Après le succès de la première édition en 2022, l’acte 2 de «Eric Joël Békalé fait sa rentrée littéraire» a eu lieu ce jeudi 7 décembre 2023 à Libreville. Diplomate de profession, auteur d’une importante production partant des œuvres poétiques aux romans, en passant par des essais, Eric Joël Békalé a réuni autour de lui, à l’amphithéâtre de la Maison Georges Rawiri, siège de Gabon Télévisions, plusieurs figures de renom de la littérature africaine et francophone. L’intérêt étant de mettre en contact les écrivains gabonais, de plus en plus nombreux, écrivant de mieux en mieux, avec ceux qui ont une grande expérience internationale. 

Eric Joël Békalé lors de sa rentrée littéraire, le 7 décembre 2023, à Libreville. © Gabonreview

 

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Prix Sembene Ousmane du roman en 2018, président d’honneur de l’Union des écrivains du Gabon (Udeg), diplomate, auteur d’une œuvre prolifique dans laquelle on retrouve des titres tels que «Au pays de Mbandong», «La belle et le diplomate», «Le cheminement de Ngniamoto» ou encore «Ma femme, son amant, sa copine et moi», Eric Joël Békalé est sans conteste l’une des figures de proue de la littérature gabonaise. Au-delà des difficultés que rencontrent les acteurs de ce secteur, il ne ménage aucun effort pour valoriser les arts et les lettres de son pays. C’est en ce sens qu’après sa «rentrée» réussie de 2022, il a réédité l’exploit ce 7 décembre, accueillant à Libreville plusieurs grands noms de la littérature africaine et francophone. 

Il s’agit notamment du Grands prix littéraire d’Afrique noire, Kangni Alem, mais aussi d’une grosse pointure de la littérature francophone, l’expert international en art d’Afrique, poète et écrivain, Pierre Amrouche. Baptisé «Eric Joël Békalé fait sa rentrée littéraire», cette deuxième édition, comme la première, entend créer un événement autour de la littérature en général et plus particulièrement autour de la littérature de cet auteur éponyme et placer les projecteurs sur la littérature gabonaise. 

«J’invite des confrères écrivains, mais aussi des universitaires, à prendre la parole sur les thèmes choisis qui permettent d’édifier le public et de rentrer, dans un second temps, dans un échange. C’est une opportunité de prise de parole, mais aussi de visibilité pour parler des livres, des auteurs et pour pouvoir interpeller les autorités publiques par rapport aux politiques du livre», a fait savoir l’auteur de «Libreville, mon amour».

Si cette seconde rentrée littéraire est l’occasion de parler d’Eric Joël Békalé et de ses livres, il est également question de poser quelques problématiques liées à la vie du livre, à sa circulation, mais surtout à la considération que l’on devrait avoir envers les livres et envers les écrivains. «Faire venir les écrivains de ce niveau à Libreville permet aux écrivains gabonais, qui ne sortent pas beaucoup et qui ne sont pas connus à l’extérieur, d’échanger avec ceux-là, de partager les expériences au niveau de l’écriture, mais aussi de voir comment avoir une meilleure visibilité parce que, eux, ils sont déjà dans des réseaux, dans des canaux déjà bien compris», a expliqué l’organisateur de cet événement.

Pour cette édition, Libreville accueille en effet Kagni Alem du Togo, le Franco-Algérien Pierre Amrouche, Sophie Koné et Essie Kelly de la Côte d’Ivoire. Plusieurs têtes d’affiche de la littérature gabonaise : le Pr Flavien Enongoué, Marc Kaba, Honorine Ngou, Justine Mintsa, Dominique Douma, Hémery-Hervais Sima Eyi, le Pr Didier Taba Odounga, Parfaite Ollame et Pulchérie Abeme Nkoghe complètent cette liste des participants.

Pour la présidente de l’Udeg, Pulchérie Abeme Nkoghe, célébrer Eric Joël Békalé revient à célébrer tous les écrivains gabonais. Et c’est d’ailleurs dans ce contexte que les participants sont intervenus sur plusieurs thématiques. Le Pr Flavien Enongoué a exposé sur le thème : «Écrivain ou politique ? De la double vie entre fiction et réalité», tandis que le Pr Didier Taba Odounga a évoqué la «Paix et Jeunesse dans la littérature gabonaise», alors que Kagni Alem a présenté «Éric Joël Békalé, le diplomate-écrivain aux mille visages».  

Aux dirigeants, Eric Joël Békalé a demandé de «penser au livre» pour la formation de la jeunesse, d’autant plus qu’il est le «creuset de nos savoirs».

Cette journée littéraire a enregistré l’exposition-vente des livres et les dédicaces des auteurs présents à cette édition parrainée par Michel Essongué.

 
GR
 

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