Mensonges et ambitions : quand le FGIS tourne la page Persis Lionel Essono Ondo
Le Fonds Gabonais d’Investissements Stratégiques (FGIS) change de visage. Un mois à peine après la nomination de Persis Lionel Essono Ondo, son successeur, Serge Brice Ngodjou, prend les commandes. Officialisé par le Conseil des ministres du 22 janvier, ce remaniement suscite des interrogations sur les raisons de ce remplacement précipité, alors que des zones d’ombre entourent le parcours de l’ancien dirigeant.
Le Conseil des ministres du mercredi 22 janvier 2025 a acté un remaniement majeur à la tête du Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS). Serge Brice Ngodjou, cadre financier et auteur gabonais, succède à Persis Lionel Essono Ondo en tant qu’Administrateur Directeur Général (ADG). Cette décision amène à des questions quant aux motivations derrière ce remplacement rapide, intervenant un mois à peine après la nomination de son prédécesseur.
Les zones d’ombre dans le parcours de Persis Lionel Essono Ondo
La nomination de Persis Lionel Essono Ondo en décembre 2024 à la tête du FGIS avait déjà suscité des interrogations, amplifiées par une enquête révélant de grosses incohérences dans son parcours professionnel. D’après des informations relayées par Gabonreview, plusieurs entreprises mentionnées dans son curriculum vitae, telles que Natixis Capital Equity à Paris et Nexus Capital Market au Luxembourg, se sont avérées inexistantes. De plus, Racine Investment Bank (RIB), qu’il avait cofondée à Londres, affichait en 2023 des actifs nets de seulement 100 livres sterling (moins de 80.000 francs CFA) – une anomalie pour une structure présentée comme une banque d’affaires.
Ces éléments ont amené à des doutes non seulement sur la véracité des qualifications de M. Essono Ondo, mais également sur le processus de sélection l’ayant conduit à diriger une institution aussi stratégique que le FGIS. Le remplacement rapide de cet ancien dirigeant serait-il être lié à ces révélations ? Bien que les autorités n’aient pas encore explicitement livré les raisons de cette décision, la chronologie des événements laisse entrevoir une volonté de restaurer la crédibilité de l’institution.
Serge Brice Ngodjou : un profil littéraire et financier
Le nouveau dirigeant du FGIS, Serge Brice Ngodjou, présente un parcours singulier alliant carrière dans la finance et passion pour l’écriture. Né le 21 août 1978 au Gabon, il a grandi à Libreville avant de poursuivre des études supérieures en France. Diplômé de l’École supérieure de génie informatique (ESGI) et de l’INSEEC Paris, il a développé une expertise en finance de marché tout en travaillant pour des institutions prestigieuses telles que HSBC à Paris. En poste chez Candriam au moment de sa nomination, il se spécialise dans l’ingénierie informatique et les marchés financiers.
En parallèle de sa carrière professionnelle, Serge Brice Ngodjou s’est illustré dans le domaine littéraire avec la publication de son ouvrage «La force de la parole» en 2020. Ce livre autobiographique rend hommage à sa mère et explore le rôle des mots et du soutien parental dans la réalisation des rêves. Cette double dimension – économique et humaine – ajoute une profondeur intéressante à son profil.
Une nouvelle ère pour le FGIS ?
Cependant, la nomination de Serge Brice Ngodjou soulève également des questions. Possède-t-il l’expérience et la vision stratégique nécessaires pour diriger une institution aussi importante que le FGIS, surtout après les turbulences liées à son prédécesseur ? Il arrive en effet aux commandes d’un portefeuille d’actifs évalué à 500 millions de dollars (environ 300 milliards de francs CFA). Si son parcours établit un lien fort entre technique et humanisme, il reste à voir comment il gérera les défis économiques et institutionnels de cette nouvelle fonction.
Avec ce changement de leadership, le FGIS semble amorcer une nouvelle phase. L’arrivée de Serge Brice Ngodjou pourrait marquer une rupture avec les polémiques récentes et instaurer une dynamique axée sur la rigueur et la transparence. Toutefois, les attentes sont grandes, et seul le temps dira si cette nomination répondra aux exigences d’une gestion efficace des investissements stratégiques du Gabon.
3 Commentaires
L’argent fácile du Gabon, les corrompus sont pret à tout,on vole, on fraude les elections,on fraude les coups d’etats,on les fraude les mariages,et on fraude les parcours profissionels,on fraude les coucours,meme la dette on fraude.lajustice on fraude, on fraude par tout.
On peut au moins reconnaître au CTRI la volonté de se distancier des « feymen » dès que le peuple commence à les dénoncer, qu’ils soient proches ou non. Si Ali Bongo avait fait preuve de la même écoute et de la même rigueur, nous n’aurions pas eu à subir Alihanga et Accrombessi aussi longtemps, jusqu’à ce que le pays soit complètement affaibli.
Persis, avais tu vraiment besoin de mettre n’importe quoi sur ton cv pour prouver que tu es une valeur. Ton université en Lorraine t’avait confié des responsabilités pédagogiques vis à vis des certains étudiants, la Métropole aussi plus tard, personnellement je t’ai toujours reproché ton engagement politique car tu pouvais t’affirmer professionnellement et la politique viendra peut-être à toi, je sais de quoi je parle, tu es jeune, reprends ta vie en main, ton cousin a suivi mes conseils et il n’a rien à envier aux hommes politiques, j’espère que tu lis Gabonreview.