L’ancien patron du Fonds monétaire international (FMI) a introduit, mardi 18 juin, le leader mondial des encres de sécurité au cabinet de Marie Paulette Parfaite Amouyeme Ollame épse Divassa Bofi, la ministre du Commerce. Il espère permettre à la société suisse d’obtenir au moins un marché au Gabon, notamment dans la réduction des importations des produits de contrefaçon.

DSK (1er à gauche) tout sourire après l’audience avec la ministre du Commerce (au milieu), le 18 juin 2024 à Libreville. © Com. gouvernementale

 

Moins d’un mois après son tête-à-tête avec le président de la Transition à Paris, Dominique Strauss-Kahn est arrivé à Libreville où il a commencé ses entretiens avec des membres du gouvernement. Après le ministre des Comptes publics, l’ancien directeur du FMI s’est entretenu mardi avec Marie Paulette Parfaite Amouyeme Ollame Epse Divassa Bofi. Si la veille sa séance de travail avec Charles M’Ba portait essentiellement sur les projets d’investissement contenus dans le Plan national de développement de la transition (PNDT), avec la ministre du Commerce, des PME-PMI chargée des Activités génératrices de revenus, il a surtout joué son rôle de lobbyiste pour le compte de SICPA.

La holding suisse, leader des encres de sécurité et de solutions d’authentification, d’identification et de traçabilité propose en effet ses services aux autorités gabonaises.  Elle souhaite notamment «apporter à l’État gabonais un outil qui permettrait de lutter contre la fraude à l’exemple des faux médicaments ou des produits cosmétiques contrefaits», précise le ministère du Commerce qui croit avoir compris que SICPA propose de «tracer les produits mis sur le marché afin de s’assurer de la provenance de ceux-ci. Mais également de lutter contre l’informel, protéger le marché local et garantir la sécurité des consommateurs».

Si les discussions entre les deux parties sont appelées à se poursuivre en vue d’un éventuel accord, le membre du gouvernement se serait déjà montré convaincu par l’intérêt d’un tel partenaire pour le Gabon qui importe de plus en plus de produits de contrefaçon. Pour sa part, grâce à son lobbying en faveur de SICPA hors de l’Europe, Dominique Strauss-Kahn gagne gros. Les Pandora Papers ont révélé en 2021 que l’ancien patron du FMI avait reçu au moins 1 million d’euros de la part de la holding pour ses services d’entremetteur en 2016 et 2017. 

 
GR
 

4 Commentaires

  1. […] de Dominique Strauss-Kahn, qui avait déjà collaboré avec l’ancien régime sans résultat concret, suscite des doutes […]

  2. Actu dit :

    Les marches publics ne doivent pas faire l’objet d’un accord de gre a gre mais debattu sur la place publique.

    Ces methodes d’unautre temps sont a proscrire…Ce sont encore des avantages copins coquins?

  3. Kobbe dit :

    OLIGUI: UN AUTRE PRÉFET DE LA RÉPUBLIQUE, ET LA FRANÇAFRIQUE CONTINUE…
    Voilà les mecanismes de la Françafrique se remettent en place. Doutez-vous toujours que Oligui est un autre préfet de la République (pion de la France) ? Et le fameux DSK vient se chercher au Gabon. La sollicitation des travaux publiques se font par la voie legale, tout offre public doit être mise a la concurrence sur le marché publique… donnant ainsi chaque entreprise la possibilité de montrer ses prouesses. Seules les entreprises innovantes et offrant le meilleurs produits/services à un prix abordable remportent l’offre publique lancée par l ’ Etat . ç’est ça même l’expression du marché libre dans lequel la monopoly est est exclue pour céder place à la concurrence.
    Au Gabon, la Françafrique continnue son bonhomme de chemin…

  4. evariste dit :

    En parlant de fraude, pouvez vous nous expliquer comment une nana exclue de la grande banque Gabonaise par le PDG himself pour détournements et calomnies se retrouve DGA du FIGS ?

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