Maganga Moussavou versus Mayila : «Certains devraient se taire !»
Lors d’une conférence de presse qu’il a tenu le mardi 7 novembre 2012 au nouveau siège de son parti, au quartier Ancienne Sobraga dans le deuxième arrondissement de Libreville, le président du Parti social-démocrate (PSD, opposition) a abordé quelques sujets brûlants comme l’exclusion de Louis Gaston Mayila de l’Union des forces du Changement (UFC).
Le président du PSD qui inaugurait ainsi son nouveau siège pour répondre aux normes fixées par le ministère de l’Intérieur, a échangé avec les journalistes sur l’élaboration du budget 2013. Pourtant, les questions qui étaient sur toutes les lèvres concernaient l’exclusion de Louis Gaston Mayila, président de l’Union pour la Nouvelle République (UPNR), de la coalition «Union des forces du changement» lancée récemment à Mouila. Pierre-Claver Maganga Moussavou estime que «certains devraient prendre la peine de se taire». Pour lui, ces personnes «veulent induire les Gabonais en erreur». Ceci d’autant qu’à Mouila, lors de la naissance de l’UFC, ils avaient tous décidé et convenu de soutenir l’Union nationale (UN, parti de l’opposition dissout). «Me Mayila s’est fourvoyé», a-t-il dit en réponse aux propos qui ont conduit à l’exclusion de ce dernier de cette coalition.
L’ancien président du Conseil économique et social (CES) et plusieurs fois ministre et ministre d’État avait en effet refusé de participer à un meeting de l’UFC, organisé récemment carrefour Rio, auquel les leaders de l’UN avaient pris la parole, malgré les mises en garde, une interdiction formelle en fait, du ministre de l’Intérieur, Jean-François Ndongou. A l’issue de cette sortie, le président de l’UPNR avait déclaré que lorsqu’on a des enfants et que l’un d’entre eux décède, on fait son deuil et on continue de s’occuper des autres. Une autre de façon de dire que l’UN avait été dissoute et que les membres de l’opposition devaient laisser tomber le combat pour sa réhabilitation.
«Nous avons décidé de ne plus admettre Mayila dans nos réunions même s’il croit se servir de l’ACR (Alliance pour la restauration et le changement, Ndlr) pour rejeter cette mesure disciplinaire», a déclaré Pierre-Claver Maganga Moussavou lors de la conférence de presse.
Relevons que de son côté, l’ex secrétaire général de l’Union du peuple gabonais (UPG, opposition), Richard Moulomba Mombo, actuel président de l’Alliance pour la renaissance nationale (Arena), pour protester contre la sanction infligée à Me Mayila, a décidé de se mettre à l’écart de l’UFC. Une annonce que certains observateurs voient comme le début du délitement de ce regroupement de partis.
Revenant sur le sujet du budget 2013, le natif de Mouila relève qu’il doit tenir compte des problèmes des Gabonais. De ce fait, il doit prendre en considération le chômage, la vie chère, le logement, ainsi que la mise en place d’une réelle politique agricole dans le pays et la construction des infrastructures. Il a souhaité que l’État finance le développement de l’agriculture qui participe la croissance du pays afin de limiter la consommation des produits venant de l’extérieur et lutter contre la dépendance du Gabon aux importations des produits alimentaires. L’agriculture devrait par ailleurs, selon lui, permettre de rentabiliser les infrastructures réalisées dans l’arrière-pays.
Cependant, sur ce sujet très en vogue, Maganga Moussavou s’est contenté d’idées générales, ne précisant pas de quelle manière il proposait de développer une agriculture qui semble ne pas vouloir s’installer au Gabon, ni à quoi, ou à qui, devaient être consacrées les subventions éventuelles pour ce secteur. Or, les subventions foisonnent, et dans tous les secteurs de l’économie, dans chaque budget annuel voté, dans les financements internationaux et autres flux d’argents qui entrent au Gabon, sans qu’on n’en perçoive jamais les résultats. Une vision plus précise et plus structurée de ses propositions pour le développement de l’agriculture serait donc bienvenue pour rendre ces remarques crédibles.
Le leader du PSD en a également profité pour s’insurger contre le nombre qu’il juge croissant de détournements de deniers publics dans certaines administrations. Là encore, des propositions concrètes pour lutter contre ce fléau seraient les bienvenues.
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Lui,aussi il devrait se taire.
L’amateriste du politique Gabonais, il y a des problèmes réels des populations gabonaises, le seul gouvernement ne trouvera les solutions, au lieu de passer les a vous insultez, il ne suffit pas non de simple critiques mais des propositions ceux qui ont des avis contraires, prendront en compte ces avis posés dans les normes, nous sommes dans une socièté organisée. Faites passer le message !