Makokou : À 26 ans, il organise son propre kidnapping et réclame une rançon à sa famille

Mis sous pression par sa petite amie qui venait de donner naissance à leur enfant, John Stéphane B.O, Gabonais de 26 ans, n’a rien trouvé d’autre comme solution que d’extorquer sa famille. Après l’échec de la première, sa deuxième tentative l’a conduit tout droit en prison.

Après ses deux tentatives d’extorsion de fonds, John Stéphane B.O a été envoyé en prison. © AGP

Il semblait vouloir à tout prix extorquer ses parents. Mal lui en a pris. John Stéphane B.O séjourne actuellement à la prison centrale de Makokou (Ogooué-Ivindo). Il est poursuivi pour chantage et tentative d’extorsion de fonds.

Selon l’Agence gabonaise de presse (AGP), ce compatriote de 26 ans a récemment été interpellé par les agents de l’antenne provinciale de la direction générale des Recherches (DGR) après qu’il a organisé son propre kidnapping pour lequel il exigeait le paiement d’une rançon de 300 000 francs CFA. Pour rendre crédible son histoire, la fausse victime s’était laissé montrer dans des vidéos expressément envoyées à ses proches où il apparaissait les yeux bandés, visiblement blessé. Appréhendé, il a avoué que tout était faux, en dehors des légères blessures qu’il s’était infligées lui-même avec l’aide de ses deux complices présumés.

La raison de cette mise en scène : les pressions exercées par sa petite amie qui venait de donner naissance à leur enfant à Booué. Celle-ci lui aurait demandé de trouver la somme de 50 000 francs CFA pour les besoins du nouveau-né. Se trouvant démuni, et alors que la vente à 15 000 francs de son téléviseur n’a pas suffi, John Stéphane B.O n’a pas eu d’autre idée que de subtiliser de l’argent à ses parents. Dans un premier temps, le jeune homme et un de ses amis ont inventé un grave accident de la circulation. Mais le subterfuge échoue très vite. Le faux kidnapping était donc le deuxième essai des deux compères qui, cette fois, se sont fait aider par un troisième individu. Le trio attend, dont Ruben Jules M. et Jithran N. N., attend sagement son procès.