Réunis en assemblée générale ordinaire le 23 novembre 2024, les membres de l’Ordre gabonais des architectes (OGA) ont dressé le bilan du bureau sortant et lancé une dynamique de réforme. Avec la mise en place d’une commission ad hoc, ils préparent les prochaines élections tout en s’engageant à réviser leur règlement intérieur pour mieux répondre aux enjeux d’un pays en pleine transformation urbaine.

Les membres de la commission ad hoc, le 23 novembre 2024. © D.R.

 

C’est dans une ambiance conviviale que les membres de l’Ordre gabonais des architectes se sont réunis le 23 novembre 2024 pour une assemblée générale ordinaire, au siège de l’institution. L’ordre du jour portait sur deux points essentiels : le bilan de fin de mandat du bureau sortant et la mise en place d’une commission ad hoc en vue des prochaines élections.

Prévue initialement comme une assemblée générale élective, cette rencontre a pris une autre tournure. «Initialement prévu pour une AG élective, cette AG s’est finalement transformée en une sorte de consultation des architectes parce que l’ordre du jour a été modifié et il s’est étendu à la proposition que le ministre de tutelle a faite concernant le toilettage de notre règlement intérieur», a précisé Jean-Daniel Abessolo Ella, architecte urbaniste et modérateur de la rencontre.

L’OGA a mis en avant les défis actuels auxquels font face les architectes gabonais. Alors que le pays est en plein essor de chantiers, notamment à Libreville où les panneaux publicitaires et bâtiments en construction foisonnent, les architectes se sentent souvent relégués au rôle de spectateurs. L’Ordre aspire à jouer un rôle central dans ces transformations urbaines, devenant ainsi «le bras séculier des plus hautes autorités de l’État». Cette ambition nécessite «une nouvelle dynamique et de nouvelles énergies».

© GabonReview

Dans cet esprit, une commission ad hoc a été mise en place avec plusieurs missions : «assurer l’administration des affaires courantes ; réviser le règlement intérieur ; préparer l’élection du futur bureau du Conseil supérieur de l’Ordre prévue pour le 1er février 2025». Ce processus électoral, déjà validé par la commission en place, marque une étape clé dans la réorganisation de l’OGA. «Pour le moment, c’est une question de retoiletter le règlement intérieur pour faire une avancée et s’adapter aux nouvelles données. Les choses ont évolué, les choses évoluent tous les jours. Il faut retoiletter le règlement intérieur pour s’adapter, parce que les choses vont vite et il y a de nouvelles données qui sont là», a expliqué Claude Eric Yao Paass, président de la commission ad hoc.

Les prochaines élections revêtiront une importance particulière, avec la présence annoncée du ministre de tutelle. Ce dernier, souhaitant s’impliquer activement, supervisera personnellement l’installation du nouveau bureau. Ce rôle accru des autorités souligne l’attente envers les architectes de proposer des solutions aux multiples problématiques urbaines et de participer à bâtir un Gabon doté d’une identité architecturale forte.

Concernant le bilan de l’équipe sortant, Erichk Mauro Nguema, président de l’OGA, a présenté les résultats de ses trois années de gestion sous forme morale et financière. Cette présentation a été approuvée par l’assemblée générale, marquant la fin d’un mandat engagé dans une volonté de repositionner l’Ordre dans les prises de décision nationales liées à l’aménagement urbain.

Cette Assemblée générale symbolise une étape importante dans la transformation de l’Ordre gabonais des architectes. Entre les réformes internes et les attentes croissantes envers la profession, l’OGA entend s’adapter aux mutations en cours pour relever les défis urbains du Gabon.

 
GR
 

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