Objet de nombreuses préoccupations en milieu scolaire, les toilettes ont encore fait parler d’eux. Au lycée public Mikonlogo, les élèves ont décidé, lundi 7 octobre, de suspendre les cours face au manque de toilettes. Ils ont remis au goût du jour, ce problème qui persiste, du primaire au lycée, voire à l’Université, sans qu’aucune solution pérenne ne soit mise en œuvre.

Des élèves de Mikonlogo, le 7 octobre 2024. © D.R.

 

Et si le manque de toilettes participait de la dégradation du système scolaire gabonais ? Et si l’État y compris en cette période de Transition, avait failli ? Ce lundi 7 octobre au Gabon, enseignants, parents d’élève et élèves se sont longuement interrogés après le mouvement d’humeur du lycée de Mikolongo. Un lycée public situé à Okala dans le 1er arrondissement de Libreville, et qui semble manquer de toutes les commodités permettant aux enseignants et aux apprenants d’évoluer dans un environnement sain. Pour ainsi dire, ce lundi 7 octobre en matinée, les élèves ont ouvertement exprimé leur mécontentement et surtout leurs inquiétudes face au manque de toilettes.

Dans cet établissement d’enseignement secondaire public, des problèmes d’eau et d’électricité pourtant maintes fois signalés demeurent. Ce qui a pour conséquence, l’inutilisation des toilettes aux risques des apprenants qui sont obligés de se contenir à défaut de se soulager dans la nature. Brandissant une pancarte exprimant leur mal et leur décision, ils sont allés rencontrer le proviseur de l’établissement qui pour sa part, aurait été convoqué au ministère de l’Éducation nationale pour rendre compte de la situation qui prévalait après que certaines images aient fait le tour des réseaux sociaux. Il serait par la suite reparti à l’établissement avec des hommes qui ont ouvert les latrines semblant faire un état des lieux.

Les latrines seront-elles réhabilitées dans les jours qui suivent ? En plus des fosses septiques déjà pleines, il faudra tout aussi régler le problème d’adduction en eau et d’électricité. «Si on ne nous arrange pas les toilettes, on ne reprend pas les cours ! » a fait savoir un élève. Dans la plupart des établissements publics du pays, l’absence de toilette est un problème qui persiste, mais aucune solution pérenne ne semble être mise en œuvre. Absence de brosse et de savon, odeurs pestilentielles, saletés, manque de papier hygiénique, toilettes bouchées, chasses d’eau déficientes, robinets cassés, verrous dysfonctionnels sont entre autres, les problèmes rencontrés d’un établissement à l’autre. Ce qui n’est pas sans risque pour la santé des apprenants.

 
GR
 

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