Makokou : Crime rituel ou maquillage d’un meurtre ?
Un compatriote de 82 ans a récemment été retrouvé mort dans sa chambre à coucher au village Endoume, à une vingtaine de kilomètres du chef-lieu de la province de l’Ogooué-Ivindo. Son corps sans vie était dépourvu d’un œil et sa langue a été coupée. Plusieurs de ses proches, dont son frère et sa belle-fille, ont été interpellés avant d’être présentés lundi au parquet de la République de Libreville.
Serait-ce le retour des crimes rituels dans la province de l’Ogooué-Ivindo ? Jean Nyalouma en a-t-il été une nouvelle victime ? Au village Edoume, situé à 25 kilomètres de Makokou, la découverte jeudi 11 juillet du corps sans vie de ce compatriote de 82 ans a choqué autant qu’elle a suscité des interrogations chez les habitants de ce bourg qui continuent de se demander pourquoi un tel drame a pu survenir.
Il faut dire que l’état de la dépouille de cet homme est sujet à diverses interprétations. Selon le quotidien L’union et l’Agence gabonaise de presse (AGP), celle-ci présente des signes caractéristiques d’un crime avec prélèvement d’organes. En effet, à son arrivée à la morgue du Centre hospitalier régional Omar-Bongo-Ondimba de Makokou, le personnel sur place a constaté que le défunt n’avait plus son œil gauche et que sa langue avait été coupée en partie. S’agirait-il d’une simple mise en scène pour tenter de semer les enquêteurs ou ces organes ont-ils vraiment été mangés par les rats comme le prétendent certains villageois quand d’autres ont vite fait de désigner les coupables après l’interpellation de plusieurs auteurs présumés ?
Peu après la découverte du corps sans vie de Jean Nyalouma, la police judiciaire a en effet procédé à l’arrestation de six de ses proches parmi lesquels Jean Bédel Essone Bekale et Marie-Odette Nkiyene, respectivement petit frère et belle-fille de la victime. Le premier aurait découvert le corps du défunt dans sa chambre à coucher et la seconde, par ailleurs cheffe de regroupement du village Mbess, aurait été la dernière à l’avoir vu vivant.
Le dossier est actuellement entre les mains du parquet de la République de Libreville qui a auditionné les six présumés ce lundi 15 juillet.
2 Commentaires
Bjr. Je m’interroge sur le dernier paragraphe. Amen.
Bjr,
Comment expliquer que le drame se produit dans la province de l’Ogooué-Ivindo, mais c’est le parquet de Libreville qui se saisit du dossier ? N’y a-t-il plus de tribunal à Makokou ?