Mines : Des investisseurs indiens intéressés par le potentiel du sous-sol gabonais
Le potentiel minier du Gabon intéressent l’Inde. C’est dans cette perspective qu’une délégation d’investisseurs originaires de ce pays, conduite par le Chargé d’Affaires de la Fédération de l’Inde au Gabon, Dhruv Mittal, a échangé mercredi 13 mars à Libreville avec le ministre gabonais des Mines, Gilles Nembe.
Le ministre des Mines, Gilles Nembe, s’est entretenu le mercredi 13 mars 2024 avec une délégation d’investisseurs indiens, conduite par le Chargé d’Affaires de la Fédération de l’Inde au Gabon, Dhruv Mittal. Il s’est agi pour le président du groupe MOIL et sa suite de prospecter les potentialités qu’offre le Gabon en matière de ressources minières et de voir dans quelle mesure ils peuvent s’y investir.
Cette délégation indienne, apprend-on, a ainsi affirmé être intéressée par les gisements de manganèse non exploités et la production d’acier dont l’Inde est le deuxième producteur mondial. Ce pays affiche d’ailleurs la volonté de doubler sa production d’ici 2030. C’est dans ce sens qu’ils ont déclaré vouloir effectuer des visites d’exploration, afin de toucher du doigt les potentielles opportunités qui intéresseraient éventuellement l’industrie indienne.
Pour sa part, le ministre Gilles Nembe a rappelé la volonté du président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, d’accélérer la transformation locale des ressources naturelles pour créer plus de valeur ajoutée. Le membre du gouvernement a ainsi indiqué que la production d’acier nécessite quatre composants essentiels. Notamment, le manganèse dont le Gabon est le premier producteur mondial de minerai à haute teneur ; le fer avec les gisements de Baniaka et Bélinga où le Gabon a les deuxième et troisième plus grands gisements non encore exploités au monde ; l’énergie avec une capacité autour de Bouée de l’ordre de 600 MW et une centrale à gaz en cours d’ouverture à Mayumba ; et pour finir le charbon à travers l’un des potentiels les plus élevés au monde.
Gilles Nembe a également fait savoir à ses invités que l’exploitation minière couvre 4,5% seulement du territoire national et le pays est pour l’instant vastement inexploré sur le plan géologique. Le ministre a rassuré les potentiels investisseurs de la disponibilité du pays à s’ouvrir à tous et de les accompagner dans leurs missions d’exploration, puis d’exploitation. Les deux parties ont convenu d’ouvrir des sessions d’échange technique de manière à réaliser la vision du chef de l’État.
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