«Ma thèse en 180 secondes» : Judith Mangodou Mboko défendra les couleurs du Gabon en Côte d’Ivoire

Le Bureau national de l’Agence universitaire de la Francophonie au Gabon a organisé ce mardi 18 juin à l’Institut français du Gabon, la 6e édition du concours «Ma thèse en 180 secondes». La doctorante Judith Mangodou Mboko de l’Université Omar Bongo (UOB) est la gagnante de ce concours sur le plan national. Elle représentera le Gabon à la finale internationale prévue le 18 novembre prochain à Abidjan en Côte d’Ivoire.

Judith Mangodou Mboko (au centre), lauréate de la 6e édition du concours «Ma thèse en 180 secondes», le 18 juin 2024. © GabonReview

Expliquer son sujet de thèse le plus clairement possible en trois minutes chrono : c’est le défi posé par «Ma thèse en 180 secondes». Dans sa 6e édition cette année au Gabon, 7 candidats se sont challengés devant le public ce mardi 18 juin 2024 à l’Institut français du Gabon. La doctorante du programme Unitwin chaire Unesco à l’Université Omar Bongo (UOB), Judith Mangodou Mboko a su tirer son épingle du jeu face à ses adversaires. Elle a convaincu le jury et le public par la maitrise du sujet de sa thèse intitulée «Étude comparative de la connaissance traditionnelle de plantes chez les Okandé et les Saké : cas du parc de la Lopé».

Elle rafle consécutivement deux prix.  «J’ai eu le prix du public et le premier prix. Sur le coup je ne le réalise pas encore, mais c’est non seulement une ferté parce que je porte avec moi les couleurs des populations saké et okandé, peuples en voie de disparition qu’on retrouve dans la Lopé, dans l’Ogooué Ivindo. Ce n’est rien qu’un honneur pour moi de représenter d’abord ces deux peuples et au-delà de ça mon pays», a indiqué Judith Mangodou Mboko. 

La photo de famille. © GabonReview

Le président du jury Georice Bertin Madebe a souligné le mérite de tous des 7 candidats issus de l’Université Omar Bongo (UOB) de Libreville et de l’Université des sciences et techniques de Masuku (USTM). Selon lui, le Gabon a de très bonnes universités et de très bons doctorants, mais le concours est un acte discriminatoire par conséquent il faut écarter sélectionner et ne retenir que les meilleurs. «C’est donc la règle de la compétitivité et sur cette base le concours avait trois critères fondamentaux : l’aspect rhétorique, l’aspect vulgarisation et l’aspect structure de l’exposé. Madame Judith a été désignée favorite en raison de l’originalité de son travail et de son empathie avec le public et ce n’est pas pour rien que le public lui a décerné le prix du public», a expliqué Georice Bertin Madebe.

Pour le représentant du Bureau national AUF au Gabon, Guy Roger Nguema Ndong, la final du concours MT180S a pour objectif principal d’identifier la meilleure présentation d’une thématique de recherche en 180 secondes, le but étant de désigner le représentant du Gabon à la finale internationale qui, pour la présente édition, se tiendra à Abidjan en Côte d’Ivoire. «Nous allons former en profondeur la lauréate ici à l’Institut français dans le cadre d’un partenariat, pour qu’elle puisse représenter le Gabon avec beaucoup plus d’outils, d’expériences et de professionnalisme», a fait savoir Guy Roger Nguema Ndong.