L’opposition congolaise s’agace de la venue de François Hollande
Plusieurs associations et partis politiques de l’opposition congolaise avaient demandé au président français, François Hollande, de «ne pas se rendre» en RDC dans le cadre du sommet de la francophonie à Kinshasa, pour ne pas conforter le régime en place.
L’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) d’Étienne Tshisekedi, le plus grand parti d’opposition en République démocratique du Congo (RDC), s’est dite mécontente de la décision du président français, François Hollande, de participer au sommet de la francophonie prévu à Kinshasa du 12 au 14 octobre prochain.
«Nous regrettons la décision du président français. Mais ça n’entame en rien notre détermination de continuer à lutter pour la vérité des urnes et pour que Tshisekedi puisse diriger le pays», a déclaré le secrétaire général adjoint de l’UPDS, Jean Marie Vianney Kabukanyi, lors d’une conférence de presse tenue à la suite de l’annonce faite par le président de la République française le 27 août dernier.
«Je me rendrai dans quelques semaines au sommet de la francophonie à Kinshasa. J’y réaffirmerai que la francophonie, ce n’est pas simplement une langue en partage, mais aussi une communauté de principes et d’idéaux dont le rappel à chaque occasion est nécessaire, et notamment en RDC, mais pas seulement là», a dit François Hollande. «J’y rencontrerai l’opposition politique, les militants associatifs, la société civile. C’est le sens de la nouvelle politique africaine de la France : tout dire partout et faire en sorte que ce qui soit dit soit fait», a-t-il affirmé lors de la conférence des ambassadeurs réunie à l’Élysée.
«Avec l’Afrique, je veux établir une nouvelle donne. La France maintiendra ses engagements vis-à-vis de ce continent plein de promesses. Toutes les puissances du monde y sont, essayent de développer leur influence et les Africains eux-mêmes ne souhaitent pas que la France se désengage. Mais notre politique doit être différente du passé. Elle doit être fondée sur la transparence dans nos relations commerciales et économiques. Elle doit être fondée sur la vigilance dans l’application des règles démocratiques et le respect aussi des choix souverains», a indiqué François Hollande.
En guise de félicitation à la décision finale prise par le président français, par rapport à sa participation au 14e sommet de la francophonie que le Congo accueillera pour sa première fois, le porte-parole par intérim du gouvernement congolais a laissé entendre que, «la RDC estime que la venue du président français François Hollande au sommet de la francophonie, rend justice au peuple congolais».
La visite Congolaise de François Hollande sera le premier voyage officiel en Afrique du président, élu en mai.
Joseph Kabila a été élu à la présidentielle de 2006, réélu en 2011, mais cette élection a été entachée d’irrégularités relevées par des missions d’observation nationales et étrangères. La RDC reste en guerre dans l’est du pays, où des combats opposent depuis mai l’armée à des mutins.
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