Alors que l’ancien régime dont il est un des principaux tombeurs n’est jamais parvenu à en venir à bout, le chef de file du CTRI entend poursuivre le programme de construction des logements sociaux dès cette année 2024, en prenant le soin de mener à terme ceux laissés inachevés par Ali Bongo et ses différents gouvernements.

En passe de devenir un bidonville, une vue de la cité inachevée « Alhambra », dans la commune d’Akanda. © Gabonreview

 

À côté de son projet de construction de «Libreville 2», une «ville éblouissante et fière» dont il assure qu’elle respectera les normes environnementales en plus d’être digne des plus grandes capitales modernes du monde, Brice Clotaire Oligui Nguema tient à réparer d’une certaine manière le tort causé aux Gabonais par le régime d’Ali Bongo Ondimba, notamment en matière de logements et d’habitat. Conformément à l’annonce faite lors de son adresse à la nation, le 31 décembre dernier, le président de la Transition envisage de mener à terme la construction des logements sociaux laissés inachevés par les différents gouvernements qui se sont succédé depuis le lancement du programme initié par son prédécesseur à la tête du pays. 

Dans l’objectif de permettre aux populations d’accéder à un logement sécurisé et à moindre coût, le chef de file du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) a d’ailleurs également annoncé que le gouvernement de Transition dirigée par Raymond Ndong Sima aura à charge de poursuivre le programme brusquement interrompu par les anciennes autorités. Mais cette fois, a-t-il promis, il s’agira de construire des logements véritablement «adaptés aux réalités des Gabonais». Les précédentes étaient jugées trop onéreuses et très peu conformes aux attentes.

La question du logement et de l’habitat a sans conteste été le principal échec du régime d’Ali Bongo. Si l’ex-président avait annoncé, dès 2010, la construction de 500 logements sociaux par an, au bout du premier mandat de sept ans, seulement près de 3 700 sont sortis de terre. 14 ans après, moins de 5 000 logements sociaux ont été construits, achevés et livrés en bonne et due forme aux Gabonais qui auraient dû en compter 70 000 en août 2023. Le gouvernement actuel, qui ne bénéficie que de deux ans pour agir, a fort à faire.

 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Akoma Mba dit :

    Construire des logements est chose facile pourvu que les entreprises constructrices soient payées. Le Gabon a la réputation de mauvais payeur et le CTRI devrait utiliser les gabonais de l’étranger afin qu’ils soient les apôtres du nouveau Gabon.
    Lorsque Akoma Mba avait apporté l’idée d’un Département Ministériel chargé des gabonais de l’Etranger, il s’agissait de trouver des gabonais capables d’agir comme Conseillers du Président de la République au Commerce Extérieur afin qu’ils puissent chercher des investisseurs pour le Gabon, ce que fait la France avec ses français de l’étranger. Ce qui fait de la France le principal détenteur de gros marchés en Europe à côté de l’Allemagne.Mais hélas, à quoi a servi à ce jour ce Département rattaché au Ministère des Affaires Etrangères? À rien. Mais il n’est jamais trop tard.

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