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Marché financier : Le Gabon s’endette de nouveau
Le 20 juillet courant, le gouvernement tentera de mobiliser 5 milliards de francs, dans le cadre d’une émission d’Obligations du trésor assimilables (OTA), pour une échéance fixée au 26 mars 2018.
© Gabonreview/Shutterstock
Conformément à son calendrier d’emprunt pour le compte de l’année 2016, récemment publié par la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), le Gabon procédera, le 20 juillet courant, à l’émission d’obligations du trésor assimilables pour un montant global de 5 milliards de francs CFA.
Cette nouvelle opération, d’une durée de maturité de deux ans, devrait émettre entre 3 000 et 5 000 obligations d’une valeur unitaire de 10 000 francs, avec un taux nominal de 4,50 %. Une équipe de 12 Spécialistes de la valeur du trésor (SVT) est affectée à cette émission. Il s’agit de trois banques locales, à savoir : BGFI Bank, Banque internationale pour le commerce et l’industrie du Gabon (Bicig) et l’Union gabonaise de banque (UGB). Sont aussi concernés six établissements de crédit et d’épargne camerounais, notamment Afriland first Bank, Ecobank, Union bank of Cameroon limited (UBC), United bank for Africa Cameroon (UBA), Société commerciale de banque (SCB), Standard Chartered Bank Cameroon. Ce processus concerne aussi des banques centrafricaine, congolaise et équato-guinéenne, respectivement Ecobank Centrafrique, Crédit du Congo et la Caisse commune d’épargne et d’investissement de la Guinée équatoriale.
Selon la BEAC, les remboursements de l’OTA se feront «in fine». L’État gabonais ne renseigne cependant pas sur l’objet de cette levée de fonds.
13 Commentaires
Merci de bien vérifier vos chiffres, parce que si c’est vraiment de 5 milliards de Fcfa qu’il s’agit, et sur 2 ans!, c’est que la situation est encore plus grave qu’on ne l’imagine.
Man depuis 2009 la situation est chaotique faut pas suivre on vit sous perfusion financière. C’est chaud!!!!
En effet si l etat n’est plus capable de s’auto financer pour 5 maigres milliards sur 2 ans y a de quoi s’inquieter. A s’y meprendre, ca ressemble a une operation de sauvetage et d’urgence ( payement de salaires ou autre choses du genre). D’ou le mutisme sur la destination des fonds.
J’espere juste que je me trompe, inch’Allah.
un état qui s’endêtte pour 5 milliards? le Gabon sous Ali/Maixent est descendu trop bas
On initie des opérations d’endettement sans objet… C’est tout de même curieux. Quand les particuliers prennent un crédit c’est pour financer un projet clairement identifié et surtout budgétisé.
Notre Etat s’endette et verra quoi faire de l’argent plus tard. J’ai comme l’impression qu’il s’agit de « frappes » comme on dit au quartier en vue de préparer une éventuelle fuite et laisser le pays à genoux à ceux qui prendront le pouvoir.
Mes frères, y a t-il parmi vous quelqu’un qui pourrait nous dire si il existe des mesures afin de dénoncer, même une fois parti, les abus d’un système déchu? Une telle boulimie financière ne s’explique pas, surtout en l’absence de réalisations concrètes.
Est-ce donc possible? Merci pour vos différentes contributions.
C’est officiel, ces gens ont decidé de mettre le pays en faillite pour préparer leur fuite! sommmes nous conscients que ce recours systématique à l’endettement hypothèque les chances des générations futures? plus un trimestre ne passe sans qu’on ait recours à l’endettement et malgré cela Immongault viendra nous parler de croissance! mon oeil.
Si ma mémoire est bonne j’ai lu quelque part (Rapport du FMI) que la dette du Gabon en 2009 était de 1400 milliards, et qu’en 2016 elle était passée à 4000 milliards.
J’ai suivi avec une attention particulière, le discours du député Patrick Eyogho Edzang sur ce même sujet.
Aidez moi à comprendre s’il vous plait, le Gabon ne vit désormais que d’emprunts tous les 3 mois? on peut donc conclure que le gouvernement n’a plus la maîtrise de ses finances…Et pour quels résultats ??
