La troisième consultation régionale sur la feuille de route et le plan directeur du Programme panafricain d’éradication de la Peste des petits ruminants (PPR) s’est ouverte ce 19 février à Libreville. Cette rencontre de haut niveau vise à sensibiliser les parties prenantes et à renforcer leur engagement dans l’éradication de cette maladie transfrontalière, qui affecte gravement les éleveurs et les communautés rurales vulnérables.

La troisième consultation régionale sur la feuille de route et le plan directeur du Programme panafricain d’éradication de la Peste des petits ruminants (PPR) s’est ouverte ce 19 février à Libreville. © GabonReview

 

Placée sous l’égide du ministère de l’Agriculture, la cérémonie inaugurale a été présidée par la Secrétaire générale adjointe dudit ministère, Micheline Schummer Gnandji. Elle a souligné l’importance cruciale de cette consultation pour atteindre l’objectif d’éradication de la PPR d’ici 2030.

Maladie virale hautement contagieuse, la PPR représente une menace majeure pour la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance des petits éleveurs. L’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA) et l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) ont fixé un objectif ambitieux : éradiquer la PPR d’ici 2030. Leur stratégie repose sur trois piliers : une approche progressive de contrôle de la maladie, le renforcement des services vétérinaires et l’amélioration du contrôle des autres maladies affectant les petits ruminants.

Dans son discours d’ouverture, la Secrétaire générale adjointe du ministère de l’Agriculture a insisté sur l’importance d’une coopération régionale accrue pour relever ce défi : «Notre engagement collectif est indispensable pour atteindre l’objectif d’éradication de la PPR d’ici 2030. Cette consultation régionale est une opportunité précieuse pour harmoniser nos stratégies et intensifier nos efforts».

En clôturant la première journée des travaux, les participants ont réaffirmé leur détermination à faire de l’éradication de la PPR une priorité régionale. © GabonReview

Organisée par la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC) en collaboration avec le Centre Régional de Santé Animale pour l’Afrique Centrale (CRSA-AC), cette consultation vise à coordonner les efforts des États membres. À travers des échanges approfondis, les participants analyseront les progrès réalisés, identifieront les défis persistants et ajusteront leurs stratégies nationales de lutte contre la PPR.

«La coordination régionale est essentielle. Seule une approche commune et structurée permettra de venir à bout de cette maladie», a souligné la directrice du Bureau Interafricain des Ressources Animales de l’Union Africaine (UA-BIRA), Dr Huyam Salila.

Une volonté politique indispensable

Dès l’ouverture des travaux, plusieurs intervenants ont insisté sur l’urgence d’intensifier les actions pour éradiquer la PPR. Selon eux, cet objectif ne pourra être atteint sans un engagement politique fort et un appui technique soutenu. Les experts présents à Libreville appellent à une implication constante des gouvernements et à un financement accru pour garantir la mise en œuvre des actions prévues. «Sans une volonté politique affirmée et une mobilisation des ressources, l’objectif 2030 restera hors d’atteinte», a averti le commissaire en charge de l’environnement, des ressources naturelles, de l’agriculture et du développement rural à la CEEAC, Honoré Tabuna.

En clôturant la première journée des travaux, les participants ont réaffirmé leur détermination à faire de l’éradication de la PPR une priorité régionale. La consultation de Libreville marque ainsi une étape décisive vers un élevage plus résilient et une sécurité alimentaire renforcée en Afrique centrale.

 
GR
 

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