Utilisé depuis des siècles par les guérisseurs traditionnels, le «Voacanga africana», plante africaine, permettrait aussi de lutter contre la neuro-dégénérescence liée à l’âge.

© publimetro.com.mx
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L’archipel de Sao Tome e Principe, l’un des plus petits d’Afrique, situé dans le golfe de Guinée et qualifié d’ «eldorado végétal», pour l’endémisme de plus d’une centaine d’espèces de plantes, pourrait redonner espoir aux patients atteints de troubles neurodégénératifs tels que la maladie d’Alzheimer ou de Parkinson.

Fleurs de Voacanga africana. ©Mozambiqueflora.com
Fleurs de Voacanga africana. ©Mozambiqueflora.com

En effet, utilisés par des guérisseurs traditionnels de la petite île pour diminuer l’inflammation et soulager les troubles mentaux, les feuilles et l’écorce de l’arbuste local dénommé «Voacanga africana» détiendraient, selon les scientifiques du Salk institute for biological studies, un centre de recherche américain, des composantes qui seraient efficaces pour «protéger les cellules des altérations liées à la maladie d’Alzheimer, de Parkinson et à la dégénérescence consécutive aux AVC».

Selon les résultats d’une étude conduite en collaboration avec les guérisseurs locaux, ces scientifiques estiment que 3 espèces de plantes retrouvées sur l’archipel pourraient avoir des effets sur le système nerveux. Publiées dans le Journal of Ethnopharmacology, les premières conclusions s’avèrent prometteuses. «L’effet anti-inflammatoire et neuro-protecteur de cette plante est essentiellement lié à une molécule, la voacamine, un alcaloïde puissant. Ce composé spécifique laisse présager un potentiel pharmacologique pour traiter la maladie d’Alzheimer, de Parkinson ou les suites d’AVC», estiment les chercheurs qui avouent avoir été très surpris par les résultats de ces premiers essais.

De fait, l’équipe a testé chaque échantillon avec des cellules humaines et des cellules de souris pour évaluer leur impact sur la neuro-dégénérescence. Les chercheurs ont notamment testé la capacité des extraits végétaux à protéger les cellules du stress oxydatif, un processus en cause dans les dommages sur l’ADN et la neuro-dégénérescence liée à l’âge. Ils ont également évalué les propriétés anti-inflammatoires des composés et mesuré la capacité des végétaux à bloquer l’accumulation de peptides bêta-amyloïdes dans les neurones, un phénomène lié à la maladie d’Alzheimer.

Le Voacanga africana est un petit arbre d’Afrique qui peut atteindre six mètres et dont les différentes parties (écorces, graines, feuilles) sont la base d’un grand nombre de remèdes traditionnels dans plusieurs pays d’Afrique. Il est notamment utilisé contre l’hypertension, les œdèmes, et apprécié pour ses vertus calmantes, aphrodisiaques, voire pour les expériences visionnaires de certains sorciers africains. Pour sa culture, cette plante nécessite un sol légèrement acide. Le Voacanga pousse très bien lorsque la température varie de 20 à 26°C, en dessous, il pousse beaucoup moins vite. Au-dessus de 26°C, il peut pousser très vite mais il lui faut en compensation beaucoup d’humidité et un arrosage quotidien.

 

 
GR
 

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