En cette matinée du 15 décembre 2021, alors que l’attention est braquée sur la ville morte annoncée par les syndicats et la société civile, à mille lieux de Libreville, la capitale, notamment à Mayumba dans la province de la Nyanga, la population a marché pour protester contre les mesures qu’elle juge «iniques», prises par le conservateur du parc de Mayumba, Wynand Viljoen, interdisant la pêche et la chasse artisanale.

Les mareyeurs de Mayumba, soutenus dans leur marche pacifique par la population du cru. ©Facebook/lizine.kukabe

 

Mayumba, le chef-lieu du département de la Basse Banio, dans la province de la Nyanga, s’est réveillé ce 15 décembre avec la grogne de la population. Alors qu’on pouvait s’attendre à une ville morte comme ce fut le cas un peu partout dans le pays, les habitants de cette localité du sud du Gabon ont plutôt arpenté les différentes ruelles caillouteuses et boueuses de la cité. Objectif : protester pacifiquement contre l’interdiction de la pêche et de la chasse artisanale, leurs principales sources de revenus.

Les choses sont en réalité en train de prendre une mauvaise tournure à Mayumba, au sujet du conflit larvé entre les responsables du parc éponyme et les mareyeurs locaux. Ces derniers ont dont décidé de passer à la vitesse supérieure pour se faire entendre, en organisant une marche de protestation contre les mesures prises récemment par le conservateur, Wynand Viljoen et ses équipes, relatives à la fermeture des activités de pêche, ce mercredi 15 décembre 2021

Ce dernier, Sud-africain, a décidé de la fermeture, pour trois mois, de toutes les activités de pêche sur la lagune et en mer. «Les pêcheurs de Mayumba, qui ont vraiment cru aux mensonges répétés et relayés par le préfet du département de la Basse-Banio, Victor Ngoma, quant à une sortie de crise négociée par leurs soins, viennent de s’apercevoir qu’ils ont été proprement roulés dans la farine», dénoncent les manifestants qui estiment que «les choses n’ont jamais bougé d’un iota depuis lors».

Pour les habitants de Mayumba, soutenant les mareyeurs, la marche est «la seule façon d’attirer l’attention sur leur sort». «C’est notre expression d’une profonde exaspération», «parce que nous vivons ici, pour l’essentiel, des revenus de la pêche».

 
GR
 

3 Commentaires

  1. MOULENGUE dit :

    Je viens de lire avec une attention toute particulière votre article. Il ressort que le Gabon reste un pays des paradoxes. Il est certes vrai que les ressources halieutiques nécessitent un renouvellement des espèces, mais il n’en demeure pas moins les populations de la Basse-banio vivent de cette activité.
    Il serait souhaitable que l’on contrôlât tout simplement les prises réalisées par les mareyeurs.
    Un autre fait, comment comprendre que le Gabon qui a une école de formation pour la gestion de son environnement peut-il se doter des services d’un sud africain? N’y a-t-il pas des gabonais formés et donc capables d’occuper cette fonction ?

  2. Pekomi dit :

    C’est tout simplement absurde. Toutes les décisions qui sont prises au Gabon en ce moment sont complètement absurdes.

  3. NGUEMA BONGO dit :

    Quelle foutaise ce pays? un sud africain vient dicter une loi au Gabon….finalement je comprends mieux qu’il n’y a aucun gabonais de pur sang au sommet de l’Etat.
    un autre africain ne peut jamais faire ça au pays des zulu, il finira rôtît avant d’avoir signé son caca de documents;
    En tous cas les Mayesiens ne baisser pas les bras, depuis la nuit des temps vos ancêtres ont péché dans la Banio et ses affluents, vous avez fait de même et les poissons ne sont jamais finis, alors c’est quoi cette histoire?

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