Mairie de Port-Gentil : Les temporaires en mouvement d’humeur
Le 8 novembre, près d’une cinquantaine de temporaires ont investi l’hôtel de ville de Port-Gentil pour réclamer des contrats de travail. Ce, après 10 ans de travail acharné pour la plupart.
Des agents temporaires de la mairie de Port-Gentil ont observé un mouvement d’humeur. Ils dénoncent le népotisme au somment de l’institution et des salaires misérables. Le vendredi 8 novembre, ils ont investi l’Hôtel de ville dès 8 heures du matin pour réclamer des contrats de travail. Certains n’en ont jamais signé depuis 5, 6 voire 10 ans de service. Renvoyés à la maison dès l’arrivée de la délégation spéciale à la tête de la municipalité, ils rencontrent toutes les difficultés pour subvenir à leurs besoins. «Assis à la maison nous n’arrivons pas à scolariser, à éduquer nos enfants et vous voulez que nous allons voter Oui au référendum ? Jamais !», a déclaré la responsable du collectif Roslaine Madelaine Onanga Charbonnier.
Payés à la main, ils percevaient chaque fin du mois 100 000 de francs CFA comme salaire payé par le Trésor public de Port-Gentil. «La ville de Port-Gentil est entretenue, balayée et curée par le corps du service technique que nous représentons. Nous voulons travailler et nous n’allons pas arrêter parce que la mairie reconnaît certaines personnes et pas nous», a averti Roslaine Madelaine Onanga Charbonnier. Selon des sources concordantes, ces temporaires avaient été pris lors des mandatures de Bernard Apérano et de Gabriel Tchango. La mairie avait entrepris de faire du social en embauchant 100 jeunes scolarisés afin qu’ils puissent supporter les charges liées à leur rentrée scolaire.
Seulement, ils avaient réorienté cet objectif en intégrant leurs parents, amis et connaissances qui n’avaient pas d’emploi. «J’ai commencé à la mairie en 2019 dans les caniveaux sans les EPI, et dans les eaux sales. Nous n’avons même pas un médecin qui nous suit ça fait 5 ans. On soulève les dalettes sans gants en bravant les intempéries», a fustigé Alvin Ossewa. Ils ont été entretenus par la déléguée spéciale adjointe 1, Marie Stéphanie Niguiessi, mais la rencontre n’a pas eu l’effet escompté tant la partie gréviste en est sortie insatisfaite. «Rien n’a été conclu et nous n’avons pas eu gain de cause. Elle nous a fait comprendre qu’ils ne sont pas là pour couvrir les erreurs du passé», a fait savoir la responsable du collectif.
«Nous sommes toujours mécontents parce que notre situation n’a toujours pas été réglée», a ajouté Roslaine Madelaine Onanga Charbonnier. «Elle a confirmé que le CTRI ne peut pas prendre ça en charge», a-t-elle déploré annonçant une marche pacifique pour être reçus par l’inspection du travail et être entendus par les autorités de la Transition.
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