Lopé : Pas d’enseignants, pas d’élèves, l’école publique à l’abandon
Comme oubliée d’entre toutes, l’école publique de Lopé Centre, dans la province de l’Ogooué-Ivindo, n’a toujours pas démarré ses cours. L’établissement qui ne compte qu’un seul enseignant fonctionnaire manque de tout, au point qu’aucun parent ne s’est jusque-là risqué à y envoyer son enfant.
À Lopé centre, localité chère à Lee White, ex-ministre des Eaux et Forêts, les cours n’ont toujours pas repris, alors que partout ailleurs les vacances sont bel et bien terminées et le calendrier scolaire 2024-2025 a fixé pour le 2 septembre dernier la rentrée des classes sur toute l’étendue du territoire national. L’école publique du coin manque de tout ou presque, déplore M. Mounguengui, directeur de l’établissement.
«C’est pénible ! La réalité est qu’il n’y a pas de craie, il n’y a rien pour commencer. On fait comment ?» s’interroge-t-il, assurant être l’unique fonctionnaire affecté sur place. «[Et là encore] il faut qu’il y ait des enseignants pour écrire au tableau. Nous n’en avons pas. Il n’y a que des bénévoles ici. Je suis le seul enseignant fonctionnaire. Or, les enseignants de cette école sont à 80% bénévoles. Ils n’ont pas de situation», déplore le responsable.
À ce jour pourtant, ce sont environ 150 élèves qui ont déjà procédé à leur inscription et réinscription. Mais le directeur assure qu’aucun parent ne s’est décidé à conduire son enfant à l’école. Et s’il dit comprendre leur réticence, le directeur explique que l’école n’a bénéficié jusqu’à lors d’aucun assainissement. Le ministère de l’Éducation nationale semble l’avoir oublié, à moins de lui demander de faire avec les moyens du bord. Seulement, le fonctionnaire soutient que l’école a besoin d’un sérieux coup de neuf pour rassurer les parents d’élèves. Les bénévoles, toujours inconnus au fichier officiel, attendent eux aussi une certaine reconnaissance de la part des autorités.
1 Commentaire
‘C’est pénible ! La réalité est qu’il n’y a pas de craie, il n’y a rien pour commencer. On fait comment’on passe aux tablettes mon frère,voici les vrais problème de l’école gabonaise et ce genre de cas sont nombreux à l’intérieur du pays . mais pour madame la ministre c’est le numérique qui compte, comme l’école gabonaise se limite à LBV et POG. nos école ont besoin du minimum aujourd’hui, je ne comprends pas comment on fait une fixation sur les nouvelles technologies si le minimum nous l’avons pas.la France que cette dame veut tellement imité avait d’abord posée des bases la technologie est venue trouvé il y avait déjà quelque chose.vous parlez de tablette sans avoir d’enseignants, la Lopé peut même s’estimer heureuse parce que je peux voir une bonne école il y a des endroit ou l’école fait même peur à l’enseignant.