Maintien d’Oligui Nguema au pouvoir : «la Constitution n’est pas taillée sur mesure», affirme Féfé Onanga

S’invitant dans la débat sur la nouvelle Constitution au Gabon, Féfé Onanga a affirmé le 27 septembre à Port-Gentil que le projet soumis récemment à l’Assemblée constituante n’est pas taillée sur mesure pour le maintien au pouvoir de l’actuel président de la transition. L’ex-PDGiste et les siens, qui se font les chantres du «oui au référendum», ont échangé avec les jeunes du quartier Pavés Matiti sur la consultation à venir et sur les questions de développement infrastructurel dans la province de l’Ogooué-Maritime.

Féfé Onanga et son groupe, le 27 septembre 2024 à Port-Gentil. © GabonReview

À Port-Gentil, le 27 septembre, le groupe Féfé Onanga s’est rendu au quartier Pavés Matiti à l’antenne où il a échangé avec une population majoritairement jeune, sur les enjeux du référendum en vue de la validation, par les citoyens de la nouvelle Constitution gabonaise après celle de 1991. «Nous disons aux jeunes que ce que nous faisons c’est pour eux, et donc ils doivent suivre les conseils qu’on leur donne qui visent à soutenir et s’approprier le président Brice Clotaire Oligui Nguema, qui est du pain béni», a déclaré Féfé Onanga. Au cours de cette causerie, il a rappelé à près de 500 jeunes venus pour la circonstance l’importance de la maîtrise du projet constitutionnel, appelé à une prise de conscience collective et à voter «Oui».

«Que les jeunes ne commettent pas les erreurs que nous avons commises», a-t-il ajouté estimant contrairement à d’autres, que «la Constitution, elle n’est pas taillée sur mesure». «C’est des personnes chevronnées qui l’ont pondue, pas Brice Clotaire Oligui Nguema et nos jeunes doivent faire de cette Constitution leur priorité. Je ne sais pas en quoi cela dérange», a-t-il argué. Dans un quartier où il manque des fontaines publiques, où la consommation et la vente de la drogue battent leur plein, où le chômage et la précarité sont le combat quotidien des populations, le groupe Féfé Onanga a bravé la colère des populations qui réclament de meilleures conditions de vie.

« Ils nous ont trompés ! »

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Face à Féfé Onanga, elles ont dénoncé la marginalisation dont elles sont victimes, réclamant au passage une meilleure considération de la part Comité pour la transition et la restauration des instituions (CTRI). «Le 4e arrondissement a tout le temps reçu des hommes politiques qui sont venus mentir et les faire dormir debout, les conséquences sont celles-là», a commenté Féfé Onanga. Il se faisait accompagner du mouvement citoyen Concorde et fraternité d’Yves Essongué, qui a rallié récemment le groupe Féfé Onanga. Ils appellent à voter en faveur du «Oui» au référendum et à se joindre au mouvement de campagne y relatif en ayant connaissance de ce qui est inscrit dans le projet de la nouvelle Constitution.

«La gouvernance politique détermine notre condition de vie et d’existence. Si nous souffrons sur le plan social et économique, c’est à cause de la mal-gouvernance politique des personnes à qui nous avons donné des mandats. Ils nous ont trompés !» a estimé Yves Essongué. Pour le groupe Féfé Onanga, la nouvelle Constitution propose plusieurs réformes majeures, telles qu’une séparation des pouvoirs, une gouvernance locale améliorée, et un renforcement des droits des citoyens. «Les forces de défense et de sécurité sont là   pour l’intérêt de la Nation et donc, il nous faut saisir cette opportunité pour que le pays change. Nous devrions surtout connaître nos droits», a déclaré Yves Essongué.

«C’est pourquoi je vous invite au nom du groupe Féfé Onanga, à vous approprier la Constitution pour que le jour du référendum vous ne puissiez pas voter le oui ou le non par ignorance», a-t-il ajouté.