Lycée de Sibang : Florentin Moussavou devise avec les enseignants et les élèves
Réagissant aux menaces proférées depuis quelques jours à l’endroit du nouveau proviseur de ce lycée du 6e arrondissement de Libreville, le ministre de l’Education nationale est allé assurer enseignants et élèves de l’autorité du gouvernement.
Florentin Moussavou, le 6 avril 2017 au lycée Jean-Baptiste Obiang Etoughe de Sibang (Libreville). © Capture d’écran/ Gabon 24
Depuis ces derniers jours, le nouveau proviseur du lycée Jean-Baptiste Obiang Etoughe de Sibang, dans le sixième arrondissement de la commune de Libreville, est l’objet d’interpellations pour le moins curieuses de la part d’un groupe d’élèves de cet établissement. S’il a promis la rigueur, ces élèves lui promettent de le lui faire regretter. D’autant qu’ils assurent avoir toujours «fait la loi» avec ses prédécesseurs, et non le contraire. Face à ce climat de défiance à l’endroit de la première autorité du lycée, la hiérarchie a réagi. Le jeudi 6 avril, le ministre de l’Education nationale s’est rendu sur les lieux pour discuter avec les élèves, responsables et les enseignants. Il s’est agi pour Florentin Moussavou d’aller réaffirmer l’autorité du gouvernement, non sans mettre en garde tous ceux qui tenteraient d’attenter à l’intégrité physique du proviseur ainsi qu’aux biens publics.
© Capture d’écran/ Gabon 24Mais l’arrivée de Florentin Moussavou au lycée de Sibang visait aussi à mettre fin au «mercato», l’appellation donnée par les élèves et d’anciens responsables au marchandage des notes et des inscriptions au sein de l’établissement. De même, le ministre a devisé avec les élèves sur les difficultés auxquelles ils sont confrontés, notamment pour l’insuffisance des tables-bancs et le manque d’enseignants dans certaines matières. Si une première série de 200 tables-bancs a déjà été livrée pour combler le déficit, Florentin Moussavou a annoncé la mise en place d’une rotation. «S’il y a, par exemple, des enseignants d’espagnol à quelques kilomètres d’ici, qui ne remplissent pas leur volume horaire, il seront envoyés ici. Et s’il y a plus d’élèves dans une salle de mathématiques au lycée de Sibang, une partie pourrait être envoyée dans un autre lycée pour suivre ce cours», a expliqué le ministre, avant de promettre aux élèves, responsables et enseignants que leur établissement devrait connaître des travaux d’«assainissement et de mise aux normes» dans les semaines qui viennent. La tutelle prévoit également de transformer cet établissement en lycée d’application.
3 Commentaires
Il faut vraiment mettre de l’ordre dans cet établissement ou les élèves et certains enseignants se prennent pour des Zorro. On a vu ça où ?
L’école devient un jeu de société où l’on peut déplacer des pions (élèves ou enseignants)bien sur sans aucune organisation du transport, sans évaluation des risques, sans tenir compte du temps, ni de l’espace…
ce ministre devrait cesser de prendre des psychotropes pendant quelques temps, ils affaiblissent grandement ses facultés intellectuelles.
Il y a une chose que je ne commprends vraiment pas..Donc ils vont déplacer des élèves d’établissements en établissements…Huuum, oui vraiment le gabon d’ali est arrivé..Pourvus qu’on n’y enregistre pas un jour un accident, avec ces élèves nomades..Vraiment on avance dans ce pays d’anarchie…Bravo, je comprends pourquoi notre école récule…