A l’occasion de la célébration, vendredi 13 février, de la Journée mondiale de la radio, la présidente de l’Union internationale de la presse francophone (UPF, antenne de l’Ogooué-Maritime) s’est montrée inquiète pour l’avenir de la radio dans cette province où les quelques radios survivantes n’ont pas ou presque lancé leur migration vers le numérique, gage de leur entrée dans la modernité.

Des conférenciers en compagnie de Christelle Ntsame Ekeghe, le 13 février 2021, à Port-Gentil. © Gabonreview

 

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Comme partout ailleurs, neuf ans après son adoption par l’Assemblée générale des Nations unies, la Journée mondiale de la radio a été célébrée le samedi 13 février dans certaines localités du Gabon, comme à Port-Gentil où c’est la mairie du 2e arrondissement de la commune qui a accueilli cet évènement. A l’initiative de l’antenne provinciale de l’UPF, les activités ont été organisées sous le thème mondial : «Nouveau Monde, Nouvelle Radio». Dans la capitale économique, le choix des différentes interventions lors de la conférence-débat organisée à cette occasion a porté sur l’évolution, l’innovation, la connexion à l’Internet, etc.

«Au cours de cette conférence, nous avons bénéficié de l’expertise de trois confrères : le premier, Serge Yackele Mihindou, ancien agent Radio Mandji à la retraite et correspond du quotidien L’Union, qui est revenu sur les origines de la radio jusqu’à nos jours. Le deuxième, Pacôme Pellot, 32 ans de radio, nous a entretenu sur l’histoire de la création de la station provinciale de Radio Gabon, qui fut la première radio à Port-Gentil. Il a notamment évoqué la question de la migration de l’analogie vers le numérique de Radio Mandji où il exerce actuellement. Enfin, Hughes Mackayat De Sette-Cama, employé à Canal-Delta, nous a partagé son expérience sur ses 20 ans de radio. Mais tout au long de ces différentes interventions, y compris pendant l’émission spéciale animée pour la circonstance, un accent particulier a été mis en sur la nécessité de susciter l’intérêt des plus jeunes pour la radio aux jeunes, en se servant notamment du numérique. L’objectif étant de susciter des vocations, et surtout d’assurer la relève», rapporte Christelle Ntsame Ekeghe.

Pour la présidente de l’UPF dans l’Ogooué-Maritime, cette journée a également été l’occasion de «jeter un regard panoramique sur la situation globale de la radio au plan local». «Dans les quelques stations de radio, privées notamment, qui subsistent encore à Port-Gentil, aussi bien les conditions de travail des agents que la qualité du matériel qui n’est plus approprié à l’ère du numérique sont des indicateurs d’une absence d’évolution de ce pan de notre corporation», regrette-t-elle.

Pour autant, elle n’a pas manqué de présenter la radio comme «un puissant outil de communication, accessible partout et à tout moment», et qui, selon elle, prend également part à la lutte contre certains fléaux telle que la pandémie du Covid-19.

 
GR
 

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