Ministère de l’Intérieur : Des sanctions exemplaires envers 6 policiers irrévérencieux
Le ministère de l’Intérieur a tablé, le 10 novembre 2015, sur la responsabilité des Forces de police nationale (FPN) dans l’affaire des commerçantes dévêtues et du jeune commerçant auto-sacrifié. Par ailleurs, pour racket et usage d’arme automatique en public, 6 policiers vont écoper de sanctions exemplaires.
Le ministre de l’Intérieur, de la Décentralisation, de la Sécurité et de l’Hygiène publique, Pacôme Moubelet Boubeya a réuni, le lundi 10 novembre courant, la hiérarchie des FPN, emmenée par son Commandant en chef, le Général de brigade Clotaire Thierry Oye Zue, et comptant son adjoint, ainsi que le préfet de police de Libreville, le directeur de la Sécurité publique et celui de la voie publique.
Tout ce beau monde est passé au rapport, concernant les deux affaires qui défraient la chronique dans le pays : les commerçantes dévêtues et leur collègue auto-immolé par le feu. «Le Ministre de l’Intérieur voulait comprendre ce qui s’est réellement passé, réaffirmer les sanctions déjà prononcées à l’endroit des fautifs, puis rappeler les attentes fortes du président de la République, chef de l’Etat, chef Suprême des Forces de Défense et de Sécurité, vis-à-vis de la Police nationale», rapporte un communiqué du ministère de l’Intérieur.
Selon la note ministérielle, à l’issue des exposés du Commandant en chef de la Police nationale et de ses collaborateurs, il a été retenu qu’«aucun policier n’a déshabillé les femmes à l’ex-gare routière». Le texte précise qu’«elles l’étaient déjà ; et que toutes les tentatives pour les rhabiller étaient vaines face à leur détermination et à leur résistance à quitter la voie où elles se donnaient en spectacle». Ces agissements ont donc «poussé les agents de la force publique à leur passer des menottes». En outre, toujours selon le communiqué, les auteurs de la mise en ligne de la vidéo et leur chef hiérarchique ont écopé des sanctions conservatoires allant jusqu’à la suspension de leur solde tandis qu’il est précisé, concernant le jeune commerçant passé au sacrifice suprême, que son acte regrettable a été posé à l’extérieur de la Préfecture de police avant qu’il n’y ait pénétré déjà en flammes.
Pacôme Moubelet Boubeya n’a pas manqué de fustiger «la posture avilissante d’une frange des policiers agissant dans les marchés et sur la voie publique». Pour lui, ces comportements «ternissent le formidable travail accompli par les autres unités de la Police nationale». «Aucune loi n’autorise un policier à confisquer la marchandise d’un commerçant dans un commissariat», a déclaré Pacôme Moubelet Boubeya qui a instruit le Commandant en chef des Forces de Police nationale à prononcer, dans les brefs délais, des sanctions exemplaires à l’encontre de six (6) policiers parmi lesquels cinq ont été surpris en pleine tentative de racket, le 7 novembre, au marché de Mont-Bouët tandis que le dernier a utilisé, sans motif valable, son arme de poing au milieu d’une foule dans un quartier de la capitale le week-end dernier.
Le ministre de l’Intérieur a invité la hiérarchie de la police à recadrer la troupe, à mettre fin à toutes les déviances qui déshonorent la police. Selon le même communiqué, il a marqué son satisfecit pour la Police citoyenne qui, de jour comme de nuit, travaille pour la sécurisation des personnes et de leurs biens, à travers la traque des bandits de grands chemins, la lutte contre l’immigration clandestine, la lutte contre les stupéfiants, etc.
10 Commentaires
beaucoup de blabla, zéro action, zéro sanction !
Quid du démantèlement des réseaux perpétrant les crimes rituels.
«rappeler les attentes fortes du président de la République, chef de l’Etat, chef Suprême des Forces de Défense et de Sécurité, vis-à-vis de la Police nationale» En résumé on se fou pas mal des attentes des populations car ce n’est pas à eux que l’on dois rendre des comptes.
