Rien ne laisse présager un retour en kiosque du quotidien Gabon Matin, plombé par l’endettement de son éditeur vis-à-vis de Multipress et la baisse des subventions de l’Etat.

© D.R.

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Plusieurs mois après la disparition des kiosques de Gabon Matin, rien ne laisse présager un retour du deuxième quotidien national. Une situation consécutive, à en croire la direction générale de l’Agence gabonaise de presse (AGP), à l’endettement de l’éditeur et à la baisse des subventions de l’Etat. Une ardoise évaluée à plusieurs millions de francs CFA. «Nous avons des arriérés à Multipresse que nous n’avons pas encore réglés. C’est suite à cette dette que les impressions ont été suspendues», a un révélé un membre du directoire du journal relayé par «Nku’u Le messager». Ainsi, les agents dudit journal sont en chômage technique, non sans réclamer plusieurs mois de prestations impayés. Comment comprendre une telle situation alors qu’entre 2010 et 2013, l’AGP a reçu un budget cumulé de 1,75 milliard de francs CFA, dont 654 millions versés à l’imprimerie ?

D’où le déliement de certaines langues qui évoquent, quant à elles, des malversations financières pour justifier cet enlisement du quotidien. Des allégations battues en brèche par la direction générale, qui soutient pour sa part qu’avec la réduction du budget de fonctionnement à 341 millions de francs CFA, elle n’est plus à même de payer l’impression du journal. Cette dernière soutient cependant qu’il reste dans les caisses, un fonds de roulement évalué à 654 millions de francs CFA. Une manne qui aide certainement l’AGP au fonctionnement de son site internet, qui dispose désormais d’une agence sur l’étendue du territoire national, conformément aux décisions du dernier conseil d’administration. Aussi, aucun élément ne semble indiquer un retour imminent de Gabon Matin en kiosque, tout comme aucune mesure n’a été annoncée à l’encontre des responsables d’hypothétiques auteurs de malversations financières.

 

 
GR
 

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