Lutte contre les cancers féminins : Sensibilisation des élèves par l’Appel des Mille et Une
En ce dernier jour du mois d’octobre dédié à la lutte contre les cancers féminins, l’association l’Appel des Mille et Une est restée logique à son statut de mouvement féministe. Le jeudi 31 octobre, elle a animé un atelier de sensibilisation des apprenants consacré aux cancers du sein et du col de l’utérus, au gymnase du complexe Léon Mba de Libreville.
Si lors des précédentes éditions, elle est allée au chevet des malades du cancer du sein, en apportant son soutien moral et des vivres, pour cette édition 2024 d’Octobre rose, la plateforme associative l’Appel des Mille et Une a opté pour la prévention. Et le vendredi, 31 octobre, dernier jour du mois d’octobre dédié à la lutte contre ces cancers féminins, elle a animé un atelier de sensibilisation axé sur les cancers du sein et du col de l’utérus.
L’atelier a permis d’édifier et d’informer l’assistance sur la maladie, ses causes et ce qu’il faut faire pour la prévenir. Les exposés ont ainsi été faits par le Dr Silat Line-Nzoumba, spécialiste des cancers. Elle a donné les consignes à suivre pour prévenir le cancer, tout comme elle a présenté les facteurs ou encore les signes annonciateurs de la maladie. «Mais le plus fréquent est le cancer du sein. Il est important de se palper les seins, surtout après ses menstruations. Il faut surtout connaître ses seins, car le cancer existe. C’est pourquoi il est important de se faire dépister», a conseillé le médecin.
S’adressant aux jeunes apprenants et aux nombreux autres participants, Nicole Assélé, présidente de cette plateforme associative, a rappelé que son mouvement a toujours posé un acte durant le mois d’octobre. «Les années précédentes, nous sommes allés vers les malades atteintes de cancer pour leur remonter le moral, leur donner de la joie et des vivres», a-t-elle dit, précisant que cette année, elles ont décidé d’aller vers les plus jeunes. «Parce que la jeunesse est l’avenir du pays. Et cette jeunesse, filles, comme garçons, doit avoir une vie sexuelle responsable. Et vous savez qu’à cet âge, nous sommes exposés à plusieurs risques », a-t-elle dit, conseillant «d’aller doucement et de ne pas être pressé».
Le médecin fait quant à lui savoir que les cancers du sein et du col de l’utérus minent notre société. «Ces deux cancers représentent plus de 50% de la gynécologie en Afrique et même dans le monde. Les facteurs de risque restent préliminaires au niveau du cancer du sein», a-t-il expliqué, présentant les signes de la maladie qui sont les modules dans le sein, la peau d’orange, l’ulcération du mamelon et des douleurs inexpliquées.
En cela, le but principal de la conférence a été d’emmener les uns et les autres à se faire dépister précocement, c’est-à-dire qu’«il faut faire l’autopalpation». «Et ce n’est pas octobre rose qui fait l’autopalpation. C’est nous même qui devons le faire à la fin de chaque cycle menstruation. Et quand on a 40 ans, il faut faire une mammographie», a-t-il dit.
À propos du cancer du col de l’utérus, on retient que celui-ci est sexuellement transmissible. C’est pourquoi, conseille le docteur, «il ne faut jamais mettre le doigt dans son appareil génital ». «Seul un gynécologue peut le faire», laisse-t-il entendre, relevant qu’il est interdit d’avoir plusieurs partenaires sexuels. En termes de signes de risques, «il y a le saignement en dehors des menstruations. Et il faut éviter les odeurs de poissons pourris dans l’appareil génital».
Aux jeunes filles, il est donc demandé de se faire dépister une fois qu’elles sont sexuellement actives et de ne pas attendre d’avoir 25 ans.
Créée il y a moins de 10 ans, la plateforme l’Appel des Mille et Une est un mouvement féministe prônant et vulgarisant les droits des femmes. Elle encourage ces dernières à «exister dans la société».
0 commentaire
Soyez le premier à commenter.