les autres le soient au prorata en attendant la mise à disposition de 153 millions restants. Un procédé que refuserait le ministre des Transports

«Si le ministre veut l’harmonisation, qu’il mette en place les mécanismes», estime le syndicat. La structure syndicale souhaite une harmonisation des primes tenant compte de l’arrêté 0011 comme base catégorielle et un ajustement de l’assiette des contributions par la signature des projets de texte devant y contribuer en tenant compte des conventions. «La base a décidé que s’ils sont payés au prorata, ils rentrent en grève et, à partir de lundi, il y aura un mouvement d’humeur de 72h», a fait savoir le Syna-DGTT. «Rien ne sera traité pendant 72h», a prévenu le Syna-DGTT qui reproche tout autant au ministre de percevoir des conventions qu’il ne distribuerait qu’à son cabinet au lieu de les reverser pour l’élargissement de l’assiette des primes.

 

 
GR
 

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