Le 15 avril courant, lors d’une causerie politique tenue à Lambaréné, au quartier dit Grand village, Raymond Ndong Sima a proposé sa recette contre la vie chère au Gabon. Pour l’ancien premier ministre, seule la production locale peut considérablement baisser les prix des produits de première nécessité. Toute autre solution proposée par le gouvernement serait, selon lui, assimilable à une farce ou à de la démagogie politique.

Raymond Ndong Sima à Lambaréné, au quartier dit Grand village. © D.R.

 

Du 11 au 13 avril courant, se sont tenues à Libreville au sein de l’immeuble Arambo abritant les services du ministère de l’Economie, les Assises nationales de lutte contre la vie chère. Précédées des concertations provinciales tenues du 30 au 31 mars dans les neuf provinces, celles-ci ont vu la participation d’un large gotha d’opérateurs économiques, des partenaires au développement, la société civile, les conseillers économiques, les cadres administrations et les associations des consommateurs.

Trois jours durant, les participants avaient la mission de poser en ateliers, un diagnostic sérieux sur la question de la vie chère au Gabon et formuler des propositions concrètes devant être traduites en actes par le gouvernement afin de redonner le pouvoir d’achat au ménage, avaient expliqué les autorités. Au moment où les populations attendent que le gouvernement tienne parole, de son côté, Raymond Ndong Sima semble, lui, avoir trouvé la recette miracle pour combattre le phénomène de la vie chère.

Raymond Ndong Sima s’adressant aux habitants du quartier dit Grand village. © D.R.

Assimilant les assises nationales à une «plaisanterie politique», l’ancien premier ministre soutient «qu’il n’y a qu’une seule façon de régler (la question de) la vie chère : c’est de produire ! C’est seulement si vous produisez que les prix peuvent baisser», a-t-il lancé avant de poursuivre : «Vous ne pouvez pas faire baisser les prix des choses que vous ne produisez pas. Ça c’est de la démagogie ! On peut baisser les prix de ce que vous produisez. Si vous ne produisez pas un produit, le fabricant peut décider à souhait d’augmenter les prix. Que ferez-vous ? Même si vous mettez à zéro les droits de douane, la TVA et les autres taxes, ça marchera une fois ; le lendemain, la personne augmente le prix

Estimant que les assisses nationales sont «une farce politique» orchestrée par le gouvernement afin d’augmenter le capital confiance à quelques mois de l’élection présidentielle, Raymond Ndong Sima précise que «les prix ne baissent que parce qu’on produit plus. Et pour produire plus, il faut du temps. C’est le cas avec les médicaments. Comment peut-on faire baisser les médicaments alors que nous ne les produisons pas. Parce que les prix des produits viennent d’ailleurs du dehors et nous ne contrôlons pas les prix des produits venus d’ailleurs». Loin d’être une panacée, les solutions de Raymond Ndong Sima pourraient être prises en compte par le gouvernement afin de combattre la vie chère au Gabon.

 
GR
 

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