Meurtre d’un élève à Oyem, pour 50 Francs
Lors d’une partie de cartes au sein de leur établissement scolaire à Oyem, chef-lieu du Woleu-Ntem, un jeune homme a mortellement poignardé son camarade avant de se mettre cavale, ce 1er décembre.
Armand Obiang est décédé, le 1er décembre 2017, après son admission à l’hôpital. © D.R.
La violence en milieu scolaire vient à nouveau d’endeuiller une famille, bouleversant par ailleurs une autre. Ce 1er décembre à Oyem, aux alentours de 9 heures, Nzé Mintsa, 18 ans, élève classe de 5e, a mortellement poignardé son ami, Armand Obiang, 16 ans, élève classe de 6e.
Les faits : au cours d’une partie de poker au sein de leur établissement scolaire, les deux élèves du Collège d’enseignement secondaire (CES) Édouard Ékogha Mengue d’Oyem, en sont venus à se chamailler autour d’une ridicule somme de 50 francs CFA. Ayant un couteau sur lui, le plus âgé des deux en a violenté son camarade de jeu.
Armand Obiang est ainsi décédé après son admission d’urgence à l’hôpital tandis que Nzé Mintsa a pris la poudre d’escampette. La police a été mise à contribution afin que la cavale du jeune meurtrier soit rapidement interrompue. Il n’était pas encore arrêté au moment de la publication de cet article. «L’établissement a été vidé de ses élèves. Les enseignants et la direction s’inquiètent de la réaction que pourrait avoir la famille de la victime», indique une source policière à Oyem.
La violence en milieu scolaire devrait faire un peu plus l’objet d’attention de la part des parents, du corps enseignant et de l’encadrement. «On ne comprend pas comment des enfants peuvent jouer au poker au nez et à la barbe d’un surveillant général et ses adjoints», s’interroge taximan d’Oyem, parent d’élèves du même CES.
Mais la violence en milieu scolaire ne s’exerce pas qu’entre les élèves. Elle va dans tous les sens : élèves contre enseignants ; administration contre élèves ; enseignants contre élèves, etc. Elle tient du manque d’éducation au foyer et de l’absence de suivi parental, du suivisme et snobisme des élèves, de la défaillance du contrôle et de la surveillance dans les établissements scolaires, mais aussi de l’absence de formation des enseignants à ce sujet. Le 20 décembre dernier, à Libreville, Dorland Obame Ondo, un élève de 5e au lycée Léon Mba, a succombé à ses blessures suite à une agression à l’arme blanche par l’un de ses condisciples. Est-on donc condamné à avoir un meurtre en milieu scolaire chaque année ?
4 Commentaires
Les autorité doivent trouver des solutions.
Les autorités gabonaises sont spectateurs de cette situation de violence en milieu scolaire !
Comment on peut entrer dans l’établissement avec des armes blanches, en plus de la drogue qui fait rage au Gabon. Que les fouilles soient organisées et mettre en place des vraies mesures de sécurité ! Il existe des associations des parents d’élèves qui doivent se soulever pour la prise de conscience de ce fléau – Au lieu de détruire le pays avec des dépenses exorbitantes qui ne se justifient, le problème doit être pris à bras le corps il n’y a jamais deux sans trois. Quel avenir dans l’éducation dans un pays qui se meurt à petit feu. Pensées à la famille
16 et 18 ans en 6eme et 5ème en 2017 alors que c’est à ces âges qu’on prépare le bac ou pour les retardataires le bepc, voilà le résultats et ces semi-adultes se retrouvent dans les mêmes classes que des adolescents de 8,9 et 10 ans. Seigneur!
[…] Source: gabonreview […]