Franchement, de ki se moque-t-on? Sur les tracasseries & escroqueries que nous subissons au quotidien avec la flicaille, c’est au moins 90% des effectifs des FPN qui devraient écoper de sanctions. Les « mange-mille » passent le temps à nous racketter, que l’on soit en règle ou non. Et ça se passe aussi bien à Lbv qu’ailleurs (Pog, CV, Item, Lambaréné, etc…)
Félicitations Monsieur Le Ministre. Vous pouvez encore faire mieux. Débarrasser nos services de sûretés de tous les irrévérencieux qui pensent que la Police Nationale est un dépotoir pour citoyen égaré, une poubelle. Merci.
Monsieur Moubelet,
Comment pouvez-vous croire, ou faire croire, qu’il était plus facile de faire monter des femmes menottées, toutes nues dans un camion, leur faire-faire le tour de la ville pour les faire descendre du camion dans la cour de la préfecture de police, plutôt que de les recouvrir d’un morceau de tissu.
Elles avaient les menottes au poignets bon Dieu !
Et regardez donc la dernière Vidéo de propagande publiée sur cette affaire par vos communicants. Allez à l’instant 03:01 et regardez bien ces deux femmes sous le camion de police comme des animaux.
http://m.youtube.com/watch?v=Ik58IZQdMIU
Ces policiers ont ils eu des mères ?
La hiérarchie des raquetteurs est elle punie ?
On aurait aimé savoir les noms des agents de police qui ont été sanctionné. Mieux, les voir subir les mêmes railleries de la rue! L’impitoyable rue qui rigole et se fâche en même temps. Tout est question du côté où tourne le vent! Mais c’est que le policier est toujours dans la rue où il se passe tout plein de choses. Pauvre policier! Suis-je entrain de m’apitoyer sur son sort? Mais, pas du tout! J’ai moi aussi été à maintes reprises victime du policier librevillois! mais en quoi le Policier librevillois diffère-t-il du policier parisien, londonien, madrilène ou neworkais? Les policiers seraient-ils comme les enseignants les mal aimés de la République? Je suis en uniforme; je porte par devers moi ma matraque et mon arme et j’ai pour bureau, la rue et pour compagnons, le soleil, la pluie, le bruit du vent qui souffle très fort, le vrombissement des moteurs, la pollution…et mes semblables, les humains. Ils ont peur de moi; ils me craignent en même temps qu’ils me respectent car je suis sensé les protéger. Mais ils ne sont pas toujours des enfants de coeur! Et pourtant j’ai envie de bien faire mon travail! Cette curieuse situation c’est celle que vit le maître d’école, le professeur de Lycée et Collège, d’Université où règne une drôle d’atmosphère; une sorte de guerre et paix dans les rues de Libreville et dans les salles de classes. Les professionnels de ces deux métiers (enseignant et policier ou même gendarme) se sentent abandonnés à eux-mêmes car incompris. Dans les rues de Libreville tout comme dans les salles de classes, il n’y a pas que des enfants de coeur. Serait-ce des métiers qu’il ne faut jamais choisir? Le maître d’école et le policier, deux soldats au combat, tous les jours! L’un la rue et l’autre la salle de classe comme théâtres d’affrontements souvent d’une violence inouie!
on attend toujours de savoir qu’elles sont exactement ces sanctions et a qui ont t-elles ete infliges exactement!! surtout parmi les grosses tetes de la police!!Les commandants en charge de ce groupe de policiers delinquants, colonels, et generaux en chage de ces commandants qui bafouent la loi qu’ont t-ils recu come sanctions? rien.. de nada…ou plutot un joli entretien ministeriel devant les cameras pour la parodie actuelle. Qui payera pour la mort du jeune Beranger Ntoutoume??
Commes avec les crimes rituels ,Pacome Moubele Boubeya va sanctionner les petites mains et laisser les commanditaires de ces crimes en paix..
Du vrai cirque ce semblant de recadrage, juste pour calmer les esprit le temps que les gens oublient, mais nous n’oublieront pas et les ‘peuples n’ont pas la memoire si courte’ contrairement a ce qu’affirmait le BOA!
Les policier doivent aussi apprendre la propreté.