Logements de Bikele : Le gouvernement toujours attendu
Le collectif des clients de Bikele a tenu une assemblée générale, le 17 avril dernier. A l’issue des travaux, les membres du collectif ont espéré que le gouvernement améliore leurs conditions de vie loin d’être optimales, l’eau et l’électricité, notamment, faisant défaut.
Trois ans après l’occupation des logements de Bikele, dans le 3e arrondissement de Ntoum, le collectif des clients se plaint toujours de ses conditions de vie, loin d’être optimales sur le site. Une situation évoquée lors de l’assemblée générale du collectif, le 17 avril à Bikele. Au cours de cette réunion, le président du collectif a espéré que leur site sera impacté par les travaux du Plan complet de relogement (PCR) de Bikélé-Nzong.
Destiné au relogement des populations affectées par les travaux d’aménagement des bassins versants de Gué-Gué, Lowé-IAI et Terre nouvelle, le projet comprend la construction de 1070 logements et quatre équipements sociaux. En mars dernier, la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC) avait annoncé un décaissement de 20 milliards de francs CFA pour l’achèvement du chantier dont les travaux, exécutés par le ministère des Travaux publics par l’entremise de l’Unité de coordination de l’étude et des travaux (Ucet), sont à l’arrêt depuis 2016.
«Le collectif espère qu’avec le projet de l’Ucet, dont un financement de 20 milliards de francs CFA a été promis par la BDEAC, que le gouvernement aura une pensée pour lui, après que ses membres aient été lésés par la défunte SNLS (Société nationale des logements sociaux, ndlr)», a souhaité le président du collectif des logements de Bikele. «Certains clients ont payé des maisons à 30-40 millions de francs CFA et ne sont pas encore rentrés dans celles-ci du fait du non-achèvement des travaux. Le plus triste est que certains acquéreurs sont même déjà passés de vie à trépas. Le collectif espère donc que le gouvernement fera le nécessaire pour l’amélioration de ces conditions de vie sur le site», a insisté Yannick-Gildas Mangaboula-Mboundji.
Situé dans le 3e arrondissement de la commune de Ntoum, le site de Bikélé compte plus de 1000 logements en location-vente (Lot Estuaire) et vente directe (Lot Atlantique). Huit ans après le début chantier, celui-ci n’est jamais allé à son terme, au grand dam des clients. En concertation avec ces derniers, l’État avait décidé de céder les maisons en l’état, quel que soit leur niveau d’avancement. Ce qui fut fait. Mais trois ans après cette décision, les conditions de vie sont loin d’être optimales, l’eau et l’électricité faisant défaut, et les routes n’étant pas praticables en toute saison.
Selon la Société nationale immobilière (SNI) , rien ne serait fait sur le site au motif que les clients déjà en location ne paieraient pas leur loyer. «Nous allons lancer un audit des paiements des loyers. Ce que la SNI a d’ailleurs accepté. Dans quelques jours, on saura effectivement de quoi il en retourne sur cette question», a conclu Yannick-Gildas Mangaboula-Mboundji.
0 commentaire
Soyez le premier à commenter.