L’offshore, c’est l’avenir pétrolier immédiat du Gabon!
Pays producteur de pétrole depuis plusieurs décennies, le Gabon enregistre désormais une baisse significative de sa production. Le pic pétrolier ayant été atteint en 1996-1997 avec 18,5 millions de tonnes. Une situation qui a contraint le pays à se pencher sérieusement sur la diversification de son économie.
En attendant les résultats de cette réforme porteuse qui s’est accentuée avec l’arrivée au pouvoir d’Ali Bongo Ondimba en octobre 2009, le Gabon compte bien encore renflouer ses caisses de la manne issue de l’industrie pétrolière, et ce, le plus longtemps possible. Pour cause, depuis les années 1970, le pétrole représente grosso modo 80 % des exportations, 60 % des recettes de l’État et 40 % du PIB du Gabon. C’est dire l’importance fondamentale de ce secteur d’activité dans l’économie du pays.
Sixième producteur africain de pétrole pour une production nationale estimée à 230 000 barils par jour, provenant d’environ 30 champs à l’heure actuelle, le Gabon mise ainsi sur ses gisements offshores pour relancer sa production, selon les autorités et les opérateurs du secteur pour qui «l’avenir se trouve en haute mer».
Selon les estimations, le pays possède 3,7 milliards de barils de réserves prouvées, les plus importantes d’Afrique centrale. Les autorités ont décidé de vendre de gré à gré 42 nouveaux blocs pétroliers, représentant une superficie totale de 108 000 km2, en offshore profond et très profond.
Pour Bonjean Minko Mi Ayi, directeur des ressources humaines et membre du comité de direction de Shell Gabon, «les champs offshores aujourd’hui charrient tous les espoirs. L’avenir est en haute mer. Le Gabon se trouve dans le même bassin sédimentaire que l’Angola et le Congo. Donc, on peut s’attendre à des découvertes aussi intéressantes que dans ces pays du Golfe de Guinée».
Plus grand opérateur pétrolier dans le pays devant Total, Perenco, Tullow Oil, Sinopec, la compagnie anglo-néerlandaise détient deux permis de recherche dont un pour une exploration de 2 000 mètres de profondeur, dans le bassin du grand Rabi (Sud). «On explore déjà. Si tout se passe bien, on fera les forages l’année prochaine», a expliqué Bonjean Minko Mi Ayi, relayé par Xinhua.
Rabi est le bloc traditionnel de Shell Gabon. Découvert en 1985 puis mis en exploitation quatre ans plus tard, il produit actuellement 25 000 barils par jour, après avoir après atteint le pic de 220 000 barils par jour entre 1997 et 1998.
«Rabi a été le plus grand champ jamais découvert en Afrique», a rappelé Bonjean Minko Mi Ayi. Actuellement, la compagnie produit 65 000 barils par jour.
reste qu’en plein sommet de Rio+20, on ne peut s’empêcher de songer aux dangers que représente cette technologie si elle n’est pas parfaitement maîtrisée et si les mesures de sécurité adéquates sont négligées…
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