Convoqué par le gouverneur de la province de l’Estuaire pour la notification de la démission dite volontaire du maire Eugène Mba, le Conseil municipal extraordinaire s’est achevé sur un coup de gueule du groupe politique RPM/UN qui dénonce une parodie de démission. Criant à une violation de la loi organique portant Décentralisation, il promet de saisir le Conseil d’Etat.

De gauche à droite François Ondo Edou et Faustin Bilie Bi Essono. © Gabonreview

 

Sale ambiance à l’issue du Conseil municipal extraordinaire convoqué par le gouverneur Marie-Françoise Dikoumba pour la notification de la démission du maire Eugène Mba. Si elle a expliqué que sa convocation a été motivée par le fait que le maire, qui lui aurait envoyé sa démission depuis le 26 mai 2021, n’a pris aucune initiative en vue de convoquer ledit conseil, des conseillers municipaux du groupe politique RPM/ UN (Rassemblement pour la patrie et la modernité/Union nationale), ont estimé qu’il y a eu violation de l’article 63 de la loi organique n°001/2014 du 15 juin 2015 relative à la Décentralisation. «C’est le gouverneur qui a convoqué cette session au titre de l’article 63 de la loi portant Décentralisation», a déclaré Laurent Faustin Bilie Bi Essono, vice-président du groupe politique de l’opposition RPM/UN.

Pour plusieurs conseillers, la démission d’Eugène Mba est une mascarade. © Gabonreview

Cet article, a-t-il rappelé, a deux alinéas. «Le premier dit que les sessions extraordinaires se tiennent en tant que de besoin. Le 2e alinéa dit que les sessions extraordinaires sont convoquées par le président du Conseil soit de sa propre initiative, soit à la demande de la moitié des conseillers», a-t-il résumé. Or, le conseil a été convoqué par un arrêté signé par le gouverneur alors que le maire est encore en fonction. Faustin Bilie Bi Essono a assuré que «c’est du jamais vu». «C’est une violation flagrante de la loi», a-t-il lâché  affirmant que ce conseil est irrégulier et ses décisions devraient être nulles et de nul effet. «Nous allons saisir le Conseil d’Etat sur cette question», a-t-il promis. Pour les conseillers municipaux de l’opposition, cet état de fait est le signe que le Gabon va à la dérive.

«Parodie de démission !», a râlé François Ondo Edou, conseiller municipal du 2e arrondissement de la commune de Libreville. «Nous tenons à condamner cet acte qui est une violation de la loi sur la Décentralisation, une usurpation des pouvoirs parce que c’est le Conseil municipal de Libreville et lui seul qui doit faire un certain nombre de choses», a-t-il ajouté. C’est la première fois dans l’histoire du Conseil municipal de Libreville qu’une telle situation se produit, et les conseillers en colère s’insurgent contre le fait qu’aucun d’eux n’a été en possession des différentes lettres présentées lors de ce Conseil. «Toutes les procédures pour convoquer cette session ont été violées. Sans doute, savaient-ils pourquoi ils n’ont pas respecté les procédures», a commenté Faustin Bilie Bi Essono qui rappelle que le Conseil municipal est un organe délibérant. «C’est-à-dire, qui prend des décisions. Mais malheureusement, ça n’a pas été le cas d’autant plus que la session a été convoquée dans des formes irrégulières», a-t-il dit irrité.

 
GR
 

7 Commentaires

  1. Gayo dit :

    Ali n’a pas fait l’ecole. Comment comprendrait-il l’importance de respecter nos lois pour la cohésion et l’honneur de notre nation ce gangster? Meme la Chine communiste ou Dodo dormeur Bounguendza vient d’aller jouer les petits chiens on ne pousse pas la ridicule aussi loin.

  2. Hilaire NTOGO dit :

    Question à M. Gayo : qu’est ce que le président de la République a y voir dans cette affaire, si ce n’est pas trop demander ?

  3. MOUNDOUNGA dit :

    Bjr. Morceau choisit  » Or, le conseil a été convoqué par un arrêté signé par le gouverneur alors que le maire est encore en fonction. Faustin Bilie Bi Essono a assuré que «c’est du jamais vu». «C’est une violation flagrante de la loi», a-t-il lâché affirmant que ce conseil est irrégulier et ses décisions devraient être nulles et de nul effet. «Nous allons saisir le Conseil d’Etat sur cette question», a-t-il promis. Pour les conseillers municipaux de l’opposition, cet état de fait est le signe que le Gabon va à la dérive « . Le Gabon est à la dérive depuis au vu et au su de tous, passons. Ce qui devrait interpeller plutôt les uns et les autres ce sont les caractéristiques de cette dérive. Observez bien :1- De la dérive institutionnelle nous passé aux dérives suivantes: 1-Social 2-Culturel-immigration-Moeurs-Education-Financière-Relationelle-Ethique professionnelle(corruption endémique)-Ethique. j’insiste sur cette dernière dérive car singulièrement la géopolitisassions à outrance surtout sur le plan professionnel a divisé dangereusement les Gabonais. Cette manière de faire (telle un petit frère qui copie mal son grand frère) fait que même dans la plus petite unité fonctionnelle du Gabon la division est perceptible. Le reste n’est que cohésion de façade. Sauf à ce mentir à soit même regardez bien une certaine émission sur la une qui fait intervenir « les dirigeants » et pour partie des syndicalistes vous constaterez la posture défensive et l’irritation des premiers sur des questions parfois d’une simplicité écolière des deuxièmes. Cela traduit psychologiquement une confusion qui renvoie à la question suivante: qui est invité sur le plateau la fonction ou l’individu. La précision est importante car en Droit la distinction existe. Amen.

  4. Lastrate dit :

    Est-ce vraiment de l’opposition ou bien du fangisme ? On aura tout vu dans ses pays : des opposants qui viennent au secours d’un pédégiste… Sous peu, ils voudront peut-être changer l’hymne du PDG.

  5. Lastrate dit :

    Le Gabon est merveilleux et spécial en démocratie : des opposants qui prennent cause et effet pour un Pédégiste. N’est-ce pas du repli identitaire ? Je demande seulement…

  6. Lagens dit :

    Quand ils sont venu chercher le voisin juif, je n ai rien di car je n etais pas juif, …quand ils ont agresses les fang, je n ai rien di car je n etais pas fang, …quand ils sont venus me chercher…eh bien il n y avait plus personne pour me defendre…

  7. Vous êtes absolument absurde. Est-ce parce qu’il s’agit d’un pedegiste qu’un opposant ne peut pas intervenir ou encore apporter son point de vue sur une affaire aussi sérieuse? est-ce parce qu’ils ne sont pas adhèrent au même parti qu’ils sont ennemis? Mais enfin! Pourtant M.Jean Eyeghe Ndong est bien allé voir M. Le Chef de l’Etat bien que tous deux n’ont pas les mêmes centres d’intérêt. C’est question que lorsque quelque chose cloche il faut en parler.Nous avant tout GABONAIS.

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