A travers un communiqué le 14 juin, la Haute autorité de la communication (Hac) dont les responsables se sont entretenus avec quelques représentants des organisations professionnelles des médias, a dit avoir constaté que les journalistes, pour diverses raisons, travaillent à la destruction du corps social. Pour consolider la démocratie, le régulateur gabonais des médias appelle à l’autorégulation et à la mise en place de l’Observatoire national de la presse.

Pour la Hac, les médias doivent s’autoréguler. © D.R.

 

Présidée par le président par intérim de la Haute autorité de la communication (Hac), une rencontre s’est tenue avec les représentants des organisations professionnelles. Notamment l’Organisation patronale du Gabon (Opam) et le Cercle des patrons de la presse en ligne (CPPL). Dans un communiqué le 14 juin, la Hac qui souligne que dans sa politique de régulation, elle a inscrit ses actions dans une approche pédagogique et participative, dit avoir rappelé à la presse les attentes de la Nation. Notamment, estime la Hac, la consolidation de la démocratie au Gabon «car la liberté de la presse est un indicateur de consolidation de la démocratie et sans démocratie, il n’y a point de liberté d’opinion et d’expression». Si la Hac est certaines que le meilleur régime est celui de l’Etat de droit qui permet à la presse d’éclore et d’instaurer le dialogue entre gouvernants et gouvernés, elle soutient cependant que toute liberté doit être encadrée pour éviter les abus.

Quel usage fait aujourd’hui la presse de son 4e pouvoir ? S’interroge le régulateur des médias qui a des réponses toutes faites. Pour la Hac, la presse œuvre à la destruction du corps social ; à la décomposition systématique de la démocratie faisant très souvent l’écho de ses convictions politiques ou des discours séparatistes et haineux susceptibles de porter atteinte à la cohésion et à l’unité nationale.

La Hac affirme que les journalistes et leurs médias préfèrent tenir des propos injurieux et diffamants, racistes et tribalistes ; porter des atteintes à la vie privée ; optent pour des incitations à la violence, à la haine et autres dérives qui mettent à mal le vivre-ensemble. «Cela constitue des abus de la liberté d’expression», a déclaré le porte-parole de la Hac.

Pour y remédier, Hac appelle dans un premier à l’autorégulation. Elle y voit un bréviaire propre à chaque rédaction et qui devrait guider les productions quotidiennes des journalistes. Dans un second temps, «elle exhorte les journalistes à redonner vie à l’Observatoire national de la presse». La Hac présume que cet organe jouera «un rôle de tribunal» et permettra de rendre la presse plus responsable et crédible. «Cette démarche vise une meilleure compréhension mutuelle afin que chaque organe de presse puisse jouer son rôle», a dit le porte-parole de la Hac. «  Si les dérives persistent, a prévenu la Hac,  l’instance de régulation sera tenue d’intervenir».

 
GR
 

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