Supposons qu’il y ait alternance, tous ceux qui ont geré cet argent devraient rendre des comptes au peuple gabonais, d’ou sans doute cette attitude de s’accrocher à tout prix au pouvoir.
Mais comme on n’arrête pas la mer avec les bras..la suite risque fort.. wait and see
S’endetter n’est pas un crime meme les grandes nations comme l’Amérique , la France s’endette aussi .
Il y a des seuils d’endettement. Au Gabon, on ignore nos seuils. Franchement pitie de nous.
Comme tout pays les dettes font partie intégrante de son fonctionnement.
Toujours ce recours périodique et quasi-religieux à l’endettement sur les marchés!
Les caisses de l’état doivent alors être terriblement vides. La période pot-électorale nous édifiera sur la profondeur de leur mise à sac. L’élection présidentielle étant toujours la plus juteuse des occasions pour faire le casse de la décennie. Même les CAN à répétition n’offrent pas tant de magots aux braqueurs de la République!
On parle très peu du réel niveau d’endettement de ce pays….comme de bien d’autres décisions catastrophiques de gouvernance des petits amis. On joue à l’autruche en s’enfonçant bien profondemment la tête dans le sable. Une minorité joue, terrorise, manipule et pille à-tout-va en usant de tous les stratagèmes bien huilés en leur disposition. Une majorité plie, subit et joue sciemment à l’aveugle, au sourd et au muet. Effet 5000 FCFA? Effet Regab? Effet t-shirt ? Effet hypnose généralisée? Effet manipulation? J’en passe.
En l’état, j’en viens à espérer le pire pour que le grand nombre souffre davantage. Car seule la misère prononcée aura raison du gabonais masochiste et engendrerait problablement l’éveil des consciences pour mener finalement à une révolte visant à changer sa condition de misérable.
Quand on vient à souhaiter la misère accrue, c’est que ca ne pas bien sous les palmiers du Gabon!
Les caractéristiques de cet emprunt sont bien exactes. Nous déplorons tous le train de vie de ce Gouvernement. Mais le Gabon n’est pas le seul pays dans cette situation. Le fait est que l’économie gabonaise est une économie de rente, fortement dépendantes des ressources naturelles, épuisables. La diversification qui est prônée, n’est pas réelle. Les statistiques montrent bien que la part du pétrole dans le PIB baisse, mais ce sont les mines qui prennent le relais. Peut-on parler d’une diversification dans l’économie est toujours tributaire des ressources naturelles. Le Gabon est bien loin de se défaire de cette malédiction des ressources naturelles.
Lorsqu on ne sait rien il vaut mieux se taire me disait un enseignant au lycée. Il y a des gens qui viennent justifier la désormais quotidienne manie du gouvernement à engager des opérations d emprunt en arguant comme réponse le fait que tous les pays s endettent. Soit. Mais il y a une règle d or pour celui qui s endette. Primo on vérifie sa capacité de solvabilité autrement dit serai je capable de rembourser dans les délais impartis. Secundo on vérifie le seuil d endettement autrement dit ai je déjà contacté d autres dettes. Ceci est valable aussi bien pour un État que pour un particulier. Le seuil communément admis varie entre 30 à 35 pour 100 le seuil autorisé et acceptable. Au dessus de ce seuil vous oberez vos finances et hypothéquez votre avenir. Enfin il y a l objectif de l endettement. Autrement dit on s endette pour quoi faire? Est ce pour investir ou pour rembourser d autres dettes voire pour s équiper en biens de consommation ? Or que constate t on au pays? Les capacités de remboursement dans les temps ne sont plus garanties suite à la baisse des prix des matières premières dont le pétrole. Ensuite à force de tirer des obligations le seuil d endettement est déjà largement au dessus des 30 pour 100. On serait déjà à 40 pour 100 sinon plus. Puis à quoi sert tout cet argent emprunté ? On n a toujours pas fait le bilan des précédents emprunts et voilà que chaque trimestre on continue à mettre notrès pays en danger. Qui va payer cette dette? N est ce pas de l irresponsabilité de la laisser pour nos enfants? Un père qui vit comme une cigale en se souciant peu de l avenir finira par laisser à ses enfants une dette abyssale et nous en sommes là. C’est est de l irresponsabilité. Pour être plus proche de nos réalités la vérité est que les caisses de l État sont vides d où le recours systématique à l emprunt.